jeudi, décembre 27, 2018

L'empereur de paris


Après s'être attaqué à Mesrine, Jean Francois Richet nous offre un film sur Vidocq.

On est à Paris, au XIX eme siècle et la grande délinquance menace l'empire naissant. Vicocq (Vincent Cassel) après s'être échappé d'un bagne compte vivre incognito. Mais cela ne va pas durer. Pour gagner sa liberté il va devoir débarrasser Paris des bandes organisées et notamment celle de Maillard (Denis Lavant)

Le principe du film est assez intéressant. Devoir se salir les mains pour gagner sa liberté. Et dans ce sens le film est assez cru. Les combats succèdent aux exécutions sommaires et aux arrestations. Et pour celà Vidocq se révèle plus efficace que la police.

Au delà du grand spectacle, on a aussi un film plus politique avec le personnage de Fouché (Fabrice Lucchini) le ministre de la Police. Son objectif est de stabiliser le pouvoir de l'empereur. Pour cela il va devoir apaiser Paris. Il y aura une synthèse républicaine à faire avec notamment les anciens royalistes favorables à l'empire.

Ce côte du film est plus subtile que les nombreux combats qui jalonnent le film.

Enfin on a de personnage assez atypique de Vidocq. Bagnard, indicateur de la police avant de devenir un proche de Fouché. Il est solitaire et brutal. Mais il apparaît aussi assez sympathique car cette violence apparaît comme contrainte. Il va devoir tuer ou arrêter des gens pour survivre. Il va être adouci par ce personnage d'Annette (Freya Mavor) qui va être une des seules à pouvoir réellement l'apprivoiser. Et c'est cette double facette que Vincent Cassel arrive bien à faire transpirer.

Un film à grand spectacle avec beaucoup d'hémoglobine mais avec une dimension politique même si elle est discrète arrive à donner ce petit plus essentiel à ce film.

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