dimanche, février 27, 2022

les poings desseres

 


La réalisatrice russe Kira Kovalenko a gagné en juillet dernier le prix un certain regard du festival de Cannes avec les poings desserres


Ada (Milana Aguzarova) est une jeune fille qui vit avec son père et son plus jeune frère dans une région minière à la frontière entre la Russie et le Géorgie. Elle travaille dans un magasin et se fait draguer de manière insistante par un livreur. Mais c’est quand on découvrira les blessures de la jeune fille que l’on prendra conscience de la réelle détresse de la jeune femme.


Ce film dénonce le patriarcat que subit la jeune fille. Son père a caché son passeport et ne veut pas la faire soigner de peur qu’elle ne parte de la maison. Elle doit en plus supporter son jeune frère et ce jeune livreur insistant. Mais c’est son plus grand frère qu’elle a réussi à faire revenir qui va l’aider à se libérer de ses emprises.


On est en Ossetie du nord une région minière. L’environnement est aride et les hommes sont usés par le travail à la mine qui ne semble être que la seule alternative pour la population avec l’exode.

Les mentalités ont peu évoluées et Ada souffre de cette situation. La blessure dont elle souffre va révéler également une autre réalité plus tragique que la réalisatrice semble vouloir occulter.


C’est aussi un film très poignant sur une région ravagée par la mine et le poids des traditions.




jeudi, février 24, 2022

Ils sont vivants


 Transformation fulgurante d'une femme suite à un deuil #ilssontvivants propose une réflexion sur l'aide aux migrants

mercredi, février 23, 2022

selon la police

 


Chronique amère #selonlapolice dérange en exacerbant la fragilité de ses personnages #cinemavictorhugo #besancon

lundi, février 21, 2022

mort sur le nil


 Bénéficiant d'une production de qualité #MortsurleNil explore l'exubérance d'une bourgeoisie anglaise

dimanche, février 20, 2022

maigret

 


Patrice Leconte adapte le roman de Simenon Maigret et la jeune morte publié en 1954, un roman qui va nous faire entrer dans l’intimité du commissaire.


Une jeune fille est retrouvée morte dans un square. Maigret mettra du temps à l’identifier, il s’agit de Louise (Clara Antoons). Son enquête le conduira vers une haute bourgeoisie parisienne dont certaines pratiques sont assez inavouables.


La première qualité du film est sa production. La photo les décors tout y est très beau très soigné. Et ce soin, des détails vient magnifier un polar assez classique mais efficace.


L’autre qualité du film réside dans le personnage de Maigret qui au fil du film va finir par se livrer. Maigret semble touché par la mort de cette jeune fille. Il va aussi demander à Betty (Jade Labeste) une autre jeune fille de l’aider dans son enquête. Et c’est quand on comprendra à qui font référence ces 2 jeunes files que le polar prendra une dimension plus humaine. Le commissaire campé par le très austère Gérard Depardieu finira par laisser entrevoir un peu de chaleur.


Le polar est assez classique. On a affaire à un milieu bourgeois qui va profiter de la faiblesse de jeunes filles venues de province tenter d’échapper soit à leur famille soit à la misère. Mais un polar sublimé par une production de qualité.








jeudi, février 17, 2022

la vraie famille

 


Fabien Gorgeat nous plonge dans le quotidien d’une famille d’accueil. Simon (Gabriel Pavie) vit chez Anna et Driss (Melanie Thierry et Lyes Salem) depuis qu’il a perdu sa mère alors qu’il n’avait que 18 mois. Son père Eddy (Felix Moati) ravagé par le chagrin ne pouvait plus s’occuper de son fils. Mais Eddy va vouloir revoir son fils ce qui ne sera pas sans problème.


La première qualité du film est de nous montrer le quotidien d’une famille d’accueil. C’est une famille tout à fait normale avec 2 parents et deux enfants vivant dans un pavillon de banlieue. Bien que Anna et Driss ne soient pas les vrais parents de Simon ils vont le considérer comme un de leurs enfants et c’est ce qui posera problème quand la question de la séparation mais partielle va se poser.

Comme être une famille d’accueil sans s’investir dans la parentalité ? C’est difficile bien que les services sociaux et la juge voudraient que Anna et Driss s’investissent un peu moins pour permettre à Simon de retrouver son père.


Le film pose donc des questions et soulève un dilemme soit les parents d’accueil ne s’investissent pas et l’enfant est malheureux soit ils s’investissent et le retour chez le père biologique est difficile.


C’est donc un rôle essentiel mais aussi ingrat qu’être famille d’accueil car à un moment ou à un autre la question de la séparation va se poser.


Le film est beau car on a affaire à une famille modèle qui pose la question de la famille du sang et de la famille du coeur comme le posait une affaire de famille de Kore Eda palme d’or en 2018


mercredi, février 16, 2022

vous ne désirez que moi

 



Claire Simon n’avait pas fait grand-chose depuis l’excellent Gare du nord qui date de 2013.

Elle adapte le roman de Yann Andréa qui sont des entretiens qu’il a fait avec Michèle Manceaux et dans lesquels il parle de sa relation avec Marguerite Duras.


La forme est assez étrange. On ne voit Marguerite Duras que dans des images d’archives ou des dessins. Une grand partie du film se déroule dans une pièce où Yann Andréa (Swann Arlaud) se confie à Michèle Manceaux (Emmanuelle Devos).


Le chant lexical amoureux est aussi étonnant. On y parle de douleur de domination de peur. Yann Andréa dit qu’il cède qu’il n’existe pas. Les mots sont donc assez violents.


On ne voit pas à l’image les 40 ans qui séparent Yann Andréa et Marguerite Duras. C’est un thème à peine évoqué.

Par contre on comprend toute l’admiration que Yann Andréa a pour Marguerite Duras. Lui même ne comprenant pas comment elle l’a laissé rentrer dans sa vie.


C’est un exercice de style dans lequel la performance de Swann Arlaud est essentielle car on ne voit que lui. Emmanuelle Devos étant là en soutien et elle ne fait que guider les mots de l’amant de Marguerite Duras.


Un film donc très germanopratin dressant un portrait très dur de Marguerite Duras.





lundi, février 14, 2022

les vedettes

 

Ou comment dénoncer habilement l’exploitation mercantile de la crédulité humaine.


Après la folle histoire de Max et Léon le palma show (David Marais, Grégoire Ludwig accompagnés de Jonathan Barré) signe une nouvelle comédie.


Daniel et Stéphane travaillent dans une grande surface d’électro ménager. Ce sont les 2 opposés. Stéphane es carriériste et minutieux Daniel lui est plus bohème.

Leur seul point commun est qu’ils ont besoin d’argent. Pour cela il vont participer à des jeux télévisés et se confronter à un univers qui n’aura aucun scrupule à exploiter leur crédulité.


Comme dans la folle histoire de Max et Léon le film repose sur un duo de pieds nickelés mais le film est beaucoup plus subtil qu’il n’y paraît.


Il dénonce le monde de la Tv et celui de l’entreprise où des producteurs, un présentateur et une patronne de magasin vont exploiter la crédulité des gens.

Il dénonce la société de consommation Stéphane étant surendetté pour se payer tous les gadgets à la mode qui ne servent à rien.


C’est aussi un film dans lequel Daniel et Stéphane seront confronté à leurs parents. Daniel devra quitter la maison familiale ne pouvant payer la succession après avoir été découragé par ses parents de faire une carrière de chanteur , Stéphane lui devra lui payer la maison de retraite de son père.


Ce sont deux beaux personnages dont on va découvrir toute la complexité. Des personnages attachants qui vont bon gré mal gré finir par collaborer par s’entraider et de tout çà finir par donner une belle amitié qui n’allait pas de soi.

Tout le monde ou presque aura tenter de les berner d’abuser de leur crédulité, Daniel essayant même d’exploiter le talent de Stéphane. Finirons t’il par s’en sortir c’est l’enjeu de ce très beau film, il ne faut pas s’arrêter à son apparence potache car le palma show signe un deuxième film tout aussi réussi que la folle histoire de Max et Léon.

samedi, février 12, 2022

enquête sur un scandale d'État

 

Après le très oubliable une vie violente Thierry de Peretti se perd entre documentaire et fiction pour raconter les dessous du trafic de drogue.


Hubert Antoine (Roschdy Zem) est un indic de la police. Il travaille pour Jacques Billard (Vincent Lindon) qui pour démanteler les trafics ne stoppe pas les convois mais les tracent. Le problème est que des cargaisons échappent à la police et ce qui favoriserait certains trafiquants par rapport à d’autres.


Cette histoire est racontée par Hubert Antoine à Stéphane Vilner (Pio Marmai) journaliste à Libération.


Le film est un travail très didactique sur la manière d’enquêter des journalistes.

Et c’est une sorte de deuxième documentaire sur le travail journalistique qui vient se greffer sur le premier sur le trafic de drogue.

Et c’est bien là le problème du film qui se veut une fiction. Mais le mélange des genres donne un résultat assez fade alors que le sujet est potentiellement passionnant.


Les seules scènes d’action étant celle où un journaliste dit à son collègue que ses SMS ont mystérieusement disparus et celle où Hubert Antoine empoigne un peu vigoureusement un journaliste télé. Bref on est plus dans l’inspecteur derrick que dans un film de super héros.






lundi, février 07, 2022

brother

 


Abusant d'un cadrage hyper serré #brother nous plonge dans une communauté franciscaine du Bronx aux missions sociales essentielles

jeudi, février 03, 2022

the souvenir part 1

Un film de Joanna Hogg en 2 parties. La première fut présentée à Sundance en 2019 la seconde à la quinzaine des réalisateurs en juillet dernier.

The souvenir fait référence à ce tableau de Fragonnard montrant une jeune fille gravant sur un arbre les initiales de son amant.


L’amant dans le film c’est Anthony (tom Burk) qui travaille aux affaires étrangères et qui vit avec Julie (Honor Swinton Byrne, la fille de Tida Swinton) une jeune aristocrate faisant des études de cinéma.

Les deux amants vivent le parfait amour, jusqu’au jour où Julie va découvrir qu’Antony est héroïnomane.


Avant d’être une romance ce film est une sorte de radioscopie des années 1980 et de la bourgeoisie anglaise.

Tout y est feutré, les déjeuners chez Harrods sont assez effrayants, et ce jeune couple ne transpire pas la joie de vivre et semble avoir un autre âge.


Est ce pour cela qu’Anthony se drogue ? Peut être. On a surtout un manque de communication assez irréel.


Julie ne veut pas voir qu’Anthony se drogue.

La mère de Julie (Tilda Switon, la vraie mère de Honor) pense que les deux amants n’ont pas couché ensemble et que l’argent qu’elle donne à sa fille est pour son école de cinéma.

C’est une histoire d’un amour triste étouffé par une aristocratie d’un autre temps.

On y revoit notamment un monde dans lequel on tape à la machine à écrire, où la musique s’écoute sur des cassettes audio où les films sont tournés sur des pellicules.



Arthur rambo


 

Athur Rambo


5 ans après l’atelier Laurent Cantet est de retour avec un film qui étrille les réseaux sociaux.


Karim D (Rabah Naït Oufella ) est un jeune écrivain à succès. En plus d’écrire des livres il a une web tv dans laquelle il donne la parole aux habitants des banlieues.

Un soir d’anciens tweets qu’il avait écrit sous le pseudonyme d’Arthur Rambo réapparaissent et vont le mettre au ban d’une société qui le portait aux nues.


Ce qui est très bien mis en avant dans le film c’est la manière dont les réseaux sociaux font et défont aujourd’hui un personnalité publique.


On y voit également une sorte d’entre soi assez détestable où il faut être vu avec des personnalités en vue et surtout pas avec celles qui sont haies. Cette soirée dans la maison d’édition de Karim D en est un parfait exemple.


Après la question à laquelle le film n’arrive pas à répondre est de savoir qui est Karim D. Est t’il un odieux antisémite ou jeune homme qui se bat pour donner une meilleure image des cités dans lesquelles il a grandit.

On peut se demander aussi pourquoi il a écrit ces tweets antisémites. Étais ce pour exister, Etais ce pour faire du second degré, Etais ce de l’humour, ou cela reflète t’il ses opinions ?


Enfin dernier point intéressant c’est la mise en image de ces tweets en surimpression à l’écran. C’est plutôt fluide et efficace. Et c’est une procédé de mise en scène qui va prendre de l’importance dans des sociétés où les SMS et les messageries quelles qu’elles soient prennent une importance démesurées.

Un film qui pose des questions plutôt pertinente même s’il ne prétend pas savoir y répondre.

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