vendredi, décembre 28, 2018

Au bout des doigts


2eme film pour Ludovic Bernard qui avait commencé sa carrière en étant assistant réalisateur de Matthieu Kasowitz sur le film la Haine.

Là aussi tout démarre en banlieue. Mathieu (Jules Benchetrit) est un petit braqueur. Il joue aussi du piano dans les gares. C'est là que Pierre (Lambert Wilson) le directeur du conservatoire de Paris le remarque. Il lui propose d'intégrer son établissement. Mathieu va être forcé d'accepter. Avec l'aide de la comtesse (Kristin Scott Thomas) ils vont préparer un prestigieux concours de piano.

Ce film est une belle histoire, une sorte de conte moderne. Le ressort étant cet antagonisme criant entre le monde de la musique classique et celui des banlieues populaires.

On peut largement discuter sur la vision idéaliste du réalisateur. Mais il a cette cohérence du début à la fin du film. Il reste dans cette sorte de conte de fées, au risque à de nombreuses reprises d'en faire trop.

Au final on a un film hyper sucré, hyper optimiste.

Mais si on reste dans le conte, c'est aussi une manière de dénoncer une inégalité des chances, selon l'endroit où on a grandit. Cet aspect étant troublé par ce vieux monsieur interprété par Michel Jonasz qui a enseigné la musique à Mathieu et qui lui a permis de changer de vie.

Un film qui à travers une très belle histoire, dénonce une certaine forme de reproduction sociale. Elle est notamment incarnée par Anna, future grande violoncelliste, dont les parents sont eux même des grands musiciens.

jeudi, décembre 27, 2018

L'empereur de paris


Après s'être attaqué à Mesrine, Jean Francois Richet nous offre un film sur Vidocq.

On est à Paris, au XIX eme siècle et la grande délinquance menace l'empire naissant. Vicocq (Vincent Cassel) après s'être échappé d'un bagne compte vivre incognito. Mais cela ne va pas durer. Pour gagner sa liberté il va devoir débarrasser Paris des bandes organisées et notamment celle de Maillard (Denis Lavant)

Le principe du film est assez intéressant. Devoir se salir les mains pour gagner sa liberté. Et dans ce sens le film est assez cru. Les combats succèdent aux exécutions sommaires et aux arrestations. Et pour celà Vidocq se révèle plus efficace que la police.

Au delà du grand spectacle, on a aussi un film plus politique avec le personnage de Fouché (Fabrice Lucchini) le ministre de la Police. Son objectif est de stabiliser le pouvoir de l'empereur. Pour cela il va devoir apaiser Paris. Il y aura une synthèse républicaine à faire avec notamment les anciens royalistes favorables à l'empire.

Ce côte du film est plus subtile que les nombreux combats qui jalonnent le film.

Enfin on a de personnage assez atypique de Vidocq. Bagnard, indicateur de la police avant de devenir un proche de Fouché. Il est solitaire et brutal. Mais il apparaît aussi assez sympathique car cette violence apparaît comme contrainte. Il va devoir tuer ou arrêter des gens pour survivre. Il va être adouci par ce personnage d'Annette (Freya Mavor) qui va être une des seules à pouvoir réellement l'apprivoiser. Et c'est cette double facette que Vincent Cassel arrive bien à faire transpirer.

Un film à grand spectacle avec beaucoup d'hémoglobine mais avec une dimension politique même si elle est discrète arrive à donner ce petit plus essentiel à ce film.

mercredi, décembre 26, 2018

Monsieur


part en Inde avec un premier film signé Rohena Gera qui lui a valu une sélection à la semaine de la critique.

Un film sur une société indienne très segmentée. Ratna (Tillotama Shome) est au service d'Ashwin(Vivek Gomber) l'héritier d'un grand groupe de construction. Ratna elle est veuve depuis ses 19 ans et Ashwin lui vient de voir son mariage annulé. Ashwin, rêve de retourner aux Etats Unis alors que Ratna veut devenir couturière après avoir payée les études de sa sœur. L'ouverture d'esprit d'Ashwin et l'ambition de Ratna va résorber le fossé entre les 2 personnages va se résorber.

Tous ces éléments font de ce film une sorte de remake de just a kiss de Ken Loach. Une histoire d'amour impossible. C'est aussi une sorte de radiographie d'une société indienne encore très traditionnelle mais qui évolue. Comme souvent c'est dans la dimension économique que cette évolution commence.

On voit un Bombay où les gratte ciels poussent comme des champignons. Mais les traditions sociétales sont encore tenaces. Et c'est cette ambivalence qui va rythmer le film. Il ne manque pas néanmoins d'optimisme malgré des inégalités encore criantes et révoltantes.

Le personnage d'Ashwin est très beau . Mais c'est un peu l'arbre qui cache la forêt. Sa modernité et son ouverture d'esprit ne semble due qu'à son séjour aux Etats Unis. Et le reste de la jeunesse indienne ne semble pas si ouverte. Au mieux elle comprend l'amour d'Ashwin pour Ratna. Mais il y a une sorte d'auto censure qui va faire que cette jeunesse n'est pas encore prête à aller contre les traditions. Et cette sorte d'auto censure qui montre que le chemin va plus d'égalité en Inde sera long.

mercredi, décembre 19, 2018

Wildlife


Un film de Paul Dano qui avait l'ouverture de la semaine de la critique et qui nous emmène dans l'Amérique profonde des années 1960

Jerry Brinson (Jake gyllenhall) est un professeur de golf. Il vient de perdre un peu injustement son emploi. Vexé il sombre dans une sorte de dépression au point d'abandonner sa famille pour aller combattre un feu qui menace sa ville. Sa femme Janette (Carey Mullingan) va d'abord donner des cours de natation pour faire rentrer de l'argent dans le foyer. Mais voyant son mari déprimer elle va passer d'une épouse modèle à une femme libre et indépendante. Au milieu de tout çà Joe (Ed Oxenbould) 14 ans l'enfant du couple va devoir s'adapter aux brusques changements de comportements de ses parents.

La première partie du film est une belle description d'un société patriarcale des années 1960. Le père travaille et ramène un salaire à la maison. La mère peut éventuellement prendre un mi temps mais se consacre à l'éducation des enfants et au foyer.

On a aussi un film de classe avec une bourgeoisie qui peut renvoyer n'importe quel employé sans raison. Et un homme d'affaire célibataire qui en utilisant sa richesse multiplie les aventures.

Et puis on a Joe, un peu tendre qui va devoir exister dans la désintégration du couple que formait ses parents. Il est de bonne volonté, travaille le soir et le week end pour gagner un peu d'argent. Il va apparaître assez candide, une candeur qui tranche avec l'amertume qui se dégage des personnages de ses parents.

Et c'est finalement ce côté là qu'on va retenir de ce film et c'est un peu dommage.

lundi, décembre 17, 2018

Pupille


Après Elle l'adore Jeanne Henry retrouve Sandrine Kiberlain dans un film à la fois très austère, très administratif mais aussi très humain sur l'adoption.

Alice (trop rare Elodie Bouchez) est une jeune femme qui n'a pas pu avoir d'enfant avec son mari. Après leur séparation Alice décide de poursuivre le processus d'agrément en vue d'une adoption.
Dans le même temps une jeune fille de 20 ans en déni de grossesse accouche dans un hôpital. On va alors suivre l'histoire du petit Théo et d'Alice qui vont mener chacun de leur côté un parcours du combattant avant d'être réunis.

Le film tourne beaucoup autour des services du conseil départemental qui s'occupent des pupilles. On a l’assistante sociale qui suit la mère. Un autre collège d'assistants sociaux va gérer l'adoption ainsi que la transition entre la maternité et l'adoption. Et c'est Jean (Gilles Lellouche) qui accueille Théo quelques semaines sous le contrôle de Karine (Sandrine Kiberlain).

Tous des personnages sont marqués par les histoires qu'ils gèrent. Jean est encore marqué par les ados qu'il a accueilli avant Théo, Karine se réfugie dans la consommation de bonbons et s'est séparé de son mari.

Le style du film peut paraître très administratif même assez aseptisé. Mais on comprend vite que les procédures sont là comme un rempart face à ces destins souvent tragiques. Comme le dit une assistante sociale dans le film, on ne cherche pas des parcours de vie sans accrocs, on cherche juste à s'assurer que les futurs parents ont réussis à trouver une solution à leurs problèmes.

Derrière une très instructive et très belle histoire d'adoption ce film est aussi un belle hommage à ces services administratifs, chargés de trouver une nouvelle famille à des enfants dont les parents ne peuvent plus s'occuper.

A noter une apparition de l'acteur lédonien Jean Francois Stevenin.

jeudi, décembre 13, 2018

Leto


Un film du réalisateur russe assigné à résidence dans son pays Kirill Serebrennikov.

Un film qui aurait pu être assez classique sur des groupes de rock, si on avait pas été à Leningrad dans les années 1980 dans un régime communiste.
Le rock en Union soviétique existe mais dans des clubs contrôlés par le parti communiste. Mike (Roman Bilyk) est le leader d'un de ces groupes. Avec sa femme Natasha (Irina Starshenbaum) ils vivent pour la musique surtout celle venue d'occident. Victor (Teo Yoo) est lui aussi passionné par cette musique. Mike est une sorte de mentor pour lui. Jusqu'au jour où l'attirance entre Natasha et Victor sera trop grande et perturbera l'harmonie entre ces jeunes gens.

C'est avant tout un film sur la jeunesse en Union soviétique. Comment être libre dans une société hyper contrôlée. Ces scènes sur les plages désertes de la mer baltique sont de véritables odes à la liberté. Elles contrastent avec ce quotidien où ils doivent négocier avec les autorités pour pouvoir jouer leurs textes.

Autre aspect important du film cette histoire d'amour impossible entre Victor et Natasha. Elle est attirée par Viktor, mais aime Mike et ne veut en aucun cas lui mentir ou le quitter.

Et puis ces quelques scènes dans le film où des standards du rock sont repris souvent dans le transports en commun par des anonymes. C'est une trouvaille géniale qui apporte des touches de folie.

Et enfin cette question d'un passage de témoin entre un artiste et son cadet. On passe de cette bienveillance dans ces premières scènes sur la plage à une certaine jalousie. Mike est peut être un peu plus blasé de ne pas pouvoir évoluer dans un environnement communiste assez austère.

Un très beau film donc sur une jeunesse qui tente d'exister dans un environnement communiste assez conservateur. Et un très beau cadeau de Noël puisque la bande originale du film est d'ors et déjà disponible.





mercredi, décembre 05, 2018

Les confins du monde


Un film qui faisait partie de la dernière sélection d'Edouard Waintrop, délégué général de la quinzaine des réalisateur, qui est peut être la sélection cannoise la plus intéressante.

On part en Indochine, en 1945, dans ce film de Guillaume Nicloux. Robert Tassen (Gaspard ulliel) est un jeune soldat qui a survécu un peu miraculeusement à un massacre. Il est recueilli un temps par une famille d'un village avant de retourner en ville. Là il ne vas pas souhaiter retourner en France. Il va rejoindre une autre unité combattante pour se venger, venger son frère. Pour cela il va utiliser d'anciens prisonniers qui vont combattre à ses côtés.

Le film est très cru. On commence avec une vision d'une fosse commune de laquelle va se relever Robert Tassen. Le plus insupportable sera la vision de ces corps d'occidentaux démembrés.

Au delà de la vengeance le film est relativement complexe. Robert Tassen va tomber amoureux d'une prostituée Mai, ce qui va donner lieu aussi à beaucoup de violence, car la relation semble impossible.

Il y a cette amitié avec Cavagna (Guillaume Gouix) soldat lui aussi que personne n'attend en France et qui va essayer de tempérer les ardeurs de vengeance de Robert Tassen.

Et puis ces échanges assez sporadiques avec un écrivain Saintonge qui lui aussi a survécu à un massacre.

Au final un film très dur sur la guerre d'Indochine avec un rythme assez saccadé et une image très saturée qui renforcent également le sentiment de malaise déjà bien présent avec les horreurs de la guerre que Guillaume Nicloux n'hésite pas à mette en avant.

Astérix le secret de la potion magique


Quelques jours avant les vacances de fin d'année et 4 ans après Asterix et le domaine des dieux, le duo Alexandre Astier et Louis Clichy signe un nouvel opus des aventures des gaulois réfractaires à l'invasion romaine.

Panoramix, le druide du village, alors qu'il ramassait des ingrédients pour la potion magique, s'est cassé le pied en tombant d'un arbre. Il prend alors conscience qu'il va falloir qu'il se trouve un successeur. Il va alors consulter ses collègues druides et se lancer dans un tour d'Europe pour trouver son successeur. Mais les romains et un druide maléfiques vont venir contrecarrer ses plans.


Commençons par ce qui fâche, l'image et l'animation un peu trop lisses ce qui fait que l'on est presque dans un film avec des personnages virtuels, c'est assez déconcertant.

Ne parlons pas également de la voix d'Astérix par Christian Clavier, ce qui nous donne l'impression d'être dans un n ieme épisode des visiteurs et de celle de ce jeune druide de l'est avec un accent alsacien très génant.


Il reste néanmoins des codes des épisodes d'Astérix que l'on retrouve avec plaisir. Le village assiégé par les romains, les chamailleries entre Astérix et Obelix, le complot de César et les pirates qui vont s'essayer à la navigation fluviale.

Et puis c'est nouveau ce druide noir, Sulfurix banni par ses pairs sera ce nouveau méchant qui va s'allier aux romains pour faire tomber le village gaulois.

Et puis autre aspect moderne dans ce film le personnage de Pectine, cette jeune fille qui va accompagner Astérix et Panoramix dans leurs aventures. Une petite fille ingénieuse, débrouillarde et pétrie de talent et d'inventivité. On ne peut qu'y voir une touche féministe plus que réfléchissante et bienvenue dans un univers où les moustaches et les barbes étaient jusque là plus qu'omniprésentes.



lundi, décembre 03, 2018

Mauvaises herbes


Un film de et avec l'humoriste Kheiron avec 2 monstres sacrés du cinéma français Catherine Deneuve et André Dussolier.

Un film basé sur un flashback, l'histoire de Wael (Kheiron) petit garçon dont les parents ont été tués pendant une guerre. Il a du se débrouiller dans les rues avant d'être recueilli dans un orphelinat.

On retrouve Wael, aujourd'hui qui avec Monique survivent grâce à de petites arnaques. Jusqu'au jour où ils vont être démasqués par Victor qui vont les convaincre à venir s'occuper avec lui d'enfants décrocheurs. Et petit à petit le courant va passer entre ces jeunes à Wael qui va réussir à trouver les mots et l'attitude pour communiquer avec ces jeunes problèmes assez différents.


Un film sur la banlieue et l'éducation on en avait vu un l'année dernière avec les grands esprits où Denis Podalydès jouait le rôle d'un enseignant d'Henri 4 qui est allé passer une année dans un collège de banlieue.

Ici on touche des difficultés très diverses, une surdouée qui a du mal à se socialisé, un orphelin, un garçon qui doit s'occuper de ses 3 frères et sœur car sa mère est malade, une fille qui a été violée et enfin un enfant moqué pour sa mauvaise pratique du français.

Et finalement l'expérience de Wael va servir à tous ces enfants aux destins tragiques. Bien sur la méthode de Wael est loin d'être conventionnelle. Ce n'est pas celle de l'école et plus généralement de la société française qui a plus tendance à sélectionner les élèves qu'à faire du cas par cas.

A noter la présence au casting de Catherine Deneuve et d'André Dussolier qui par leur aura viennent appuyer le message positif délivré dans le film.

dimanche, décembre 02, 2018

Sauver ou périr


Un film de Pierre Tellier qualifié peut être de manière un peu excessive par le site internet des inrockuptibles d'aussi navrant qu'un clip de recrutement.

A défaut d'être un clip de recrutement le film commence par une chronique de la vie d'un pompier parisien, Franck Pasquier (Pierre Niney). Son quotidien est rythmé par les interventions, Elles sont décrites de manières assez crues : un suicide dans le métro ou un accident de la route. Il est aussi fou amoureux de sa femme Cecile (Anais Demoustier) qui attend des jumelles. Et puis il prépare une certification qui lui permettra de commander une équipe sur des feux.

Et puis le grand jour arrive. Son premier commandement sur un feu. Cà sera aussi le jour d'un accident qui l'enverra près de 2 ans à l’hôpital. 
On peut qualifier ce film de film de super héros mais de super héros du quotidien.

Il y a d'abord les pompiers pour qui il est banal d'aller porter assistance à un accidenté de la route ou de ramasser les membres d'une personne s'étant suicidée dans le métro.

Il y a aussi les équipes soignantes qui vont aider Franck dans sa longue guérison suite à des brûlures.

Et puis il y a les familles de ces pompiers qui comme Cécile vont devoir prendre sur elles pour vivre en caserne, vont soutenir leurs conjoints suite à des interventions difficiles ou pire les aider dans un combat de longue haleine pour la survie.

Ce qui est frappant c'est l'abnégation dont font preuves tous ces personnages et qui transparaît dans le film. Cette abnégation se traduit particulièrement quand Franck qui va survivre à ses graves brûlures va être anéanti quand il va comprendre qu'il ne va plus pouvoir aider les autres.

Alors oui ce film est peut être un clip de recrutement, un film à César pour Pierre Niney. Mais il ne se cache pas d'être en partie documentaire car tiré d'une histoire vraie. Et puis toutes les imperfections du film sont finalement gommées par l'abnégation et le sens du devoir dont font preuves ces personnages, un peu comme dans un blockbuster où le côté épique va tout emporter.



jeudi, novembre 29, 2018

Après demain


La suite du documentaire de Cyril Dion présenté il y a quelques jours à Besançon et qui sera diffusé sur France 2 mardi prochain à 23h15, il suivra une rediffusion du film demain dimanche soir toujours sur France 2 à 22h50

La question est simple 4 ans après le spectaculaire succès d'un film financé exclusivement par le financement participatif qu'à t'on changé réellement dans notre vie ?

Les bonnes intentions sont louables mais l'action c'est encore mieux. Cyril Dion nous embarque donc en France et en Belgique afin d'aller à la rencontre de simples citoyens, de petites entreprises et même de 2 grands groupes qui se sont engagés dans des modèles de développement plus durables.

On retrouve ce qui a fait le succès de demain c'est à dire un ton et une écriture très positive et apaisée. C'est de l'écologie par l'exemple et pas du tout culpabilisation. Le documentaire a pour but de nous donner envie de reproduire ce que d'autres gens font ailleurs. Cultiver un potager sur un toit ou en ville, consommer local grâce à une monnaie complémentaire, utiliser des moyens de transports alternatifs à la voiture, développer une entreprise dans laquelle le mode d'organisation serait basé sur la coopération et non plus sur la hiérarchie ou encore comment des éoliennes peuvent sauver un petit village de la désertification en lui permettant de toucher un loyer….

Le documentaire continue de voir le monde comme un système dont tous les éléments sont inter dépendant. Ainsi si on veut protéger l'environnement, il faut repenser l'économie, les transports, l'agriculture, l'énergie et le management.

Un documentaire qui fait du bien car il montre des initiatives de citoyens pour changer les choses. Il est intéressant aussi par les innovations qu'il met en valeur. Il aiguise donc notre curiosité sans jamais presque nous juger et nous encourage à un mode de vie plus sobre mais pas forcément plus triste ou plus difficile.

mercredi, novembre 28, 2018

Lola et ses frères


Un an après le très réussi ce qui nous lie, c'est au tour de Jean Paul Rouve de s'attaquer à un film sur une fratrie. Il interprète le rôle de Benoît opticien à Angoulème. Il a un frère Pierre (José Garcia) qui travaille dans le bâtiment et une sœur Lola (Ludivine Sagnier) avocate.
Benoit va se marier pour la 3ème fois, Pierre va perdre son travail et Lola va rencontrer l'amour de sa vie. Mais la communication dans la fratrie n'es pas aisée. Ils se retrouvent néanmoins chaque jeudi sur la tombe de leur parent, qui va devenir un lieu d'échanges.

On sent qu'il y a beaucoup de non dit et c'est peut être la touche de David Foenkinos co auteur du scénario.

Benoit va se complaire dans un amour tellement caricatural avec Sarah sa troisième femme qu'il en serait presque grotesque. Pierre lui est divorcé et fera tout pour que son fils puisse mener les études dont il rêve. Et enfin Lola est presque la plus cartésienne des 3, mais va rapidement se dévaloriser aux yeux de son amant.

Et puis il y a 2 personnage invisibles mais que l'on soupçonne d'avoir de l'importance ce sont les parents de cette fratrie. Tous les 3 sont très attachés à leurs parents, mais ces derniers ne sont ils pas une des cause de l'instabilité de ces 3 personnages, la question reste ouverte.

Malgré tout on a affaire à un film très convenu sur la famille. Des personnages qui passent leur temps à se faire la tête avant de se réconcilier. Et puis 3 personnages relativement secret relativement fermés qui finissent par mettre de la distance avec le spectateur.

Et puis une découverte Pauline Clément parfaite en épouse complètement perchée vivant dans son monde, dans son univers. Personnage que l'on adore détestée tellement elle joue à la perfection son personnage de cruche.

samedi, novembre 24, 2018

Winter's night (entrevues)

Servi par une photo remarquable montre un couple nostalgique de deux amours passés

Film catastrophe (entrevues)

Sorte de making off d'un film de Godard malgré quelques moments cocasses ne semble capter qu'une ambiance

mercredi, novembre 21, 2018

Amanda


3 ans presque jour pour jour après les attentats qui ont endeuillés Paris et notamment sa jeunesse sort Amanda de Mikhaël Hers. Le réalisateur va faire preuve de beaucoup de pudeur et va s'intéresser à une famille. Sandrine (Ophelia Kolb) vit seul avec Amanda (Isaure Multrier). David (Vincent Lacoste) donne un coup de main à sa sœur en s'occupant occasionnellement d'Amanda. Il gère aussi des appartements pour un particulier. Il va ainsi va faire la connaissance de Léna (Stacy Martin). La chronique de la vie de ces jeunes parisiens va être brutalement interrompu par une tuerie dans un parc dans lequel se trouvaient Sandrine et Lena. David arrivé un peu plus tard sera indemne. Sandrine n'a pas survécu et Lena sera gravement blessée. Va alors se poser une terrible question, qui va élever désormais Amanda. David semble son parent le plus proche mais il est jeune, et doit lui aussi faire le deuil de sa sœur et soutenir son amie Léna.

La tuerie est seulement évoquée avec quelques images du parc. Le moment où David va devoir annoncer à Amanda que sa mère est morte est lui aussi assez bref. Le film s'intéresse à ce nouvel équilibre que va devoir trouver cette famille. Avec le deuil, Amanda va alternativement avoir besoin de son oncle mais aussi par moment le détester. Ce dernier va devoir faire bonne figure et ne va pas devoir craquer devant sa nièce.

Le fait aussi que la première partie du film soit consacrée uniquement à une chronique de la vie de cette famille, va nous permettre de voir les changements que ce drame a induit dans la vie de ces personnages. Et malgré son jeune âge David va faire preuve de courage. Mais ce n'est en aucun cas démonstratif. Il va faire preuve d'abnégation presque par réflexe de survie malgré les doutes qui le traversent. Et c'est finalement çà le plus intéressant qu'a réussi à montrer Mikhaël Hers. La vie est la plus forte, un nouveau quotidien va se mettre en place.

Vincent Lacoste est impeccable en une sorte de super héros du quotidien. Très sobre dans son jeu, il contribue à insuffler de la pudeur dans ce film. Il incarne le courage dont ont du faire preuve les victimes directes ou indirectes de ces attentats.

dimanche, novembre 18, 2018

Seuls les pirates (entrevues)

Destin d'un homme sur le point d'être expulsé de son théâtre s'ancre dans un urbanisme en pleine mutation

The kamagasaki cauldron war (entrevues)

Un vol de kama sur fond de spéculation immobilière dans nous plonge dans un bidonville d'Osaka avec une image des années 1970

mercredi, novembre 14, 2018

Un homme pressé


C'est déjà la troisième collaboration entre Hervé Mirman et Leila Bekhti après nous york, tout ce qui brille et comme t y est belle. Ici elle incarne Jeanne une orthophoniste Jeanne qui doit aider Alain (Fabrice Lucchini) à recouvrer toutes ses capacités suite à un AVC. Comme Alain est un chef d'entreprise très important de l'automobile, l'hôpital a demandé à Jeanne de suivre à domicile Alain à sa sortie de l’hôpital. Les délais sont contrains car Alain doit présenter une nouvelle voiture au salon de l'automobile de Genève. Bien que cela déplaise à Jeanne de faire une exception pour un patient elle va l'aider dans sa guérison mais aussi dans une étonnante phase d'humanisation. Avant son AVC Alain était méprisant même avec sa fille, le business et la réussite étaient pour lui son unique objectif dans la vie. Son AVC l'a changé et il va devoir prouver à sa fille et à Jeanne qu'il a changé.

On retrouve dans ce film le même ressort comique que dans le sens de la fête. Dans le sens de la fête c'est le correcteur automatique d'orthographe qui donnait lieu à des situations cocasse ici ce sont les mots employés pour un autre par Alain qui vont donner à sourire. C'est aussi une occasion pour nous sensibiliser aux conséquences des AVC et de la difficulté à retrouver une vie normale.

Et puis il y a le plus intéressant c'est ce phénomène d'humanisation d'Alain et de voir comment ce féroce capitaine d'industrie va devenir un être humain comme les autres, aller au café, s'occuper de sa fille ou rendre service à des personnes proches.

Et puis il y a ce personnage secondaire, la gouvernante d'Alain qui revient assez régulièrement dans le film et qui est tout simplement extraordinaire. Elle chante faux, découpe des poules et va même vérifier rentre bien dans une casserole avant de le tuer.


A noter au scénario l'actrice et réalisatrice Helène Fillières accompagnée de Christian Streiff major de l'école des mines comme Alain dans le film et c'est probablement lui qui donne ce côté assez réaliste au film.

Autre mystère plus anecdotique la référence à Besançon ville d'où sont originaire Alain et Jeanne qui se découvrent un point commun grâce à un paquet de biscuit dont je n'ai pas su voir la provenance exacte.

lundi, novembre 12, 2018

Kursk


La nouvelle production Luc Besson mise en scène par Thomas Vinterberg sur le naufrage du Kursk sous marin russe de la flotte du nord en août 2000.

Mikahil (Mathias Shoeneart) est un marin qui vit ses dernières heures de permission avec sa femme Tanya (Lea Seydoux) avant d'embarquer pour une nouvelle mission sur le Kursk. Très vite après l'embarquement la température d'une torpille est anormalement haute. Pour ne pas perturbé les manœuvres militaires la torpille ne peut pas être lancée, elle va finir par exploser mais à l'intérieur du sous marin.

On va alors suivre cet événement avec 4 points de vue, celui des marins rescapés prisonniers au fond de la mer, celui des familles des marins qui vont essayer d'avoir des informations et de mettre la pression sur les autorités qui vont longtemps nier publiquement la vérité, celui des marins russes à la surface qui vont tenter de sauver avec des moyens vétustes leurs camarades restés au fond de l'eau et enfin celui des occidentaux et de cet amiral anglais interprété par Colin Firth qui va tenter de convaincre les russes de les aider.

La chose la plus incompréhensible dans ce film est que tous les dialogues soient en anglais. Quand des marins russes parlent entre eux anglais çà sonne faux et c'est un des gros défauts du film.

Mais il y a des éléments assez intéressant comme le courage, la solidarité mais aussi la discipline dont vont faire preuve ses marins pour essayer de survivre dans une eau très froide, avec peu d'oxygène et peu d'électricité. On est dans un film catastrophe les choses sont en peu romancées mais cela fonctionne plutôt bien.

Et puis il y a bien sur une dimension politique avec un sous marin et ses secrets, mais quel est l'intérêt de vouloir à tout prix sauvegarder des secrets d'états d'une technologie qui semble tellement dépassées par rapport aux occidentaux. Il y a là une posture idéologique qui est incompréhensible et funeste d'un Etat russe qui semble dépassé.

Un film qui n'arrive pas à trouver son public, à peine 200 000 entrées pour un film catastrophe qui se veut grand public avec un beau casting mais peut être un peu trop classique et trop prudent sur la dénonciation de ce régime qui a laissé ses marins périr pour rien au fond de la mer.

jeudi, novembre 08, 2018

Heureux comme Lazzaro


Le nouveau film de la jeune réalisatrice italienne Alice Rohrwachter qui nous plonge comme dans son 1er film les merveilles dans une Italie rurale un peu loin du monde.

On est ici dans une petite communauté qui survit entassée dans une maison et qui cultive du tabac.
Ils sont exploités par une comtesse qui leur fait croire qu'ils ont toujours des dettes après livraison des quelques produits de 1ere nécessité que la comtesse veut bien leur faire livré. Et dans cette communauté vit Lazzaro (Adriano Tardiolo) jeune homme très serviable à qui ont confit toujours les tâches les plus ingrates. Il est donc la personne qu'on exploite dans une communauté exploitée par une comtesse. Mais Lazzaro ne se plaint jamais et semble heureux de son sort. Mais tout va se terminer quand le carabiniers vont découvrir cette communauté et Lazzaro va devoir rejoindre la ville.

Ce film est une sorte de conte assez lunaire qui va dénoncer une forme assez ignoble d'esclavage moderne. On va même flirter avec le mystique quand il va s'agir d'avancer dans le temps ceci étant matérialiser par une sorte de coma dont va être victime Lazzaro et dont on ne sait pas réellement combien de temps il a duré.

Le film dénonce donc l'esclavage moderne mais quand on retrouve les membres de cette communauté en ville, ils ne vivent pas dans de meilleures conditions qu'avant. Ils sont certes libre mais se débrouillent au jour le jour pour survivre.

L'interprétation d'Alba Rohrwater la sœur de la réalisatrice (Vue dans ma fille et sau l'on retrouvera dans le très beau troppa grazia à la fin de l'année) est tout aussi remarquable que celle d'Adriano Tardiolo.

Un film qui démontre la bonne santé du cinéma italien encore malheureusement trop rare sur nos écrans.

mercredi, novembre 07, 2018

Un amour impossible


Catherine Corsini avait déjà mis en scène un amour impossible entre 2 femmes dans la belle saison, elle adapte ici un roman de Christine Angot un amour impossible.

Rachel (Virgine Effira) tombe amoureuse de Philippe (Niels Schneider). On se rend compte rapidement qu'ils ne sont pas du même milieu social, mais la passion entre eux est forte. Philippe avoue froidement à Rachel qu'il ne se mariera jamais avec elle mais qu'elle peut se marier et que çà ne changera rien entre eux. Sauf que Rachel va tomber enceinte et Philippe ne va pas vouloir reconnaître la petite Chantal. Va alors commencer une relation un peu erratique entre Philippe, Rachel et Chantal.

Malgré l'époque, ce qui est frappant est que le personnage de Philippe est un vrai salaud. Il va prendre les bons cotés de sa relation avec Rachel en refusant de s'engager.

Il dégage une forte aura qui va totalement subjuguer Rachel. Malgré le fait qu'elle va devoir élever sa fille seule, elle n'aura jamais vraiment de rancœur pour Philippe.

Et cette aura va aussi subjuguer Chantal et il va au final briser sa fille comme il aura briser Rachel.
Mais là encore la rancœur sera tardive à venir.

C'est ce qui est frappant dans ce film, c'est de voir comment un salaud va pouvoir aveugler à ce point Chantal et Rachel.

Et puis il y a ce personnage formidable de Rachel. Elle assume seule sa grossesse, sa fille. Elle va demander une seule chose c'est que Philippe reconnaisse sa fille. Pour le reste elle se débrouillera toute seule sans jamais se plaindre. Ce personnage magnifique est incarné par Virginie Effira qui après Victoria, Elle ou le grand bain prend de plus de plus d'épaisseur dans des rôles dramatiques.

On ne sait pas réellement ce qu'il y a de la vie de Christine Angot dans ce film mais l'histoire est d'autant plus glaçante que le personnage du père fascine tant il est imbu de lui même, un charisme qui va détruire sa famille. Fascinant donc autant qu'il est glaçant.

lundi, novembre 05, 2018

Bohemian rhapsody


Un biopic sur un des plus grands groupes du siècle dernier queen, signé cela ne s'invente pas par Brian Singer

Un biopic très classique qui commence avec cet émigré indien Farrokh Bulsara (Rami Malek) bagagiste dans un aéroport qui passe ses week-end dans des clubs à écouter de la musique. Il va vite rejoindre un groupe qui cherchait un chanteur et qui va devenir queen.

Le succès va venir assez rapidement, un succès basé sur des évolutions parfois osées mais souvent réussies comme intégrer de l'opéra à du rock.

Plus le film va avancer plus il va se concentrer sur le personnage de Freddy Mercury. Un personnage complexe, fou amoureux de sa première femme mais qui va se rendre compte petit à petit qu'il est homosexuel. Avec le succès et la rupture avec sa femme, Freddy Mercury va de plus en plus s'isoler, coupant les ponts avec queen notamment en signant avec CBS pour 2 albums solos.
C'est à ce moment là qu'il va être manipulé par son assistant qui va encore plus l'isoler du reste du groupe. Mais ce qui va être marquant tout au long du film çà sera la solidité de ce groupe. Les innovations, les chansons ont toujours été écrites par l'ensemble du groupe. Et c'est vers ce collectif que Freddy Mercury va se tourner à la fin de sa vie.

C'est pour cela que même si la performance de Rami Malek est remarquable et lui vaudra peut être un oscar, elle n'est pas majeur dans ce film qui est avant tout une belle histoire d'un groupe qui est parti de rien pour arriver à un succès hors norme. Et malgré les difficultés et les doutes de Freddy Mercury ce film dégage toujours beaucoup d’enthousiasme et de joie de vivre. L'apothéose est la reconstitution d'une concert à Wembley, live aid, destiné à lever des fonds pour lutter contre la faim en Afrique.
On sera d'autant plus sensible à cet enthousiasme et à cette dynamique si on apprécie la musique de queen. Comme tout biopic musical c'est une bonne excuse pour redécouvrir les tubes de ce groupe mythique.

Bien sur les faits sont un peu romancés, pour des faits plus précis on peut vous conseiller le documentaire d'Arte disponible en replay jusqu'à demain sur Arte plus 7, mais l'idée de ce film est de monter cet enthousiasme, cette créativité de ce groupe mytique sorti de nulle part queen.

mardi, octobre 30, 2018

Le grand bain


Bertrand (Mathieu Amalric) est en pleine dépression, il passe ses journées chez lui au grand désespoir de sa femme Claire (marina Fois) jusqu’au jour où il va tomber sur une annonce à la piscine, une équipe de natation synchronisée masculine cherche un nouveau membre. Ce sera alors le début d’une série de portraits d’hommes qui connaissent tous des difficultés dans leur vie. Laurent (guillaume Canet) a une mère qui ne l’a jamais aimé, Simon (Jean Hughues Anglade) est un rockeur qui n’a jamais eu de succès, Marcus (Benoit Poolevorde) est un entrepreneur plus attiré par les femmes que par son entreprise en difficulté et Thierry (Philippe Katerine) travaille lui à la piscine mais va voir son travail remplacé par un ordinateur.

La natation synchronisé sera pour eux une bouée de sauvetage dans leur vie bien qu’ils ne soient pas doués pour çà. Ils seront coacher par Delphine (Virginie Effira) ex championne de natation synchronisé tombée dans l’alcoolisme et Amanda (Leila Bekhti) qui elle est dans une chaise roulante.

Vous l’aurez compris il y a beaucoup d’amertume dans ce film qui va petit à petit devenir une sorte de conte où un groupe de sportif pas forcément doués va se fixer pour objectif de participer aux championnats du monde masculins de natation synchronisé.

Au delà de la comédie, ce film est assez dur car il met en lumière des destins assez tragiques de personnages cabossés par la vie. Bien que ce soient des pieds nickelés ces personnages suscitent beaucoup de compassion ce qui est pour moi la principale réussite du film. Ainsi malgré un certain nombre de situation burlesques on ne se moquera jamais d’eux mais ils nous feront sourire mais avec toujours de bienveillance et d’humanité.

lundi, octobre 29, 2018

Cold war


Le nouveau film du réalisateur polonais d’Ida, Pawel Pawlikowski, prix de la mise en scène du dernier festival de Cannes.

Zula (Joanna Kulig) est une jeune chanteuse qui va intégrer un conservatoire en Pologne. Elle est remarquée par Wiktor (Tomasz Kot) qui est un de ses enseignants et qui va rapidement tomber amoureux de son élève.

Wiktor lui va décider de passer à l’ouest mais Zula ne va le rejoindre que dans un second temps. Cette relation va être perturbée par le rideau de fer et par le hésitations de Zula pour passer à l’ouest où elle ne sera pas totalement heureuse.

C’est une histoire d’amour basée sur de l’attraction répulsion qui va donner beaucoup d’intensité à cette relation.

Et puis il y a ce côté un peu documentaire avec le quotidien forcément difficile des artistes dans les pays du bloc de l’est qui pour survivre devront servir la propagande d’État.

Le seul petit bémol à ce film est l’utilisation du noir et blanc qui vient un peut atténuer l’intensité de cette histoire d’amour à la fois complexe et intense qui va devoir se jouer du communisme.

jeudi, octobre 25, 2018

Le jeu


Fred Cavayé signe une adaptation d’un film du réalisateur espagnol Alejandro de la iglesia Mendoza avec un casting plus que prometteur, Bérénice Béjo, stephan de groodt, Roschdy Zem, Gréogory Gradebois et Doria Tillier.


On est à un repas entre amis dans lequel les participants vont décider de poser leurs portables au centre de la table et à chaque SMS, mel ou appel, ils devront en partager le contenu. Cette situation qui peut paraître amusante va vite engendrer des tensions.

On a d’abord tous les codes du théâtre. On est dans un quasi huis clos cet appartement d’un couple de médecins. Ce lieu unique et fermé va renforcé le côté oppressant du film.

Et puis plus le film va avancer plus on va s’imiter dans les faiblesses des personnages.

On aura une mère de famille qui ne va pas savoir comment gérer sa fille ado, son mari lui doute et consulte en secret une psy.

On a un jeune couple fou amoureux qui vient de se marier et qui semble en apparence tellement insouciant, mais cela ne sera pas si évident.

On a aussi un couple qui doit gérer une mère vieillissante et des enfants envahissant.

Enfin il y a le célibataire de la bande qui lui cache des secrets.

Plus le film va avancer plus la complexité des personnages va prendre de l’épaisseur. On aura aussi de plus en plus d’empathie pour ces personnages en apparence très volubiles mais au final très fragile.

Et il y a la fin du film très décevante qui vient remettre en cause tout ce qui aura été développé dans le film. Fred Cavayé se tire donc une balle dans le pied avec cette chute qui plombe un film qui aurait pu être un bon reflet de notre époque

mercredi, octobre 17, 2018

Libre


Le festival de Cannes en sélectionnant ce documentaire de Michel Toesca en séance spéciale et en lui des cernant une mention spéciale dans la catégorie « œil d'or » réservé aux documentaires a mis en lumière le combat d'un agriculteur Cédric Herou qui a accueilli des réfugiés sur son exploitation et qui leur a permis d'exercer leur droit à déposer une demande d'asile et pour les mineurs à être pris en charge par les services du conseil départemental des Alpes maritimes.

Mais ces 2 droits prévus par les lois de la République n'ont pas été simples à faire respecter. Les autorités françaises raccompagnant à la frontière italienne les réfugies sans leur laisser la possibilité d'exercer leurs droits.

Le documentaire montre aussi le combat judiciaire de Cédric Hérou condamné en 1ere instance et en appel pour aide illégale à l'entrée de clandestins. Et c'est le conseil constitutionnel qui a affirmé que la fraternité était un principe républicain. Cédric Hérou à travers son combat a donc fait évoluer le droit français.

Autre grande réussite de ce documentaire est qu'il met des images sur les migrations que la France et l'Europe connaissent actuellement. C'est un sujet d'actualité mais on a finalement peu d'image et on ne voit quasiment jamais le combat de ces hommes et ces femmes pour finalement pour la plupart seulement traverser le territoire français.

Les images ne sont pas d'une grande qualité et le scénario est un peu brouillon ce qui fait que l'on a pas affaire à un grand film documentaire. Mais il est quasiment exclusif dans sa manière de montrer comment les services de l’État ont mis du temps à appliquer la loi et à s'adapter à l'arrivée des migrants, il montre la solidarité des populations, il montre comment le droit français a évolué sur cette question de délit de solidarité et il montre l'essentiel, le combat de ces hommes et de ces femmes pour fuir leur pays. On ne sais pas pourquoi ils ont migré le film ne le montre pas et ce n'est pas le sujet. Par contre ce film est une charge assez lourde contre les services de l’État qui ont bafoué les droits de ces personnes.

The house that jack built


Présentons Lars von trier réalisateur de Dancer in the Dark ou encore breaking the waves il avait crée la polémique à Cannes en 2011 avec Melancholia ce qui lui a valu un bannissement de l'industrie du cinéma. Il est de retour cette année avec the house that jack built.

C'est une sorte de série en 5 épisodes où le personnage principal interprété par Matt Dillon est un tueur en série souffrant d'un trouble obsessionnel compulsif, il est accroc à la propreté tout doit être impeccable.

Le film raconte le meurtre d'une auto stoppeuse un peu bavarde, d'une veuve, de sa famille, de sa petite amie ou encore d'une série de personne.

Le film est interdit aux moins de 16 ans mais la violence toujours esthétisée et la cruauté du personnage aurait peut être méritée une interdiction un peu plus stricte.

Car à la violence physique s'ajoute le caractère psychopathique de son personnage principal magistralement interprété par Matt Dillon.

Malgré ses 2h 30 le film fonctionne plutôt bien et les épisodes structurent plutôt bien le film. On aurait pu éviter néanmoins ces séquences un peu métaphysiques qui plombent un peu le rythme du film. On aurait pu gagner 1/2 heure assez facilement sans rien perdre au film.

Et puis enfin il y a cette dimension mystique puisque Jack raconte ses meurtres à un homme qui le guide dans les entrailles de l'enfer.

Vous l'aurez compris on est dans du pur Lars Von trier un film magnifique d'un point de vue esthétique mais complètement barré, le réalisateur ne se fixant aucune limite ce qui peut rendre ce film par moment difficilement regardable.

lundi, octobre 15, 2018

Galveston


Bien que cela soit inutile présentons tout de même Mélanie Laurent, révélée comme actrice dans je vais bien ne t'en fais pas (2006) et jeune réalisatrice avec notamment le documentaire césarisé Demain et Respire qui était allé à la semaine de la critique en 2014,

Avec Galveston (petite station balnéaire texane du golfe du Mexique) Melanie Laurnet s'attaque donc au cinéma américain, avec un film qui était présenté au festival de Deauville.


Roy Cady (Ben Foster vu notamment dans leave no trace) est un voyou qui effectue les basses œuvres d'un blanchisseur plus que mafieux. Un soir alors qu'il était censé effrayé une personne, il découvre dans une maison Raquel (Elle Fanning révélée à Cannes en 2016 avec the neon Demon) Il va alors délivré la jeune femme. Ne sachant pas où aller elle va rester quelques temps avec Roy qui devra fuir avec Raquel rapidement accompagnée de sa jeune sœur.


Le film est relativement noir. On a deux personnages cabossés. Roy est malade et Raquel a du fuir une famille violente et se prostitue pour survivre. Ce côté très noir est renforcé par une photo plus que remarquable qui vient accentuer la détresse des 2 personnages.

On a certes un certain nombre de scènes d'actions qui viennent rythmer le film mais le sujet n'est pas forcément là. On va voir évoluer le personnage de Roy, ce mauvais garçon va s'attendrir plus le film va avancer. Il se sait condamner ce qui va lui offrir plus de liberté par rapport à son patron. Et puis cette rencontre avec Raquel qui va petit à petit changer sa vie.

La fin du film est aussi très intéressante, elle offre un ultime rebondissement qui apporte encore plus de volume au film et encore plus de complexité à ce personnage de Roy, truand auquel on finit par s'attacher.

dimanche, octobre 14, 2018

Dilili a paris


Les vacances scolaires commencent demain soir et c'est le moment où le créateur de Kirikou, Michel Ancelot sort son nouveau film d'animation.

Dililli vient de Calédonie et travaille dans une troupe de théâtre qui reproduit la vie des tribus du pacifique dans les jardins de Paris. Nous sommes bien sur à la fin du XIXeme sicle.

Orel, un coursier un triporteur remarque la jeune fille et décide de lui faire découvrir le Paris de la fin du XIXeme siècle avec tous ses personnages célèbres Marie Curie, Pasteur et Emma Calvé, Louise Michèle entre autres.

Et comme prétexte à cette série de rencontres, il y aura une intrigue, celle de la disparition de jeunes filles par un gang de mâles maitres.

Dililli et Orel vont donc pourchasser ces mâles maitres et ainsi se perdre dans les rues et les égouts de Paris.

Le seul reproche que l'on pourrait faire à ce film est qu'il a tendance à magnifier cette ville et cette époque. On est constamment dans la contemplation.

L'histoire elle est intéressante, on commence par des enlèvements qui vont servir de base à un message féministe très fort. Même si l'histoire se veut enfantine, il y a plusieurs niveaux de lecture , le plus intéressant étant finalement que Dilili sera au final intéressée par divers métiers, le plus souvent à cette époque quasiment réservés aux hommes.

L'animation et les images sont magnifiques. Elles sont tellement bien réussies que l'on croirait presque à certains moments que ce sont de vrais décors.

A noter enfin les voix Prunelle Charles Ambron, Nathalie Dessay, Enzo Ratsito et Elisabeth Duda.

mercredi, octobre 10, 2018

Voyez comme on danse


Une comédie de Michel Blanc qui n'avait plus réalisé de films depuis Embrassez qui vous voudrez en 2002,


Ce film est un peu la rencontre de 3 histoires. Un couple Bertrand et Elisabeth (Charlotte Rampling et Jacques Dutronc) qui va avoir des ennuis avec la justice qui a découvert les comptes cachés en Suisse de Bertrand.

Lucie et Julien (Carole Bouquet et Jean Paul Rouve) un couple qui va souffrir de l'infidélité de Julien.

Et Véro (Karine Viard, que l'on retrouvera prochainement dans un autre beau rôle dans les chatouilles) qui vit une sorte de mauvaise passe permanente qui va avoir du mal à garder son emploi et apprendre que sa fille de 17 ans est enceinte.

Ces trois histoires qui ne vont avoir de cesse de s’entremêler va donner un rythme assez soutenu au film. On ne s'ennuie jamais, il y aura toujours un rebondissement pour faire changer de direction au film. A la fin s'en est presque trop, on finit pas éprouver une sorte de lassitude tellement on ne sait plus où donner de la tête.

La valeur sure de ce film reste la performance de Karin Viard dont à la fois la malchance et la grande naïveté finit par émouvoir.

Autre scène assez belle où le futur père du petit fils de Véro est réconforté par sa voisine plus âgée. On a ici un bel exemple de solidarité inter générationnelle.

Pour le reste on navigue entre un drame et une comédie. Peut être une comédie très amère. On a une hésitation, un mélange des genre qui fait que l'on s'y perd un peu.

On a certes un vaudeville mais avec un des deux personnages qui est dépressif. 2 jeunes adultes qui vont avoir un enfant mais dont la relation n'est pas très solide. Et enfin une riche aristocrate dont on aurait pu se moquer à cause de ses manières mais qui va prendre avec la plus grande des indifférence les épreuves qu'elle va traverser.

Un film au final usant par ses multiples rebondissements et ses personnages au final tous aussi malheureux les uns que les autres et même sur un malentendu il sera difficile de rire tout au long de ce film.

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