Le festival de
Cannes en sélectionnant ce documentaire de Michel Toesca en séance
spéciale et en lui des cernant une mention spéciale dans la
catégorie « œil d'or » réservé aux documentaires a
mis en lumière le combat d'un agriculteur Cédric Herou qui a
accueilli des réfugiés sur son exploitation et qui leur a permis
d'exercer leur droit à déposer une demande d'asile et pour les
mineurs à être pris en charge par les services du conseil
départemental des Alpes maritimes.
Mais ces 2 droits
prévus par les lois de la République n'ont pas été simples à
faire respecter. Les autorités françaises raccompagnant à la
frontière italienne les réfugies sans leur laisser la possibilité
d'exercer leurs droits.
Le documentaire
montre aussi le combat judiciaire de Cédric Hérou condamné en 1ere
instance et en appel pour aide illégale à l'entrée de clandestins.
Et c'est le conseil constitutionnel qui a affirmé que la fraternité
était un principe républicain. Cédric Hérou à travers son combat
a donc fait évoluer le droit français.
Autre grande
réussite de ce documentaire est qu'il met des images sur les
migrations que la France et l'Europe connaissent actuellement. C'est
un sujet d'actualité mais on a finalement peu d'image et on ne voit
quasiment jamais le combat de ces hommes et ces femmes pour
finalement pour la plupart seulement traverser le territoire
français.
Les images ne sont
pas d'une grande qualité et le scénario est un peu brouillon ce qui
fait que l'on a pas affaire à un grand film documentaire. Mais il
est quasiment exclusif dans sa manière de montrer comment les
services de l’État ont mis du temps à appliquer la loi et à
s'adapter à l'arrivée des migrants, il montre la solidarité des
populations, il montre comment le droit français a évolué sur
cette question de délit de solidarité et il montre l'essentiel, le
combat de ces hommes et de ces femmes pour fuir leur pays. On ne sais
pas pourquoi ils ont migré le film ne le montre pas et ce n'est pas
le sujet. Par contre ce film est une charge assez lourde contre les
services de l’État qui ont bafoué les droits de ces personnes.