1er film de Walid
Mattar réalisateur franco tunisien qui nous livre un constat perdant
perdant de la mondialisation.
On est dans le nord
de la France, Hervé (Philippe Rebot) découpe des morceaux de cuir
qui vont servir à fabriquer des chaussures. Mais son usine va fermer
et être délocalisée en Afrique du nord. Et c'est Mohamed Amine
(Foued Ben Slimane) qui va désormais travailler sur la machine
qu'utilisait Hervé. On va alors voir comment cette délocalisation a
bouleversé les vies d'Hervé et Mohamed.
La première bonne
idée du film est d'avoir réuni à l'écran Hervé Rebot et Corinne
Masiero 2 des plus belles gueules et surtout 2 très bon acteurs du
cinéma français.
Et puis il y a ces
allers retours entre le nord de la France et l'Afrique du nord. Au
début on est assez déconcerté par ce changement brutal d'histoire
et de décors, mais plus le film avance plus le lien entre les 2
ouvriers va se faire.
On a 2 hommes
généreux, amoureux et relativement heureux.
Cette délocalisation
va d'abord être le moyen pour Hervé de se reconvertir et de vivre
de sa passion et pour Mohamed de travailler avec celle qu'il aime.
Mais rapidement tout ne sera pas aussi simple et ces personnages vont
être vite rattrapés par les méfaits de la mondialisation
particulière rude avec ceux qui ne sont pas les premiers de cordées.
Bref un film éminemment politique mais aussi très humaniste. Si ce n'était pas
un fiction ce film aurait pu être également un documentaire sur la
mondialisation et ses effets tant le souci du réalisme est
constamment recherché par Walid Mattar.