samedi, novembre 27, 2021

on est fait pour s'entendre


 

On est fait pour s’entendre


Une comédie française Christophe, un film, écrite réalisée et interprétée par Pascal Elbé.


Antoine rend la vie de son entourage impossible. Il est devenu mal entendant. Il énerve sa voisine Claire (Sandrine Kiberlain) car il met son réveil trop fort et il exaspère ses élèves et ses collègues car il n’entend pas ce qu’ils lui dise.


Tout va changer quand il sera appareillé. Il devra alors apprendre une nouvelle vie et à s’ouvrir aux autres.


Ce n’est pas la comédie la plus drôle de l’année mais quelques répliques sont assez cinglantes et viennent donner un coup de fouet au film.

François Berléand dans le rôle d’un prof assez loufoque et Valérie Donzelli dans celui d’une sœur haute en couleur enrichissent également la comédie.


Enfin le film s’ouvre aussi sur des thématiques plus graves, plus profondes comme le deuil ou encore la démence. Tout çà vient donner plus de complexités à des personnages qui était jusque là assez simples.


Néanmoins on reste dans un comédie assez légère avec des personnages secondaires plus qu’intéressants incarnés par Marthe Villalonga, Emmanuelle Devos ou encore Claudia Tagbo. On sera également ému par Manon Lemoine dans le rôle d’une petite fille muette depuis le décès de son père.


On est fait pour s’entendre n’est pas la comédie de l’année mais reste un film attachant émouvant qui fera dans quelques années un film du dimanche soir sur la TNT plus qu’acceptable.


mercredi, novembre 24, 2021

de son vivant

 

De son vivant


Film d’Emmanuelle Bercot présenté hors compétition au Festival de Cannes.


Emmanuelle Bercot la réalisatrice notamment de Ele s’en va, la fille de Brest, la tête haute et de mes chères études qui avait été tourné à Besançon.


Benjamin (Benoit Magimel) est un acteur de 39 ans souffrant d’un cancer incurable du pancréas. Il ne lui reste que quelques mois à vivre. Il va être suivi par le Dr Edé (Gabriel Sara) qui s’occupera de lui. Ce film est une chronique des derniers mois de Benjamin entre la clinique et son cours de théâtre. Il sera accompagné par sa mère Crystal (Catherine Deneuve) .


Le film est très fort, peut être trop fort.

Il s’articule entre 3 temps, l’hôpital, le théâtre et les groupes de paroles des soignants.

Le film pose ce postulat, il s’agit de ne pas se tromper de combat et de gagner la seule bataille possible celle d’une fin de vie la plus apaisée possible.


Le Dr Edé et son équipe ne font que très peu de médecine, c’est pour eux l’aspect psychologique qui sera primordial. Et c’est en çà que le film est intéressant. C’est ce qui fait que l’on ne sort pas dévasté de la séance.

J’aurai une réserve sur la fin de film mais je la tairai.


Le film est long, pesant, fort, cru, sans concession comme l’était mes chères études qui parlait de la prostitution étudiante.


Emmanuelle Bercot a l’audace de s’attaquer à un sujet très difficile mais elle le fait de manière honnête dans un film dont on ne sortira pas indemne.








l'événement

L’événement


Audrey Diwan a remporté la dernière Mostra de Venise avec son deuxième film après mais vous êtes fou qu’elle était venu présenté à Besançon avec son producteur E Weil.


Elle adapte un roman autobiographique d’Annie Ernaux, dont passion simple avait été aussi adapté cet été au cinéma.


Ana (Anamaria Vartolomei) est une étudiante en fac de lettres à Angoulème. Elle est très douée et semble se destiné à une carrière d’enseignante. Mais elle n’a plus ses règles, un médecin lui confirmera qu’elle est bien enceinte. Ne voulant pas garder l’enfant elle fera tout pour avorter, ce qui en 1963 est un parcours du combattant, l’avortement étant illègal.


Je retiendrai 3 éléments marquant dans ce film.


D’abord la véritable course contre la montre pour avorter. Les semaines vont s’égrener à l’écran sans qu’Ana n’ait trouvée une solution. On est dans la même mécanique que dans 24h chrono, l’échéance pour Ana sera le moment où l’avortement ne sera plus possible. Cette course contre la montre rend le film étouffant.


Deuxième aspect c’est la solitude dans laquelle Ana va être plongée. Elle ne pourra parler de sa grossesse à personne car la personne qui l’aidera à avorter pourra être poursuivie pénalement. Cette solitude va peser sur Ana et c’est peut être ce qui est le plus révoltant dans ce film.


Enfin je voudrai parler du personnage d’Ana jeune fille intrépide, qui se moque des conventions, du contrôle social dont elle est victime de la part de ses camarades d’université. C’est un personnage pétillant, libre, frais et au final très attachant.


Tous ces éléments font de l’événement un excellent film.



 

lundi, novembre 22, 2021

haut et fort

 Haut et Fort


Après much Loved Nabil Ayouch signe un nouveau film féministe dans un Maroc où les traditions et la religion ont encore un poids important.


Anas (Anas Basbousi) est un ancien rappeur. Il a été engagé dans une maison de quartier où il encadre des jeunes qui souhaitent faire du rap.

L’organisation d’un concert sera le point d’orgue de ces classes, mais la présence de jeunes femmes dans le groupe va considérablement compliquer la tâche d’Anas.


Le premier aspect intéressant du film c’est sa description des bidons villes marocains dans lesquels vivent la plupart des jeunes de l’atelier rap. Anas lui vit dans sa voiture. La directrice du centre elle essaie de faire ce qu’elle peut mais on la sent dépasser par les événements.


L’autre aspect poignant c’est celui de la place des femmes dans la société marocaine. Certaines viennent voilées à l’atelier, d’autres non. On va aussi avoir des jeunes filles dont les parents ou le frère vont juger cet atelier indes cent et non conforme à la religion. Elles vont alors être privées d’un des rares espaces de liberté dont elles disposaient.


On est loin de la série Validé où le milieu du Rap est vu comme une sorte de mafia avec des enjeux économiques assez élevés où les règlements de compte sont légions.

On prend le pouls d’une jeunesse qui veut ouverte sur le monde, qui veut s’affranchir du poids des traditions.

Ce film est très fataliste et ne présente que peux de moments de légèreté ou d’espoir, un portrait très pessimiste de la jeunesse marocaine signé Nabil Ayouch accompagné de Myram Touzani au scénario.

dimanche, novembre 21, 2021

memoria


 

Memoria


Après sa palme d’or avec Oncle Bonnome Apichatpong Weerasethaku est reparti de Cannes avec le prix du Jury.


Le film tourne autour d’un bruit sourd que Jessica (Tilda Swinton) entend. Elle vient de perdre son mari et demande à un de ses collègues de l’aider à trouver d’où il peut bien provenir. Parallèlement elle doit s’occuper de sa sœur malade ce qui l’amènera à s’intéresser à de la paléontologie.


Les quelques scènes contemplatives sont pour moi la réelle originalité du film. Cette scène où un homme va tenter pour Jessica de vivre de l’expérience de la mort est tout à fait étonnante. Apichatpong Weerasethaku ose prendre du temps, filmer un corps inerte sans qu’aucune autre action ne se déroule.


Ce qui est un peu plus problématique est que le film est assez déstructuré. On part dans un certain nombre de directions sans réellement que çà amène une réelle progression au film.

Le rythme est également assez lent ce qui sur les plus de 2h peut finir par poser au spectateur des problèmes de concentration. On est presque dans un film chinois tellement le tempo est faible.


Chacun pourra y voir ce qu’il veut dans ce mémoria ce qui n’a pas été mon cas car je n’y ai pas vu grand-chose ce qui me désole.

mercredi, novembre 17, 2021

Amants

 


Amants


Le nouveau film de Nicole Garcia


Tout commence par une relation torride. Simon (Pierre Niney) deale dans les milieux bourgeois. Lisa (Stacy Martin) termine une école hôtelière. Ils vivent à Paris dans les appartements laissés libre par leurs amis absents. Mais un jour un drame va obliger Simon a partir en cavale laissant Lisa derrière elle. Le hasard de la vie va faire que les anciens amants vont se retrouver.


L’histoire d’amour initiale est belle, intense. Cette intensité est renforcée par la certaine illégalité et la sorte de cavale dans laquelle ils vivent. Et puis le couple se sépare brutalement, avec la même force qu’avait leur histoire.


Ce qui dérange un peu c’est la manière dont le couple va se retrouver. La ficelle scénaristique est à mon sens trop grosse et vient alourdir un film jusque là assez électrique.


Tout comme dans un beau Dimanche, Nicole Garcia va de nouveau interroger la différence de classes. Les deux amants vont alors tenter de vivre aux crochets de Leo (Benoit Magimel) un riche avocat d’affaire. Il est marié à Lisa sans se douter qu’elle continue de voir Simon.


Lisa et Simon vont alors se confronter à une autre sorte de violence, Léo sera d’une brutalité froide quand il s’agira de ne pas laisser partir Léa avec son ex amant.

Autant on aura de la compassion pour ce jeune couple délinquant, autant Léo lui œuvrant toujours à la limite de la légalité sera plus cynique et attirera moins la sympathie.


A noter le personnage de Nathalie (Roxan Duran) qui va être un élément clé dans l’intrigue mais là encore ce rebondissement manque de fluidité. Roxan Duran a a peine 28 ans a une filmographie impressionnante (le ruban blanc, 17 filles, Augustine, la famille Bélier, Respire…)


jeudi, novembre 11, 2021

les illusions perdues


 

Illusions perdues


Le réalisateur d’à l’origine, de Marguerite ou encore de l’apparition signe ici un pamphlet sur la presse du XIX siècle adaptant l’oeuvre d’Honoré de Balzac. Un film en compétition à la Mostra de Venise.


Lucien de Rubempré (Benjamin Voisin) est un jeune poète d’Angoulême qui pour vivre travaille dans une imprimerie. Il est amoureux de Louise (Cécile de France ) une aristocrate avec qui il va partir à Paris. Il ne va pas pouvoir vivre avec elle et va commencer une carrière de critique dans un journal satirique.


La description de l’économie culturelle est tout à fait passionnante. Le rôle des critiques, des éditeurs, celui de ces personnes que l’on paye pour applaudir ou huer lors des premières des pièces est passionnant. On y voit tout ce jeu de pouvoir où les critiques s’offrent au plus offrant pour dire du bien ou du mal d’un livre ou d’une pièce de théâtre. Et qui dit pouvoir dit aussi politique avec à cette période le jeu entre royalistes et libéraux.


Beaucoup d’ingrédients qu’ils soient économiques, culturels ou politiques alimentent ce film tout simplement passionnant.


Ce film finit par avoir quelques longueurs mais on ne voit pas passer ces près de 2h20 de film.


Autre richesse du film est cet amalgame entre jeunes acteurs inconnus Benjamin Voisin et Salomé Dewaels de jeunes acteurs comme Vincent Lacoste et Xavier Dolan et des acteurs reconnus comme Gérard Depardieu ou Cécile de France.


Et cerise sur le gâteau en plus d’être passionnant ce film est totalement contemporain. On y parle fake news que l’on appelait canard à l’époque (pour cette information qui cours dans tous les sens qui n’est pas vérifiée et dont ne sait pas du tout d’où elle vient). On y parle aussi de cette collusion entre médias pouvoirs et intérêts économiques.


Bref les illusions perdues est aussi un film utile pour comprendre le monde des médias d’aujourd’hui.

mercredi, novembre 10, 2021

cry macho


 
Road movie attachant et tendre #CryMacho est néanmoins marqué par quelques rebondissements qui donnent du rythme au film #megaramabeauxarts #Besancon

lundi, novembre 08, 2021

burning Casablanca

 


Rencontre choc entre deux personnages aux caractères auto-destructeurs #casablancaburning nous plonge dans un Casablanca rock et insoupçonnable #cinemavictorhugo #Besancon

mercredi, novembre 03, 2021

Les olympiades

 


Les Olympiades


Le nouveau film de Jacques Audiard qui s’est entouré de 2 co scénaristes de talent Céline Sciamma et Léa Mysius la réalisatrice d’Ava.


Les Olympiades c’est ce quartier du 13ème arrondissement de Paris aussi appelé Chinatown. 


On y suit la vie de 4 jeunes adultes à la vie amoureuse plus que complexe.


Emilie (Lucie Zhang) a fait science po mais travaille dans un centre d’appel dont elle a été licenciée. Elle a pour co locataire Camille (Makita Samba) professeur de lettres qui s’apprête à faire une pause dans sa carrière. Nora (Noémie Merlant) elle va travailler avec Camille dans une agence immobilière après le fiasco de sa reprise d’études. Enfin, Amber (Jehnny Beth) elle gagne sa vie en faisant des vidéos sur internet.


Tout le film repose sur un jeu complexe d’amitié et d’attirance entre ces jeunes gens.

On l’aura compris leurs vies sentimentales sera aussi sinueuses que leurs vies professionnelles.

Et en cela le film est une ode à la tolérance pour des personnes dont la vie n’est pas rectiligne.


Les propos sont crus sont cash il y a même de la violence mais on sent un véritable respect entre les personnages ce qui les rend attachants.


Un film qui met en lumière les modes de vies des jeunes générations plus forcément interessés par de grandes carrières mais qui tentent de trouver un sens à leur vie.

albatros

 

Albatros


Xavier Beauvois le réalisateur des hommes et des dieux ou encore du petit lieutenant revient avec un double drame


On est en Bretagne dans une zone rurale, Laurent (Jeremie Reinier) est adjudant de gendarmerie et dirige une petite caserne. Il fait face à ce que le quotidien peut apporter de plus sordide, des suicides , des accidents de voitures ou encore des viols.

Un jour il devra épauler des fonctionnaires des la direction départementale de la protection des populations qui effectuent un contrôle chez Julien (Geoffroy Sery) un agriculteur qui n’est pas tout à fait en règle. Julien va alors disparaître. C’est quand il va revenir dans son exploitation avec un fusil pour mettre fin à ses jours que le drame va se produire.


Ce film est avant tout une chronique assez réaliste de la vie rurale contemporaine. Xavier Beauvois va bien prendre une heure pour arriver à cet accident ce drame qui verra Laurent tuer Julien et c’est ce qui est intéressant.

Au cœur de cette chronique se situe la gendarmerie. Il y règne une ambiance assez familiale. On y voit toute la bienveillance de l’adjudant et de son équipe qui sont au service de leur territoire.

Puis le film va basculer dans un second drame celui de Laurent qui culpabilise qui est sidéré par son geste malheureux qui était fait à l’origine pour sauver Laurent.


Le film aurait pu se focaliser sur ce seul drame du monde rural, celui de ces exploitations qui ne fournissent pas assez de revenus et qui peuvent entraîner certains agriculteurs jusqu’au suicide. Mais il va plus loin en montrant le drame d’un homme qui est au service de ses concitoyens, un père et un mari modèle qui usé par son métier va commettre l’irréparable sans pouvoir s’en remettre.


Un film fort, émouvant,intimiste que cet albatros de Xavier Beauvois.

lundi, novembre 01, 2021

aline

 

Aline


Aline c’est Aline Dieu une chanteuse québecoise à succès. Toute ressemblance avec Céline Dion est totalement assumée.


Le biopic est assez linéaire. On commence avec l’enfance de la chanteuse dans une famille nombreuse avec un mère ultra présente (Danielle Fichaud). Puis le déclic cette rencontre assez compliquée avec son agent (Sylvain Marcel) qui deviendra après moultes rebondissements son mari.

Et puis vient une sorte de désenchantement, ce désir d’enfant et ces tournées à rallonge qui sont épuisantes.


La seule chose qui ne fonctionne pas c’est Aline enfant jouée par Valérie Lemercier, c’est grotesque et çà ne fonctionne pas.


Pour le reste le film est attachant, peut être parce qu’il assume le côté kitch de la famille d’Aline. En çà le film a un petit côté Tuches ou Capitaine Marleau.


C’est aussi une belle histoire celle de cette jeune fille autodidacte que rien ne prédestinait au succès qui est devenue une star internationale de la chanson et qui petit à petit a appris les codes du métier.


Celà rend Aline finalement très attachante.


Autre point positif est que l’on n’est pas assommé par les titres de la chanteuse. On peut donc tout à fait voir ce film sans rien connaître à la carrière de Celine Dion. Le film s’ouvre ainsi à un public plus large sans être clivant.


Pour le reste le film est assez linéaire très classique. Mais était il nécessaire d’innover ou de faire preuve d’originalité la star du film restant Céline Dion, pardon Aline Dieu.


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