lundi, décembre 30, 2019

le lac aux oies sauvages

Polar à la finalité plus qu'originale #lelacauxoiessauvages bénéficie aussi d'une photo remarquable

vendredi, décembre 27, 2019

it must be heaven

Tout autant absurde, poétique que métaphorique #itmustbeheaven se singularise par une quasi absence de dialogue

jeudi, décembre 26, 2019

la vérité

Film assez fade et amer sur la famille #laverite montre aussi le doute d'une actrice derrière son côté acariâtre
 

mardi, décembre 24, 2019

notre dame

Conte a la fois féerique et absurde #notredame interroge sur la place de l'art dans la société

mercredi, décembre 18, 2019

the lighthouse


Robert Eggers nous propose un huis clos plus qu'inquiétant où 2 gardiens de phares vont progressivement sombrer dans la folie

Robert Pattinson et Willem Defoe sont eux méconnaissables en gardiens de phares partis pour 4 semaines sur une ile déserte.

Thomas Wake le plus vieux des deux accueille dans le métier Winslow qu'il relègue aux taches les plus ingrates, lui interdisant tout accès à la lampe du phare. Mais c'est quand le bateau de la relève ne va pas venir que le film va prendre une tout autre dimension.

Ce qui est remarquable c'est la photo du film. Le choix du noir et blanc et du 4/3 rappelle est plutôt opportun. On a même du mal au tout début du film à faire la différence avec un film d'animation tellement le travail sur la photo est important.

Le second point c'est cet isolement et cette folie qui s'installe qui sont remarquablement amenés.
On a d'abord ces conditions plus que compliquées qui sont très bien décrites. Mais plus le temps va passer plus cette difficulté dans les conditions de travail va laisser place à la folie.

Les mouettes, une sirène ou encore le sort qu'a subi l'ancien collègue de Wake sont autant d'éléments qui vont faire sombrer petit à petit Winslow dans la folie. Et en voyant le film on comprend d'autant mieux pourquoi la consommation d'alcool était proscrite pour les gardiens de phare.
Bref deux grands acteurs et une photo exceptionnelle sont au service qui nous plonge dans les antres de l'isolement et de la folie.

lundi, décembre 16, 2019

docteur ?


Tristan Séguéla signe une comédie plutôt sobre mais surtout remplie d'humanité.

Le docteur Serge Manou Mani (Michel Blanc) travaille pour SOS médecin. Depuis la mort de son fils il n'a plus vraiment goût à la vie et à même des problèmes avec l'ordre des médecins. Alors qu'il se rend chez Rose l'amie de son fils (Solène Rigot) qui a tenté de se suicider, il fait la connaissance de Malek (Hakim Jemili ) venu livrer à manger chez la jeune fille. Par un concours de circonstance Malek va alors aider Serge à assurer sa tournée, après que ce dernier se soit bloquer le dos.

Le ressort comique est assez simple, celui du parfait néophyte fait des consultations aidé à l'oreillette par le vrai médecin, sauf que cette méthode a ses limites et on est jamais loin de la catastrophe.
Mais la comédie n'est pas la dimension principale du film c'est plutôt un film sur le deuil, la perte d'un fils et d'un compagnon. Rose se réfugie dans les médicaments au point d'aller faire des séjours à l’hôpital alors que Serge se referme sur lui même .
Malek avec sa franchise et son côté fonceur va dynamiter tout çà et au final faire reprendre goût à la vie à ses deux personnages prisonniers de leur deuil.
Dernière bonne idée de ce film c'est la voix off de Chantal Lauby en régulatrice de SOS médecin. Elle est une confidente pour Serge mais toujours à distance comme pour ne pas rompre l'isolement dans lequel Serge s'est enfermé.

C'est enfin un film témoin de son époque avec le livreur de repas, le fêtard en mal d’arrêts de travail, les personnes âgées isolées ou encore cette femme en dénie de grossesse. Et tout ces personnages viennent redonner encore plus d'humanité à un film qui n'en menquait déjà pas.

les envoutes


Un film entre deuil et science fiction signé Pascal Bonitzer.

Coline (Sara Giraudeau) est envoyée en reportage dans les Pyrénées pour rencontrer Simon (Nicolas Duvauchel) qui affirme avoir vu le fantôme de sa mère quand celle ci est décédée. Ceci intrigue d'autant plus la jeune femme qu'il est arrivé la même chose à sa meilleure amie Azar (Anabel Lopez ). Entre Coline et Simon, une histoire d'amour va naître non sans conséquences sur la jeune femme.

C'est avant tout un film sur le deuil. Tous les personnages dans le film auront perdu un être proche, qu'ils pensent avoir vu à un moment ou à un autre. On a donc une dimension un peu fantastique accentuée par ces paysages des pyrénéennes à la fois majestueux et inquiétants.
C'est peut être aussi une manière de montrer qu'il est difficile de laisser partir un être proche, personne dont l'image est d'une certaine manière toujours persistante malgré sa disparition.

Et puis au-delà du deuil ce film est aussi un joli portrait de femme. Celui de Coline jeune femme un peu perdue un peu précaire dans son travail et surtout assez influençable. Cà sera elle qui gérera le moins bien les deuils auxquels elle aura à faire face. Son histoire d'amour avec Simon sera d'abord passionnée avant que le jeune femme partie vivre dans les Pyrénées ne sombre peu à peu dans une paranoïa assez incompréhensible. Sara Giraudau confirme tout le talent qu'on lui connaît après avoir notamment joué dans le bureau des légendes ou dans petit paysan.

samedi, décembre 14, 2019

une vie cachée


La nouvelle fresque historique de Terrence Malik sur des héros méconnus de la seconde guerre mondiale.
Nous sommes dans les Alpes autrichienne, Franz et Fani(August Diehl et Valerie Pachner ) sont fou amoureux l'un de l'autre et exploite une petite ferme. Mais les choses vont se compliquer quand Frantz fait savoir qu'il refusera de prêter allégeance à Hitler. Ils seront alors vu comme des traîtres et vont vivre en marge de la communauté. Mais c'est quand Franz va être mobilisé qu'il va mettre sa vie en jeu.

On peut parler de fresque puisque le film dure près de 3h et prend de temps d'installer à la fois son décor et sa thématique.

On y voit les conditions de vie au milieu du XXème siècle peut être spartiates mais non sans joie.
On voit aussi comment l'idéologie nazie s'est installée de manière insidieuse, jusqu'à briser l'unité d'un village. L'importance également de ces corps intermédiaires que sont le maire et le curé qui accompagnent les villageois dans leur vie et dans leurs doutes.
Et puis aussi on a cette guerre qui est loin de ce village mais qui peut concerner ses habitants. Le plus frappant étant ce postier qui fait ses tournées et qui est craint par Frantz car c'est lui qui peut lui amener l'ordre de mobilisation.

C'est un film qui fait penser un peu à la ligne verte où un homme se sait condamner et la particularité c'est que même libre même avant d'être condamné il sait très bien ce qui l'attend.

Un film très dur majestueux à la hauteur du sacrifice de cet homme pour ses idées.

lundi, décembre 09, 2019

seules les bêtes


Dominik Moll le réalisateur d'Harry un ami qui vous veut du bien revient avec un polar en tout point glaçant.

Evelyne Ducat (Valerie Bruni Tedeschi) une habitante du causse a disparu. Sa voiture a été retrouvée vide. Par un habile scénario la vie des habitants de ce causse va être disséquée faisant apparaître un certain désaroi et une grande solitude.

Alice et Michel (Denis Menochet et Laure Calamy) sont un couple d'agriculteur. Elle s'occupe de la mutuelle agricole. Lui fait en apparence beaucoup de comptabilité. Joseph (Damien Bonnard) travaille lui seul dans sa ferme depuis la mort de sa mère. Il reçoit l'aide d'Alice qui est amoureuse de lui. Evelyne enfin elle vit seule dans sa grande maison, son mari étant le plus souvent en déplacement.

Le scénario est lui efficace il nous emmène constamment sur des fausses pistes. On mettra du temps à comprendre pourquoi les 1ere images du films sont tournées à Abidjan. Il fait penser un peu aux épisodes de la série the affair où une même histoire est racontée du point de vue de chacun des personnages.

Au delà du polar le plus intéressant est la dimension sociale du film et la solitude dans laquelle sont plongés tous les personnages. Michel passe son temps sur internet, Alice elle fréquente Joseph sans vraiment d'affection de sa part. Joseph n'a toujours pas accepté le décès de sa mère. Enfin Evelyne est délaissée par son mari mais n'ose pas peut être par intérêt le quitter pour vivre une nouvelle histoire au grand jour.

C'est ce sentiment de solitude qui au final va faire passer le polar au second plan. Ce film s'inscrit dans la lignée de petit paysan ou encore de rester vertical.

mercredi, décembre 04, 2019

le meilleur reste a venir


Les réalisateurs du Prenom et les scénaristes de papa ou maman 1 et 2 Alexandre de la Patelierre et Mathieu Delaporte signent ici un film beaucoup plus intense et émouvant.

Arthur et Cesar (Fabrice Lucchini et Patrick Bruel) sont amis depuis qu’ils sont enfants. Victime d’une mauvaise chute Cesar accompagné de son ami va aller passer des radios à l’hôpital. Un échange de carte vitale fera que çà sera à Athur que les medecins vont annoncer quelques jours plus tard que Cesar est atteint d’un cancer incurable. Croyant que c’est Arthur qui est malade, Cesar fera tout pour que son ami vive au mieux les derniers jours de sa vie.

Ce film est un véritable ascenseur émotionnel. On va passer sans cesse de la gravité de la maladie à aux gaudrioles que font faire les deux vieux compères. Légèreté et gravité seront de mise ce qui rend le film assez intense.
Au delà du côté émotionnel important, le film pose de vraies questions. Comment annoncer à quelqu’un une maladie. Il y a également le dénis initial de cette maladie. Et une fois que l’on a accepté cette dernière, tout est question d’amitié. Randa (Zineb Triki) qui a également été malade a vu son mari partir et s’est vu abandonnée par une partie de son entourage. Mais l’amitié entre Arthur et César est elle beaucoup plus forte.
Ils vont choisir de continuer à s’amuser de continuer à se chamailler, de continuer de vivre dans une dignité assez remarquable. Le choix ou le manque de courage d’Arthur de ne pas dire la vérité à Cesar est contestable, mais on ne peut pas le blamer. Et malgré le caractère enfantin de ces deux quinquagénaires, ils restent néanmoins héroïques et attachant.

dimanche, décembre 01, 2019

A couteaux tirés


Un polar au charme un peu suranné signé Ryan Johnson.

Halan Thrombey (Christopher Plummer) est un célèbre écrivain. Il vit dans une sorte de château au milieu de nulle part avec une partie de sa famille. Un jour il est retrouvé mort. Tout laisse penser à un suicide. Mais Benoit Blanc (Daniel Craig) un célèbre détective est engagé par un inconnu pour faire la lumière sur cette mort mystérieuse.

Le côté intéressant du scénario est que l'on va vite comprendre comment est mort le célèbre écrivain. Le seul mystère qui va perdurer est l'identité de la personne qui a engagé Benoit Blanc. Et c'est çà qui va donné tout le suspens à ce polar qui se veut une adaptation d'un roman d'Agatha Christie.
Pour le reste on est dans des affaires d'héritage où chaque membre de la famille aura eu intérêt à tuer Halan Thrombey. Chaque personnage semble aigri et vivre dans un autre temps, celui du château dans lequel l'enquête se déroule.

Ceci nous donne une galerie de portrait assez sombre et surannés. Même les policiers et le détective semble sortis de l'époque d'Agatha Christie. Et c'est ce qui ne marche pas dans le film. Il n'arrive pas à choisir entre une adaptation moderne d'un roman d'Agatha Christie et un film d'époque. On est constamment dans l'entre deux et çà ne fonctionne pas.

Seul le personnage de l'infirmière de Halan (Marta Cabrera interprétée par Ana de Armas) semble à peu près vivre dans son temps. Elle est très proche de Halan qui trouve en Marta peut être la seule personne qui n'en veut pas à son argent.

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