Ivan
Calbérac continue d'interroger les relations familiales avec
Venise n'est pas en Italie.
Emile
(Helie Thonnat) vit dans une caravane sur un terrain où ses parents
Annie et Bernard Chamodeau (Valérie Bonneton et Benoit Poelvoorde)
veulent construire une maison. Ils sont très portés sur le
développement personnel, mangent bio, interdissent à leur fils
d'avoir un téléphone portable. Ils couvent encore beaucoup Emile en
lui faisant croire notamment qu'il n'est pas assez beau
naturellement.
Au
lycée Emile va croiser Pauline et çà sera immédiatement le coup
de foudre. Pauline va inviter Emile chez elle, il va alors se rendre
compte qu'ils n'appartiennent pas du tout au même monde. Néanmoins
Emile va accepter l'invitation de Pauline, il veut la voir jouer de
la harpe à Venise. Ceci sera l'occasion d'un voyage assez épique
pour Emile et sa famille.
C'est
d'abord un film sur l'éducation et la famille. La famille d'Emile
est très présente très pesante. Elle a un mode de vie très précis
basé sur un pseudo bien être. Pour cela elle n'hésite pas à
s'arranger avec les règles.
La
famille de Pauline est elle très peu présente. Elle joue de la
harpe uniquement pour essayer d'attirer l'attention de son père. Au
final ces deux familles ne portent pas beaucoup d'attention à leurs
enfant respectifs.
Et
puis c'est également un film sur un amour rendu impossible par les
origines sociales de ces deux adolescents.
Enfin
on a également un road movie assez chaotique sur les routes de
Venise, entre des pannes, un covoiturage qui fonctionne mal et des
petites arnaques en tout genre.
On
aurait pu craindre que ce film soit une comédie un peu caricaturale,
mais au final on a une belle ode au droit à la différence. Et puis
plus le film va avancer plus cette famille Chamodeau va nous paraître
sympathique, ceci étant peut être du alors côté arnaqueur plus ou
moins raté.