Après s'être
attaqué à Mesrine, Jean Francois Richet nous offre un film sur
Vidocq.
On est à Paris, au
XIX eme siècle et la grande délinquance menace l'empire naissant.
Vicocq (Vincent Cassel) après s'être échappé d'un bagne compte
vivre incognito. Mais cela ne va pas durer. Pour gagner sa liberté
il va devoir débarrasser Paris des bandes organisées et notamment
celle de Maillard (Denis Lavant)
Le principe du film
est assez intéressant. Devoir se salir les mains pour gagner sa
liberté. Et dans ce sens le film est assez cru. Les combats
succèdent aux exécutions sommaires et aux arrestations. Et pour
celà Vidocq se révèle plus efficace que la police.
Au delà du grand
spectacle, on a aussi un film plus politique avec le personnage de
Fouché (Fabrice Lucchini) le ministre de la Police. Son objectif est
de stabiliser le pouvoir de l'empereur. Pour cela il va devoir
apaiser Paris. Il y aura une synthèse républicaine à faire avec
notamment les anciens royalistes favorables à l'empire.
Ce côte du film est
plus subtile que les nombreux combats qui jalonnent le film.
Enfin on a de
personnage assez atypique de Vidocq. Bagnard, indicateur de la police
avant de devenir un proche de Fouché. Il est solitaire et brutal.
Mais il apparaît aussi assez sympathique car cette violence apparaît
comme contrainte. Il va devoir tuer ou arrêter des gens pour
survivre. Il va être adouci par ce personnage d'Annette (Freya
Mavor) qui va être une des seules à pouvoir réellement
l'apprivoiser. Et c'est cette double facette que Vincent Cassel
arrive bien à faire transpirer.
Un film à grand
spectacle avec beaucoup d'hémoglobine mais avec une dimension
politique même si elle est discrète arrive à donner ce petit plus
essentiel à ce film.