jeudi, novembre 29, 2018

Après demain


La suite du documentaire de Cyril Dion présenté il y a quelques jours à Besançon et qui sera diffusé sur France 2 mardi prochain à 23h15, il suivra une rediffusion du film demain dimanche soir toujours sur France 2 à 22h50

La question est simple 4 ans après le spectaculaire succès d'un film financé exclusivement par le financement participatif qu'à t'on changé réellement dans notre vie ?

Les bonnes intentions sont louables mais l'action c'est encore mieux. Cyril Dion nous embarque donc en France et en Belgique afin d'aller à la rencontre de simples citoyens, de petites entreprises et même de 2 grands groupes qui se sont engagés dans des modèles de développement plus durables.

On retrouve ce qui a fait le succès de demain c'est à dire un ton et une écriture très positive et apaisée. C'est de l'écologie par l'exemple et pas du tout culpabilisation. Le documentaire a pour but de nous donner envie de reproduire ce que d'autres gens font ailleurs. Cultiver un potager sur un toit ou en ville, consommer local grâce à une monnaie complémentaire, utiliser des moyens de transports alternatifs à la voiture, développer une entreprise dans laquelle le mode d'organisation serait basé sur la coopération et non plus sur la hiérarchie ou encore comment des éoliennes peuvent sauver un petit village de la désertification en lui permettant de toucher un loyer….

Le documentaire continue de voir le monde comme un système dont tous les éléments sont inter dépendant. Ainsi si on veut protéger l'environnement, il faut repenser l'économie, les transports, l'agriculture, l'énergie et le management.

Un documentaire qui fait du bien car il montre des initiatives de citoyens pour changer les choses. Il est intéressant aussi par les innovations qu'il met en valeur. Il aiguise donc notre curiosité sans jamais presque nous juger et nous encourage à un mode de vie plus sobre mais pas forcément plus triste ou plus difficile.

mercredi, novembre 28, 2018

Lola et ses frères


Un an après le très réussi ce qui nous lie, c'est au tour de Jean Paul Rouve de s'attaquer à un film sur une fratrie. Il interprète le rôle de Benoît opticien à Angoulème. Il a un frère Pierre (José Garcia) qui travaille dans le bâtiment et une sœur Lola (Ludivine Sagnier) avocate.
Benoit va se marier pour la 3ème fois, Pierre va perdre son travail et Lola va rencontrer l'amour de sa vie. Mais la communication dans la fratrie n'es pas aisée. Ils se retrouvent néanmoins chaque jeudi sur la tombe de leur parent, qui va devenir un lieu d'échanges.

On sent qu'il y a beaucoup de non dit et c'est peut être la touche de David Foenkinos co auteur du scénario.

Benoit va se complaire dans un amour tellement caricatural avec Sarah sa troisième femme qu'il en serait presque grotesque. Pierre lui est divorcé et fera tout pour que son fils puisse mener les études dont il rêve. Et enfin Lola est presque la plus cartésienne des 3, mais va rapidement se dévaloriser aux yeux de son amant.

Et puis il y a 2 personnage invisibles mais que l'on soupçonne d'avoir de l'importance ce sont les parents de cette fratrie. Tous les 3 sont très attachés à leurs parents, mais ces derniers ne sont ils pas une des cause de l'instabilité de ces 3 personnages, la question reste ouverte.

Malgré tout on a affaire à un film très convenu sur la famille. Des personnages qui passent leur temps à se faire la tête avant de se réconcilier. Et puis 3 personnages relativement secret relativement fermés qui finissent par mettre de la distance avec le spectateur.

Et puis une découverte Pauline Clément parfaite en épouse complètement perchée vivant dans son monde, dans son univers. Personnage que l'on adore détestée tellement elle joue à la perfection son personnage de cruche.

samedi, novembre 24, 2018

Winter's night (entrevues)

Servi par une photo remarquable montre un couple nostalgique de deux amours passés

Film catastrophe (entrevues)

Sorte de making off d'un film de Godard malgré quelques moments cocasses ne semble capter qu'une ambiance

mercredi, novembre 21, 2018

Amanda


3 ans presque jour pour jour après les attentats qui ont endeuillés Paris et notamment sa jeunesse sort Amanda de Mikhaël Hers. Le réalisateur va faire preuve de beaucoup de pudeur et va s'intéresser à une famille. Sandrine (Ophelia Kolb) vit seul avec Amanda (Isaure Multrier). David (Vincent Lacoste) donne un coup de main à sa sœur en s'occupant occasionnellement d'Amanda. Il gère aussi des appartements pour un particulier. Il va ainsi va faire la connaissance de Léna (Stacy Martin). La chronique de la vie de ces jeunes parisiens va être brutalement interrompu par une tuerie dans un parc dans lequel se trouvaient Sandrine et Lena. David arrivé un peu plus tard sera indemne. Sandrine n'a pas survécu et Lena sera gravement blessée. Va alors se poser une terrible question, qui va élever désormais Amanda. David semble son parent le plus proche mais il est jeune, et doit lui aussi faire le deuil de sa sœur et soutenir son amie Léna.

La tuerie est seulement évoquée avec quelques images du parc. Le moment où David va devoir annoncer à Amanda que sa mère est morte est lui aussi assez bref. Le film s'intéresse à ce nouvel équilibre que va devoir trouver cette famille. Avec le deuil, Amanda va alternativement avoir besoin de son oncle mais aussi par moment le détester. Ce dernier va devoir faire bonne figure et ne va pas devoir craquer devant sa nièce.

Le fait aussi que la première partie du film soit consacrée uniquement à une chronique de la vie de cette famille, va nous permettre de voir les changements que ce drame a induit dans la vie de ces personnages. Et malgré son jeune âge David va faire preuve de courage. Mais ce n'est en aucun cas démonstratif. Il va faire preuve d'abnégation presque par réflexe de survie malgré les doutes qui le traversent. Et c'est finalement çà le plus intéressant qu'a réussi à montrer Mikhaël Hers. La vie est la plus forte, un nouveau quotidien va se mettre en place.

Vincent Lacoste est impeccable en une sorte de super héros du quotidien. Très sobre dans son jeu, il contribue à insuffler de la pudeur dans ce film. Il incarne le courage dont ont du faire preuve les victimes directes ou indirectes de ces attentats.

dimanche, novembre 18, 2018

Seuls les pirates (entrevues)

Destin d'un homme sur le point d'être expulsé de son théâtre s'ancre dans un urbanisme en pleine mutation

The kamagasaki cauldron war (entrevues)

Un vol de kama sur fond de spéculation immobilière dans nous plonge dans un bidonville d'Osaka avec une image des années 1970

mercredi, novembre 14, 2018

Un homme pressé


C'est déjà la troisième collaboration entre Hervé Mirman et Leila Bekhti après nous york, tout ce qui brille et comme t y est belle. Ici elle incarne Jeanne une orthophoniste Jeanne qui doit aider Alain (Fabrice Lucchini) à recouvrer toutes ses capacités suite à un AVC. Comme Alain est un chef d'entreprise très important de l'automobile, l'hôpital a demandé à Jeanne de suivre à domicile Alain à sa sortie de l’hôpital. Les délais sont contrains car Alain doit présenter une nouvelle voiture au salon de l'automobile de Genève. Bien que cela déplaise à Jeanne de faire une exception pour un patient elle va l'aider dans sa guérison mais aussi dans une étonnante phase d'humanisation. Avant son AVC Alain était méprisant même avec sa fille, le business et la réussite étaient pour lui son unique objectif dans la vie. Son AVC l'a changé et il va devoir prouver à sa fille et à Jeanne qu'il a changé.

On retrouve dans ce film le même ressort comique que dans le sens de la fête. Dans le sens de la fête c'est le correcteur automatique d'orthographe qui donnait lieu à des situations cocasse ici ce sont les mots employés pour un autre par Alain qui vont donner à sourire. C'est aussi une occasion pour nous sensibiliser aux conséquences des AVC et de la difficulté à retrouver une vie normale.

Et puis il y a le plus intéressant c'est ce phénomène d'humanisation d'Alain et de voir comment ce féroce capitaine d'industrie va devenir un être humain comme les autres, aller au café, s'occuper de sa fille ou rendre service à des personnes proches.

Et puis il y a ce personnage secondaire, la gouvernante d'Alain qui revient assez régulièrement dans le film et qui est tout simplement extraordinaire. Elle chante faux, découpe des poules et va même vérifier rentre bien dans une casserole avant de le tuer.


A noter au scénario l'actrice et réalisatrice Helène Fillières accompagnée de Christian Streiff major de l'école des mines comme Alain dans le film et c'est probablement lui qui donne ce côté assez réaliste au film.

Autre mystère plus anecdotique la référence à Besançon ville d'où sont originaire Alain et Jeanne qui se découvrent un point commun grâce à un paquet de biscuit dont je n'ai pas su voir la provenance exacte.

lundi, novembre 12, 2018

Kursk


La nouvelle production Luc Besson mise en scène par Thomas Vinterberg sur le naufrage du Kursk sous marin russe de la flotte du nord en août 2000.

Mikahil (Mathias Shoeneart) est un marin qui vit ses dernières heures de permission avec sa femme Tanya (Lea Seydoux) avant d'embarquer pour une nouvelle mission sur le Kursk. Très vite après l'embarquement la température d'une torpille est anormalement haute. Pour ne pas perturbé les manœuvres militaires la torpille ne peut pas être lancée, elle va finir par exploser mais à l'intérieur du sous marin.

On va alors suivre cet événement avec 4 points de vue, celui des marins rescapés prisonniers au fond de la mer, celui des familles des marins qui vont essayer d'avoir des informations et de mettre la pression sur les autorités qui vont longtemps nier publiquement la vérité, celui des marins russes à la surface qui vont tenter de sauver avec des moyens vétustes leurs camarades restés au fond de l'eau et enfin celui des occidentaux et de cet amiral anglais interprété par Colin Firth qui va tenter de convaincre les russes de les aider.

La chose la plus incompréhensible dans ce film est que tous les dialogues soient en anglais. Quand des marins russes parlent entre eux anglais çà sonne faux et c'est un des gros défauts du film.

Mais il y a des éléments assez intéressant comme le courage, la solidarité mais aussi la discipline dont vont faire preuve ses marins pour essayer de survivre dans une eau très froide, avec peu d'oxygène et peu d'électricité. On est dans un film catastrophe les choses sont en peu romancées mais cela fonctionne plutôt bien.

Et puis il y a bien sur une dimension politique avec un sous marin et ses secrets, mais quel est l'intérêt de vouloir à tout prix sauvegarder des secrets d'états d'une technologie qui semble tellement dépassées par rapport aux occidentaux. Il y a là une posture idéologique qui est incompréhensible et funeste d'un Etat russe qui semble dépassé.

Un film qui n'arrive pas à trouver son public, à peine 200 000 entrées pour un film catastrophe qui se veut grand public avec un beau casting mais peut être un peu trop classique et trop prudent sur la dénonciation de ce régime qui a laissé ses marins périr pour rien au fond de la mer.

jeudi, novembre 08, 2018

Heureux comme Lazzaro


Le nouveau film de la jeune réalisatrice italienne Alice Rohrwachter qui nous plonge comme dans son 1er film les merveilles dans une Italie rurale un peu loin du monde.

On est ici dans une petite communauté qui survit entassée dans une maison et qui cultive du tabac.
Ils sont exploités par une comtesse qui leur fait croire qu'ils ont toujours des dettes après livraison des quelques produits de 1ere nécessité que la comtesse veut bien leur faire livré. Et dans cette communauté vit Lazzaro (Adriano Tardiolo) jeune homme très serviable à qui ont confit toujours les tâches les plus ingrates. Il est donc la personne qu'on exploite dans une communauté exploitée par une comtesse. Mais Lazzaro ne se plaint jamais et semble heureux de son sort. Mais tout va se terminer quand le carabiniers vont découvrir cette communauté et Lazzaro va devoir rejoindre la ville.

Ce film est une sorte de conte assez lunaire qui va dénoncer une forme assez ignoble d'esclavage moderne. On va même flirter avec le mystique quand il va s'agir d'avancer dans le temps ceci étant matérialiser par une sorte de coma dont va être victime Lazzaro et dont on ne sait pas réellement combien de temps il a duré.

Le film dénonce donc l'esclavage moderne mais quand on retrouve les membres de cette communauté en ville, ils ne vivent pas dans de meilleures conditions qu'avant. Ils sont certes libre mais se débrouillent au jour le jour pour survivre.

L'interprétation d'Alba Rohrwater la sœur de la réalisatrice (Vue dans ma fille et sau l'on retrouvera dans le très beau troppa grazia à la fin de l'année) est tout aussi remarquable que celle d'Adriano Tardiolo.

Un film qui démontre la bonne santé du cinéma italien encore malheureusement trop rare sur nos écrans.

mercredi, novembre 07, 2018

Un amour impossible


Catherine Corsini avait déjà mis en scène un amour impossible entre 2 femmes dans la belle saison, elle adapte ici un roman de Christine Angot un amour impossible.

Rachel (Virgine Effira) tombe amoureuse de Philippe (Niels Schneider). On se rend compte rapidement qu'ils ne sont pas du même milieu social, mais la passion entre eux est forte. Philippe avoue froidement à Rachel qu'il ne se mariera jamais avec elle mais qu'elle peut se marier et que çà ne changera rien entre eux. Sauf que Rachel va tomber enceinte et Philippe ne va pas vouloir reconnaître la petite Chantal. Va alors commencer une relation un peu erratique entre Philippe, Rachel et Chantal.

Malgré l'époque, ce qui est frappant est que le personnage de Philippe est un vrai salaud. Il va prendre les bons cotés de sa relation avec Rachel en refusant de s'engager.

Il dégage une forte aura qui va totalement subjuguer Rachel. Malgré le fait qu'elle va devoir élever sa fille seule, elle n'aura jamais vraiment de rancœur pour Philippe.

Et cette aura va aussi subjuguer Chantal et il va au final briser sa fille comme il aura briser Rachel.
Mais là encore la rancœur sera tardive à venir.

C'est ce qui est frappant dans ce film, c'est de voir comment un salaud va pouvoir aveugler à ce point Chantal et Rachel.

Et puis il y a ce personnage formidable de Rachel. Elle assume seule sa grossesse, sa fille. Elle va demander une seule chose c'est que Philippe reconnaisse sa fille. Pour le reste elle se débrouillera toute seule sans jamais se plaindre. Ce personnage magnifique est incarné par Virginie Effira qui après Victoria, Elle ou le grand bain prend de plus de plus d'épaisseur dans des rôles dramatiques.

On ne sait pas réellement ce qu'il y a de la vie de Christine Angot dans ce film mais l'histoire est d'autant plus glaçante que le personnage du père fascine tant il est imbu de lui même, un charisme qui va détruire sa famille. Fascinant donc autant qu'il est glaçant.

lundi, novembre 05, 2018

Bohemian rhapsody


Un biopic sur un des plus grands groupes du siècle dernier queen, signé cela ne s'invente pas par Brian Singer

Un biopic très classique qui commence avec cet émigré indien Farrokh Bulsara (Rami Malek) bagagiste dans un aéroport qui passe ses week-end dans des clubs à écouter de la musique. Il va vite rejoindre un groupe qui cherchait un chanteur et qui va devenir queen.

Le succès va venir assez rapidement, un succès basé sur des évolutions parfois osées mais souvent réussies comme intégrer de l'opéra à du rock.

Plus le film va avancer plus il va se concentrer sur le personnage de Freddy Mercury. Un personnage complexe, fou amoureux de sa première femme mais qui va se rendre compte petit à petit qu'il est homosexuel. Avec le succès et la rupture avec sa femme, Freddy Mercury va de plus en plus s'isoler, coupant les ponts avec queen notamment en signant avec CBS pour 2 albums solos.
C'est à ce moment là qu'il va être manipulé par son assistant qui va encore plus l'isoler du reste du groupe. Mais ce qui va être marquant tout au long du film çà sera la solidité de ce groupe. Les innovations, les chansons ont toujours été écrites par l'ensemble du groupe. Et c'est vers ce collectif que Freddy Mercury va se tourner à la fin de sa vie.

C'est pour cela que même si la performance de Rami Malek est remarquable et lui vaudra peut être un oscar, elle n'est pas majeur dans ce film qui est avant tout une belle histoire d'un groupe qui est parti de rien pour arriver à un succès hors norme. Et malgré les difficultés et les doutes de Freddy Mercury ce film dégage toujours beaucoup d’enthousiasme et de joie de vivre. L'apothéose est la reconstitution d'une concert à Wembley, live aid, destiné à lever des fonds pour lutter contre la faim en Afrique.
On sera d'autant plus sensible à cet enthousiasme et à cette dynamique si on apprécie la musique de queen. Comme tout biopic musical c'est une bonne excuse pour redécouvrir les tubes de ce groupe mythique.

Bien sur les faits sont un peu romancés, pour des faits plus précis on peut vous conseiller le documentaire d'Arte disponible en replay jusqu'à demain sur Arte plus 7, mais l'idée de ce film est de monter cet enthousiasme, cette créativité de ce groupe mytique sorti de nulle part queen.

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