Un
film de ce jeune homme de 88 ans Clint Easwood. Ses deux derniers
films Sully et American Sniper montraient le destin d'hommes hors du
commun. Ici il adapte à l'écran la vie de Leo Sharp.
Dans
le film, Earl Ston (Clint Easwood) est un vétéran désormais
reconverti dans l'horticulture. Il fait passer son métier avant tout
au détriment de sa famille. Mais l’essor d'internet le met sur la
paille. Par hasard il croise la route d'un dealer qui lui propose de
convoyer de la drogue. Earl ayant passé sa vie sur les routes et
passant inaperçu de par son âge, semble la personne idéale pour
çà. Et de fil en aiguille, il va devenir une des principales mules
d'un grand cartel mexicain.
Comme
American Sniper, La mule met en lumière un ancien militaire. C'est
avec le ségrégationnisme un des sujets prégnant du cinéma
américain. Ce film a donc une dimension sociale assez intéressante.
Il va accepter d'être une mule pour récupérer sa maison ou encore
pour reconstruire un centre pour vétérans. Il va donc convoyer de
la drogue essentiellement pour redistribuer cet argent aux autres et
pour pouvoir vivre. Il va certes s'accorder un certain nombre de
plaisirs personnels, mais çà ne sera jamais son but. Et c'est là
un des principaux axes de ce film, cette opposition entre un vieux
monsieur assez altruiste et une grande entreprise de trafic de
drogue. Le plus gênant est que Earl ne va jamais penser aux méfaits
que la drogue peut causer. Il va voir son rôle de mule comme un
business comme un autre. Et c'est peut être là la limite du film et
du côté sympathique de son personnage.