jeudi, novembre 24, 2022

les miens

 

Le premier film de Roschdy Zem écrit avec Maiwen. Roschdy Zem qui sera le prochain président du jury du festival des arcs à vivre sur RCF en Franche Comté.


Ryad ( Roschdy Zem) est un journaliste sportif très connu et surtout très occupé. Il ne va pas se rendre compte des épreuves que traversent certains membres de sa famille. Son frère Moussa (Sami Bouajila) va lui traverser une phase de dépression qui va le mener à un accident. Mais Ryad arrivera t’il pour autant à consacrer plus de temps à sa famille, c’est l’enjeu du film.


Le personnage de Moussa est incroyablement fort et riche mais également assez banal. Il refuse de croire que sa deuxième femme l’a quitté, travaille trop et semble assez invisible pour le reste de sa famille. Son accident va alors le transformer. Il va faire preuve d’une sincérité et d’un franc parlé qui peuvent paraître cruels et très durs mais qui seront pour lui comme une sorte de libération.

On aurait tendance à rendre l’accident responsable de ce changement, mais ce n’est que l’élément déclencheur d’une dépression plus profonde.


Ce personnage relègue la chronique familiale au second plan. Une famille ordinaire où chacun mène sa vie où chacun semble très occupé, où seuls certains se sentent responsables des autres membres de leur famille, même si au final cela n’empêche pas une solidarité familiale inconditionelle malgré les liens qui semblent distendus.

mercredi, novembre 23, 2022

aucun ours

 Le nouveau film de Jafar Panahi qui est emprisonné à Téhéran depuis le 11 juillet dernier.


On suit le réalisateur contraint de s’exiler dans un petit village près de la frontière pendant que son équipe tourne dans le plus grand secret un film parlant d’émigration clandestine. Mais une histoire de photo qu’aurait prise le réalisateur va venir envenimer voir hystériser le village.


On va parler émigration à travers deux histoires certes différentes mais qui disent beaucoup de la société iranienne actuelle. Celle d’un couple de Téhéran à la recherche de passeports volés sésame pour un exil rapide qui doit se faire avant que le passeport ne soit annulé. Et puis celle d’un autre couple que l’on ne verra qu’à peine qui lui vit dans ce village, couple illégitime qui va devoir partir pour vivre.


Jafar Panahi sera au milieu de ces deux histoires tragiques. Il gardera une sorte de flegme, en tout cas un calme assez incroyable face à ces deux situations.


La folie qui s’empare des villageois et de leur chef pourrait être drôle tant cette chasse à cette photo qui n’existe peut être pas est ridicule. Mais le drame qui est derrière est tout à fait terrifiant.


Un film qui montre donc la diversité de la société iranienne et le peu d’avenir d’une jeunesse qui est contrainte à un exil des plus périlleux

lundi, novembre 21, 2022

plus que jamais

Un film de Emily Atef qui donna à Gaspard Ulliel un de ses derniers rôle.


Hélène (Vicky Kripes) est atteinte d’une fibrose une maladie incurable. Elle n’a plus que quelques temps à vivre dans l’espoir une éventuelle greffe, qui n’est pas sans risque. Mathieu (Gaspard Ulliel) voudra qu’elle tente l’opération, mais Hélène ne sera pas forcément de cette avis.


La thématique de la fin de vie a déjà été évoquée dans plan 75 ou encore tout s’est bien passé. Ici il met en scène une femme dans la force de l’age.


Ce qui est très fort c’est l’impuissance des proches et ici de Mathieu. Il ne peut pas comprendre ce que vit sa femme. Il va tout faire pour la convaincre de se battre, de tenter le tout pour le tout. Mais est ce par pur égoisme, lui a peu de vivre sans Hélène.


Et puis il y a cette solitude dans laquelle se trouve Hélène. Celle ci ne sera brisée que par des personnes qui sont dans la même situation qu’elle. Et c’est pourquoi elle va entreprendre un voyage en Norvège à la rencontre d’un homme qu’elle a rencontré sur internet et qui ne va pas la juger.


Toute la question sera pour Hélène de choisir sa mort et dans le cas d’une femme dans la force de l’âge c’est atroce mais d’une force assez incroyable.




mercredi, novembre 16, 2022

les amandiers

 

Un film de Valérie Bruni Tedeschi qui était en compétition à Cannes.


Les Amandiers c’est un théâtre dirigé par Patrice Chéreau et un cours de théâtre gratuit très prisé de jeunes acteurs. Ils seront 12 à y être admis. On va suivre leurs aventures, leur insouciance mais surtout les drames des années 1980.


C’est un film donc avec deux aspects. Le premier que l’on retrouvait dans les magnétiques c’est ce vent de liberté qui courait dans la jeunesse des années 1980. Ces amitiés qui naissaient, cette soif de liberté qui va même jusqu’à l’inconscience (notamment ce jeu en voiture de griller des feux rouges). Bref on a cette jeunesse qui brûle la chandelle par les deux bouts.


L’autre aspect c’est celui traité dans 120 battements par minutes, les années SIDA, la drogue et cette terreur de savoir pour ces jeunes gens s’ils étaient contaminés ou pas. Stella (Nadia Tereszkiewicz) elle est amoureuse d’Etienne (Sofiane Bennacer ) qui sombre petit à petit dans la drogue. Elle semble impuissante à pouvoir l’aider.

Cette dimension dramatique dans les Amandiers est tout à fait glaçante et vient contrebalancer l’insouciance de cette jeunesse libre.


C’est sur cette dualité que repose ce film plutot fort en émotion.

les femmes du square

 

Une comédie écrite et réalisée par Julien Rambaldi que vous avez pu découvrir en avant première lors du dernier festival Lumières d’Afrique.


Angèle (Eye Haïdara) vit de petits boulots illégaux car elle est sans papiers et rêve de pouvoir faire venir son fils avec elle en France. Sa voisine Wassla (Bwanga Pilipili) lui propose alors de garder des enfants dans les beaux quartiers parisiens. Elle finit par accepter. Elle ira même jusqu’à défendre Wassla que son employeuse ne rémunère pas correctement, mais çà sera pour elles deux le débuts des ennuis.


Oui ce film est assez léger, il y a beaucoup de petites combines assez rigolotes, on se surprend même à lâcher quelques rires de temps en temps, mais les femmes du square est avant tout un film social terriblement efficace.


Il montre comment des riches utilisent la faiblesse de femmes peu qualifiée pour les payer le moins possible. En çà on rejoint la thématique qui était abordée dans le documentaire de François Ruffin debout les femmes. Et c’est quand le film prend une dimension à la Erin Brokovich qu’il devient passionnant.


Eye Haïdara confirme tout le talent qu’elle avait montré notamment dans le sens de la fête rendant son personnage au fort caractère très attachant. On ajoute un peu de romance, de polar et d’éducation, et on obtient un film très riche très fort mais qui sait rester léger.

dimanche, novembre 13, 2022

saint omer (lda)

1er film de fiction de la documentariste Alice Diop qui est reparti avec le Lion d’argent à Venise et le prix du 1er film de fiction.


Rama (Kayije Kagame) est une autrice. Elle s’apprête à aller à assister au procès de Laurence Coly (Guslagie Malanda ) une femme accusée d’avoir tué son enfant en l’abandonnant sur la plage à marée montante. Saint Omer raconte ce procès.


Ce qui est assez déroutant c’est que le lien entre Rama et Laurence Coly ne sera jamais explicité. Peut être qu’il n’y en a pas. Rama est probablement le personnage d’Alice Diop qui a assisté à un procès similaire.


Sur la forme encore ce qui est aussi déstabilisant ce sont ces contre champs, cette caméra qui reste sur un protagoniste pendant qu’un autre est entrain de parler.


Surtout Saint Omer essaie de comprendre un crime, comment Laurence Coly a abandonné et tué son enfant. Le spectateur est placé dans la peau d’un juré c’est à lui de se faire sa propre opinion. Au final il peut y avoir autant de manières de voir le film que de spectateurs.


Enfin, comme dans ce type de procès le personnage avec la mission la plus difficile est celui de l’avocat. Il doit défendre son client en le sachant ici coupable.


Le film arrivera t’il a expliqué ce crime ? Un film déstabilisant pas non moins fort.

samedi, novembre 12, 2022

marchand de sable (lda)

 


Toujours sur le fil entre humanitaire et l'exploitation d'êtres humains
#lemachanddesable documente cette criminalité de marchand de sommeil

vendredi, novembre 11, 2022

houria (lda)

 


L'agression d'une jeune danseuse dans #houria met en lumière les affres de la société algérienne

mercredi, novembre 09, 2022

Couleurs de l'incendie

 

Le nouveau film de Clovis Cornillac sur un scénario de Pierre Lemaitre dans la suite d’au revoir la haut.


Madeleine Pericourt (Lea Dricker) hérite d’un empire familial la banque Péricourt. Celle ci est gérée par Gustave Joubert (Benoit Poelevoorde). Il va avec Charles Péricourt (Olivier Gourmet) ruiner Madeleine mais la vengeance de celle ci sera plus que terrible.


C’est certes un film d’époque mais c’est surtout un thriller plutôt bien construit. On ne verse pas dans le spectaculaire mais tout est calculé, anticipé, réfléchi.



Ce qui est assez intéressant c’est la manière dont Madeleine va se transformer. Elle était une héritière assez crédule et va apprendre la vie. Elle vit désormais dans un modeste appartement en s’occupant de son fils handicapée, va gagner l’amitié de son ancien chauffeur M Dupré (Clovis Cornillac) qui va l’aider dans son entreprise.


Enfin, c’est un film qui s’inscrit dans son époque à savoir l’avant 2nd guerre mondiale. On y voit la montée du nazisme en Allemagne avec cet anti sémitisme dont certains n’étaient pas conscient. Et le thriller va utiliser cette dimension géopolique pour gagner en complexité.


C’est un film relativement long, 2h16, mais on ne s’ennuie pas bien que le film ne soit jamais spectaculaire. On est captivé par le projet de vengeance de Madelaine et surtout par sa métamorphose qui en fait un personnage incroyablement sympatique.

Une belle réussite que cette couleurs de sentiments d’après l’oeuvre de Pierre Lemaitre.


lundi, novembre 07, 2022

la derniere reine (lda)

 


Film d'époque peu commun #ladernierereine est surtout un complexe jeu de pouvoirs #megaramabeauxarts #besancon

samedi, novembre 05, 2022

le conspiration du Caire (lda)

 Le réalisateur de le caire confidentiel Tarik Saleh est de retour avec la conspiration du Caire

Adam (Tawfeek Barhom ) est un fils de pécheur. Il a été retenu pour suivre des études de théologie au Caire dans la célèbre université Al-Azhar. Peu de temps après son arrivée le grand imam meurt. Adam va se retrouver malgré lui au cœur d’une lutte de pouvoir pour désigner son successeur.


Le thriller en lui même est magistral. On a affaire à un jeune homme un peu candide qui va retrouver à travailler pour la sûreté de l’État. Collaborera t’il pour son pays, par peur des représailles, ou seulement pour éliminer les membres de l’Université qui s’éloignent un peu trop des préceptes religieux, la question est posée et reste ouverte.


L’image de la société égyptienne renvoyée par le film est assez critique. On a des services de renseignements au ordres du président qui interfèrent dans des affaires religieuses qui sont aussi liées au pouvoir. Et le personnage de l’agent des renseignements (Fares Fares) est particulièrement charismatique. Et sa relation avec Adam sera assez complexe. Il va le manipuler en essayant également de le protéger de sa hiérarchie.


Bref un thriller politique particulièrement haletant et qui montre une société gangrenée dans des décors assez magiques.

jeudi, novembre 03, 2022

Jacky Caillou

 

1er film de Lucas Delangle qui a eu les honneurs d’une sélection à l’ACID lors du dernier festival de Cannes.


Jacky Caillou (Thomas Carigi) vit avec sa grand-mère qui lui apprend à maîtriser son don de magnétiseur. Au décès de cette dernière il va devoir exercer seul et soigner Elsa (Lou Lampros) une jeune fille qui a une plaque dans le dos


Jacky Caillou flirte avec le fantastique. On a Elsa et ses plaques, une louve qui s’attaque aux troupeaux et ce jeune magnétiseur livré à lui même.

On a aussi des personnages assez charismatiques et cette ruralité assez sombre qui renforce une dimension assez angoissante.


Jacky Caillou arrivera t’il a soigner Elsa, arrivera t’il à maîtriser son don de magnétiseur. Quelle est le lien entre cette histoire et l’arrivée du loup ?

Beaucoup de mystère dans ce Jacky Caillou.


Jacky Caillou va dégager tout au long du film beaucoup d’empathie et de sympathie.


Une vraie réussite pour ce premier film de Lucas Delangle qui réhabilite le film de genre sans oublier d’apporter beaucoup d’humanité et de mystère


mercredi, novembre 02, 2022

mascarade

 Le nouveau film de Nicolas Bedos qui avait signé les très enjoués OSS 117 alerte rouge en Afrique noire et la belle époque.

On part ici à Nice, Adrien (Pierre Niney) et Margot (Marine Vacht) gagnent leur vie en tenant compagnie à de riches notables. Adrien et Margot vont tomber amoureux l’un de l’autre et mettre en place une arnaque qui leur permettra de vivre une vie meilleure.

C’est un film qui transpire l’amertume. Celui de cette actrice sur le déclin (Isabelle Adjani) et celui de cet agent immobilier blasé (Francois Cluzet)

Meme les deux personnages principaux eux semblent vivre dans l’opulence mais au prix d’une activité peu enviable.

On a bien une histoire d’amour assez légère et insouciante. On a également cette arnaque qui aurait pu être amusante. Mais on arrive pas à se détacher de cette ambiance désabusée, celle de ces riches que leur argent ne rend pas heureux.

Et plus de 2h dans cette ambiance assez lourde et triste a tendance à plomber le film.

Seul le personnage de Jeanne (Laura Morante) et son côté mystérieux et manipulateur apporte un peu de piquant et de légèreté à cette mascarade dont la tristesse et l’amertume écrase un thriller dont le potentiel est loin d’être exploité.

mardi, novembre 01, 2022

défense d'atterrir (ffcp)

Un film catastrophe de Jae-rim Han qui fut présenté à Cannes en 2021 et au festival du film coréen à Paris ce mois de Novembre.


Un avion doit relier la Corée du sud à Hawai. Un homme va introduire dans cet avion une mystérieuse poudre blanche. Les passagers vont être un à un touchés. L’avion ne pourra pas atterrir à Hawaï,  il devra faire demi tour. A terre l’enjeu sera de trouver un antidote à ce mystérieux produit.


C’est un film dans lequel on retrouve Song Kang Ho le héros de Parasite de Memeories of murder et qui sera à l’affiche des bonnes étoiles qui sortira la semaine prochaine. Il interprète un flic dont la femme à pris ce fameux vol et qui va tout faire pour trouver l’antidote.


Il y a aussi une dimension plus sensible avec cet ancien pilote de ligne traumatisé par un incident et qui reprend pour la première fois l’avion.


Même si le film dure 2h20 on est scotché à son siège du début à la fin. Les scènes d’actions sont dignes des plus grands blockbuster hollywoodien.

Et à cela s’ajoute une dimension plus sensible plus complexe. Le film va prendre le temps de développer ses personnages et c’est passionnant.

the girl on a bulldozer (ffcp)


 
Autour d'une jeune femme au caractère bien trempé #thegirlonabulldozer semble une lutte en apparence perdue contre les injustices #ffcp #paris

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