mercredi, novembre 14, 2018

Un homme pressé


C'est déjà la troisième collaboration entre Hervé Mirman et Leila Bekhti après nous york, tout ce qui brille et comme t y est belle. Ici elle incarne Jeanne une orthophoniste Jeanne qui doit aider Alain (Fabrice Lucchini) à recouvrer toutes ses capacités suite à un AVC. Comme Alain est un chef d'entreprise très important de l'automobile, l'hôpital a demandé à Jeanne de suivre à domicile Alain à sa sortie de l’hôpital. Les délais sont contrains car Alain doit présenter une nouvelle voiture au salon de l'automobile de Genève. Bien que cela déplaise à Jeanne de faire une exception pour un patient elle va l'aider dans sa guérison mais aussi dans une étonnante phase d'humanisation. Avant son AVC Alain était méprisant même avec sa fille, le business et la réussite étaient pour lui son unique objectif dans la vie. Son AVC l'a changé et il va devoir prouver à sa fille et à Jeanne qu'il a changé.

On retrouve dans ce film le même ressort comique que dans le sens de la fête. Dans le sens de la fête c'est le correcteur automatique d'orthographe qui donnait lieu à des situations cocasse ici ce sont les mots employés pour un autre par Alain qui vont donner à sourire. C'est aussi une occasion pour nous sensibiliser aux conséquences des AVC et de la difficulté à retrouver une vie normale.

Et puis il y a le plus intéressant c'est ce phénomène d'humanisation d'Alain et de voir comment ce féroce capitaine d'industrie va devenir un être humain comme les autres, aller au café, s'occuper de sa fille ou rendre service à des personnes proches.

Et puis il y a ce personnage secondaire, la gouvernante d'Alain qui revient assez régulièrement dans le film et qui est tout simplement extraordinaire. Elle chante faux, découpe des poules et va même vérifier rentre bien dans une casserole avant de le tuer.


A noter au scénario l'actrice et réalisatrice Helène Fillières accompagnée de Christian Streiff major de l'école des mines comme Alain dans le film et c'est probablement lui qui donne ce côté assez réaliste au film.

Autre mystère plus anecdotique la référence à Besançon ville d'où sont originaire Alain et Jeanne qui se découvrent un point commun grâce à un paquet de biscuit dont je n'ai pas su voir la provenance exacte.

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