lundi, avril 29, 2024

jeudi, avril 25, 2024

back to black

 

Un film de la réalisatrice britannique Sam Taylor-Johnson sur une des membres du club des 27 Amy Winehouse (Marina Abela)



Amy Winehouse est issue d’une famille juive dans lequel les chansons prennent une grande place. Après avoir chanté dans des pubs et envoyer des démos elle finit par signer dans une maison de disque ce qui sera le début du succès. Mais c’est quand elle va rencontrer Blake (Jack O Connel) que sa carrière va prendre une toute autre dimension et qu’elle va également commencer à sombrer dans l’alcool.



Ce film montre à quel point l’amour peut être une drogue. Dès qu’Amy a rencontré Blake elle va immédiatement tomber amoureuse de lui bien qu’il soit déjà en couple. Cette relation va connaitre des hauts et des bas.

Une grande part du répertoire d’Amy Winehouse sera rythmé par cette relation assez distendue.

La disparition de la grand-mère d’Amy va encore plus entrainée la chanteuse dans l’alcool, malgré le soutien indéfectible et bienveillant de son père qui se relèvera impuissant à empêcher sa fille de sombrer.



C’est un biopic assez classique dans lequel on redécouvre avec plaisir le répertoire de la chanteuse, un répertoire très marqué par les vicissitudes de la vie de l’artiste.

mercredi, avril 24, 2024

première affaire

 

Premier long métrage de Victoria Musiedlak



Nora (Noe Abita) est une jeune avocate spécialisée en droit des affaires. Son patron (François Morel) lui demande d’aller à Amiens pour assister Jordan (Alexis Neises). Il est en garde à vue pour le meurtre d’une jeune fille. Nora va alors délaisser ses dossiers quotidiens pour défendre le jeune homme.



C’est un film sur les désillusions d’une jeune femme et sur la manière dont elles vont la construire en tant qu’avocate et en tant que femme.



Nora est à peine sortie de la faculté, elle n’est pas encore partie de chez sa mère et vit encore dans son cocon. Le physique frêle de Noe Abita renforce encore cette sensation de fragilité dans le personnage de Nora. Cette fragilité est encore renforcé par l’extrême aisance de Lætitia (Louise Chevillotte) sa meilleure amie.



Et puis il y a ce contact avec Jordan jeune homme cabossé par la vie et Alexis ce policier assez rude. Nora va être fasciné par ce monde qu’elle découvre. Mais cette fascination va la fragiliser et c’est ce qui va l’amener à subir des désillusions.



Le message du film est relativement intéressant à savoir qu’il faut se confronter à des échecs à des désillusions pour se forger son caractère sa personnalité. Dommage que le scénario soit relativement fragile et parfois incohérent. Mais c’est peut être par le relatif échec de son premier film que le talent de Victoria Musiedlak va se révéler ?



laroy

 

Un film de Shane Akintson



Harry (Dylan Baker) est un tueur à gage. Il doit remplir un contrat à Laroy dans l’État du Texas.

Sur le parking d’un bar son client l’a confondu avec Ray (John Magano) un homme venu mettre fin à ses jours. Mais Ray par curiosité va tenter de savoir qui est la cible du contrat ce qui va donner lieux à des rebondissements en séries.



Ce film est d’abord un film d’ambiance. On est dans l’Amérique profonde avec des personnages tous aussi désabusés les uns que les autres. Une ancienne miss à la recherche de sa gloire passé, un vendeur qui se fait berner par son associé ou encore un détective très peu futé. On développe beaucoup d’empathie pour tous ces personnages qui ont une vie bien terne et sans réelles espérances.



Le scénario lui aussi est plutôt efficace avec ses rebondissements. On part d’un quiproquo et ensuite les évènements vont s’enchainer de manière assez frénétique. C’est une sorte de réactions en chaine devenues incontrôlable. Et çà a l’avantage de garder le spectateur en haleine tout le long du film.



Un portrait assez amère d’une Amérique profonde complètement désabusée à la limite du burlesque



lundi, avril 22, 2024

il reste encore demain

 


Terrible chronique d'une violence ordinaire #ilresteencoredemain laisse néanmoins entrevoir un avenir moins sombre 

jeudi, avril 18, 2024

civil war


 

mercredi, avril 17, 2024

borgo

 


lundi, avril 15, 2024

rosalie

 


jeudi, avril 11, 2024

nous les leroy

 


Premier film de Laurent Bernard grand prix du dernier festival de l’Alpe d’Huez en partie tourné chez nos voisins bourguignons.


Christophe (José Garcia) passe sa vie au travail. Sa femme Sandrine (Charlotte Gainsbourg) est sur le point de le quitter. Christophe fera tout pour qu’elle revienne sur sa décision, pour cela il va l’emmener revoir les lieux qui ont marqué l’histoire de leur couple.


Ce film illustre très bien les affres du temps sur le couple. Un couple rock and roll amoureux et déjanté s’est au fil du temps assagi. En çà nous nous les Leroy est émouvant. Il pose aussi les limites d’une vie rangée entre un pavillon et des zones commerciales des plus déprimantes.


Ce film est donc très amer et cette amertume écrase totalement les aspects comiques qui sont plus que ratés.


Pour le grand prix d’un festival de comédie on ne rit pas, pire, on ressent beaucoup de tristesse pour ce couple sur le point de séparer.


Dans cette lente agonie d’un couple, les relations entre les enfants du couple vont paradoxalement se renforcer pour créer une vraie complicité.


Un film qui serait plus à classer dans les drames que dans le registre comique.

mercredi, avril 10, 2024

madame hofmann

 


Le nouveau documentaire de Sébastien Lifshitz qui nous avait ému en 2019 avec Adolescentes.


On suit Sylvie Hofmann cadre infirmier dans un service de pneumologie et de soins palliatifs à l’hôpital nord de Marseille. Après 40 ans de service à l’hôpital nord vient pour elle le temps de la retraite. On va alors suivre ses derniers jours d’un travail qui a marqué cette infirmière jusque dans son corps.


Ce qui est impressionnant c’est le recul et la lucidité de Sylvie Hofmann sur sa vie et sur son métier. Elle revient sur les drames qui ont marqués sa vie et ceux qui rythment le quotidien de son service. Ce film fait penser à « patients » de Grand corps malade où il tournait en dérision son handicap. Ici la maladie, la mort, la détresse des patients peuvent donner lieu à rire. Mais ce rire est comme une soupape pour permettre à l’équipe soignante de pourvoir faire son travail et pour Sylvie Hofmann de continuer à vivre après les drames qu’elle a traversé.


L’écoute la bienveillance de cette cadre avec son équipe sont merveilleuses et son équipe le lui rend bien.


C’est un film également sur ces héroïnes du service public qui consacrent leurs vies aux autres en prenant sur elles jusqu’à ce que leur corps dise « stop ».


Enfin la lucidité de cette femme est extraordinaire. Elle n’hésitera pas à prendre des décisions radicales avec un sang froid remarquable.


Une leçon de vie formidable peut être un peu trop cru et qui montre les limites du dévouements aux autres

lundi, avril 08, 2024

Sidonie au japon

 


Le 3eme film d’Elise Girard


Sidonie (Isabelle Huppert) part au Japon faire la promotion de la réédition de son premier roman. Sur place elle est accueillie par son éditeur Kenzo (Tsuyoshi Ihara). Au cours de son périple elle va croiser le fantôme d’Antoine (August Diehl) son mari décédé quelques années plus tôt


La thématique du film est plus qu’intéressante quelle place prennent nos morts dans nos vies. Dans le film çà se matérialise de manière assez spectaculaire par un spectre par un fantôme que Sidonie va devoir apprivoiser. Et c’est cette métaphore qui est intéressante c’est peut être au moment où on a appris à vivre avec nos morts que l’on peut avancer dans la vie.


Ce film est aussi une rencontre de deux personnages cabossés par le destin. Les histoires de Sidonie et Kenzo sont tout aussi semblables que dramatiques. Les circonstances semblent s’être acharnées sur ces 2 personnages. Et ce qui est assez terrible c’est que le film semble montrer que seuls les personnes au destin dramatiques peuvent vraiment se comprendre les unes les autres.


Alors oui le rythme est lent, mais Sidonie au Japon propose une réflexion philosophique des plus intéressante.

jeudi, avril 04, 2024

et plus si affinités

 


Une comédie de Wilfried Meance et Olivier Ducray avec Isabelle Carré, Bernard Campan, Julia Faure et Pablo Pauly. Un remake d’un film espagnol sentimental lui même l’adaptation d’une pièce de théâtre « le voisin du dessus »


Sophie invite ses voisins du dessus Julia et Alban à dîner. Son mari Xavier n’est pas très enthousiaste mais il compte évoquer le bruit que ses voisins font en faisant l’amour. Mais ce dîner sera l’occasion d’une série de révélations.


Ce film est très verbeux et riche en rebondissements, en coups de théâtres. On est dans une bonne adaptation d’une pièce de théâtre de boulevard au cinéma.


Le personnage de Xavier, relativement bougon et aigri est une cible facile pour sa femme et ses deux voisins.

C’est au moment où on commence à se lasser de ce ressort comique que le film va prendre une toute autre dimension et commencer à interroger le couple que forme Sophie et Xavier. Et c’est quand le film finit d’être une farce qu’il en devient émouvant.


Et plus si affinités est certes une comédie sans langue de bois mais avec beaucoup de bienveillance.

mercredi, avril 03, 2024

drive away dolls

 


Un film du frère Coen Ethan écrit avec son épouse Tricia Cooke


Jamie et Marian (Margaret Qualley : fille Andy Mc Dowel et Geraldine Wiswanathan) ont prévu de partir à Tallahassee. Pour cela elles vont rouler avec une voiture qui n’est pas la leurs et qu’elles vont devoir acheminer dans cette ville. Sauf que dans cette voiture se trouvent deux drôles de colis. Des criminels vont alors poursuivre les 2 jeunes femmes pour récupérer leurs biens.


C’est un film en apparence classique où une jeune fille très fantasque Jamie va covoiturer avec Marian elle plus introvertie.


Mais le film est bien plus complexe, on a une histoire de truands, une valise dont on ne connaît pas le contenu et une immersion dans différentes communautés lesbiennes. La fin du film révélant elle même une dernière dimension au film.


Deux aspects sont particulièrement soignés dans le film. Les personnages sont tous très charismatiques et sont construits avec beaucoup de soin.


L’autre aspect est plus esthétique. La mise en scène la photo font de ce film un très bel objet cinématographique.


Un polar en forme de farce que ce film du frère Cohen.

lundi, avril 01, 2024

La promesse verte

 


Le nouveau film d’Edouard Bergon le réalisateur du très remarqué au nom de la terre.


Martin Landreau (Felix Moati) un jeune doctorant part en Indonésie comme volontaire pour une ONG. Mais ce n’est qu’une couverture pour pouvoir documenter les exactions dont sont victimes les populations locales qui ne veulent pas vendre leurs terres aux géants de l’huile de palme. Son destin va tourner quand il va être arrêté en possession de drogues. Sa mère (Alexendra Lamy) va alors tout faire pour sauver son fils.


Ce qui dérange c’est le côté naïf et candide de Martin. Il veut sauver le monde, n’hésite pas à braver ouvertement la milice locale. Il a un activisme frontal sans aucune stratégie pour ne serais ce que se coordonner avec les activistes locaux.


Là où le film commence à être intéressant, c’est quand on va découvrir petit à petit tous les enjeux politiques et surtout économiques liés à l’huile de palme. Certes Martin en prison est un moyen de pression des autorités locales sur la France, mais pas que.


Le seul moyen de pression que Marin pourrait avoir ce sont les images d’un massacre effectué par une milice à la solde d’un grand groupe agro alimentaire. Mais ces images ont disparues sans que l’on sache qui les as détruites.


Un film qui dénonce les pratiques abjectes de grands groupes agro alimentaires en Indonésie sans égratigné un pouvoir local corrompu et des puissances occidentales qui veulent sauvegarder des emplois dans leurs pays.

jeudi, mars 28, 2024

mercredi, mars 27, 2024

lundi, mars 25, 2024

jeudi, mars 21, 2024

bis repetita

 


Premier long métrage d’Emilie Noblet.


Delphine (Louise Bourgoin) est enseignante de lettres classiques dans un lycée. Elle a peu d’élèves et achète la paix en classe en leur mettant de bonnes notes. Mais tout va changer quand sa classe va devoir représenter la France à un concours international de latin. Delphine sera alors accompagné à Naples de Rodolphe (Xavier Lacaille) le neveu de la proviseure se son lycée (Noemie Lvovsky) et doctorant en latin.


C’est un film qui élève au rang d’art la tricherie et la flemmardise. La manière dont Delphine va se construire un personnage d’enseignante dynamique et investie est plus que drôle.

Cette tricherie va continuer lors du concours de latin où tous les moyens seront bons pour obtenir les sujets en avance pour que Delphine puisse aider ses élèves.


Ce film repose également sur des ressorts comiques assez ingénieux dont celui ci (son). Cette reprise de Celine Dion en latin. Rodolphe ayant eu l’idée de faire des reprises des plus grands succès de la variété en latin.


Beaucoup d’inventivité, de dynamisme, d’amour aussi. Xavier Lacaille après avoir été révélé dans le série Parlement (Emilie Noblet) confirme son talent d’acteur.


Enfin un film qui n’oublie pas d’égratigner le système éducatif et universitaire. Bis répétita a beau être une agréable farce, il n’est pas totalement abstrait et déconnecté de la réalité.


mercredi, mars 20, 2024

hors saison

 

Stephane Brizé revient à la comédie romantique après avoir réalisé quelques drames sociaux.


Mathieu (Guillaume Canet) est un acteur qui vient d’abandonner la première pièce de théâtre dans laquelle il devait jouer. Il se retrouve en thalasso loin de tout. C’est alors que son ex compagne Alice (Alba Rohrwacher) va reprendre contact avec lui.


La première demi heure du film plante le décor. Un acteur fatigué, usé, réfugié dans un centre de thalasso thérapie. Mais il s’ennuie. On finit par découvrir qu’il est parti des répétitions d’une pièce de théatre sur un coup de tête.


Puis vient la rencontre avec Alice qui a entendu parler de sa présence dans la région. Et c’est à ce moment là que commence la psychothérapie d’Alice. Elle se souvient de sa rupture avec Mathieu, rupture dont elle ne s’est pas totalement remise.


Les deux personnages semblent hors du temps hors de leur époque hors du monde réel incarné par le mari et la fille d’Alice.


Le scénario est lui cousu de fil blanc. Mathieu enrage en lisant des scénarios de film dont au tout début on a compris l’issue, c’est exactement le cas pour ce film. On peut faire une analogie entre l’histoire d’Alice et celle de cette vieille dame qui s’est mariée et fait des enfants par devoir et qui vit une belle histoire d’amour au crépuscule de sa vie. Mais cette histoire semble anecdotique dans la mélancolie qui traverse ce film.

lundi, mars 18, 2024

heureux gagnants

 


Une comédie à sketchs écrite et réalisée par Maxime Govare et Romain Choay.


4 histoires de gagnants au loto dont la vie bascule. Un couple qui n’a que quelques minutes pour réclamer son gain, une jeune femme qui va se méfier d’un prétendant, 1 terroriste qui va hésiter à appuyer sur le détonateur et des personnels d’un Epadh victimes d’une malédiction. Avec au casting, Audrey Lamy, Fabrice Eboué, Anouck Grimbert ou encore Pauline Clement.


Le scénario est un peu rêche. On craint vraiment le pire quand les clichés sur les terroristes s’accumulent. Ajouter à cela un travail de script assez léger. On est donc sur une comédie assez poussive.

Seul la troisième histoire est plutôt bien construite. Une aide soignante ne voulant pas voler un ticket gagnant à un de ses pensionnaire tout juste décédé fonctionne à peu près. Cette malédiction va amener cette comédie presque dans un film de genre.


Pourtant le sujet est intéressant. Comment notre vie bascule après avoir gagner au loto. On a des personnages assez modestes mais qui se battent pour s’en sortir mais qui ne sont pas du tout préparer à la vie qui les attend.


Un film avec beaucoup de potentiel qui frise avec la faute de goût et qui est le plus souvent bancal.

mercredi, mars 13, 2024

la nouvelle femme

 

Le nouveau film de Léa Todorov.


Lili D’alengy (Leila Bekti) est une star du music hall dans le Paris du début du Xxeme siècle. A la mort de sa mère sa famille lui restitue sa fille Tina (Rafaelle Sonneville Caby) qui est neuro atypique. Elle va alors rejoindre Rome dans l’espoir de la confier à un foyer géré par Maria Montessori (Jasmine Trinca).


La grande performance du film est d’avoir pu faire tourner des enfants neuro atypiques. La grande évolution est que ces enfants n’étaient plus considérés comme des malades mentaux mais des enfants à besoins éducatifs particuliers. Le rôle de la musique, des sens et de l’attention dans les apprentissages a été révélés par Maria Montessori notamment pour ceux que l’on appelait communément les idiots.


Le destin de Maria Montessori est celui d’une femme qui n’était pas considéré comme médecin à part entière mais comme la collaboratrice du directeur de l’institut. Le film raconte également l’émancipation d’une femme brillante. Et pour ce faire elle va être aidée par Lili D’Alengy qui maitrise tous les codes du monde du début du Xxeme siècle. Celà montre que tout brillant chercheur que l’on soit si on a pas l’argent et le pouvoir les découvertes sont bien peu de choses.

dans la peau de blanche houellebecq

 

10 ans après l’enlèvement de Michel Houellebeq, Guillaume Nicloux signe dans la peau de Blanche Houellebeq.


Michel Houellebeq est sur le point de partir en Guadeloupe pour dédicacer des livres. Sur place une surprise l’attend il assistera à un concours de sosies de Michel Houllebeq dont la présidente du jury sera Blanche Gardin.



Ce film est foutraque. C’est une sorte de chaos sans nom. Mais force est de constater que les choses fonctionnent plutôt bien.


La virée de Michel Houellebeq et de ses amis en Guadeloupe est teintée d’une certaine forme d’arrogance, limousine, hôtel de luxe. Son ami et garde du corps est assez opaque voir antipathique.


Mais ce film interroge sur l’histoire de la Guadeloupe et son intégration à la France. Et c’est çà qui sauve ce film qui aurait pu apparaitre comme totalement nombriliste. On y parle du chlordécone, de l’usage du créole et de l’esclavage qui a privé les populations locales de leurs biens.


Si on passe sur la forme assez indigeste est foutraque dans la peau de Blanche Houellebeq est loin d’être inintéressant.

lundi, mars 11, 2024

comme un fils

 


Un film de Nicolas Boukhrief


Jacques Romand (Vincent Lindon) vide son casier de la salle des profs. Il se retrouve chez lui, préparant la vente de sa maison. Un soir dans une épicerie il va tomber sur Victor (Stefan Virgil Stoica) un enfant qui va changer sa vie.


Ce film interroge sur le sort d’enfants qui ne sont pas pris en charge par le système éducatif et qui sont contraint de voler pour subvenir aux besoins de leur famille. On y voit la limite de la prise en charge institutionnelle et tout le travail du secteur associatif incarné par Harmel (Karole Rocher). Tout l’enjeu du film sera de savoir comment offrir une éducation à ces jeunes déscolarisés et en danger dans leur famille.


L’autre question plus diffuse sera de savoir quel sens à le métier d’enseignant. Jacques est désabusé et à jeté l’éponge suite à un incident survenu sur son lieu de travail. Cette scène d’un repas entre enseignant en dit long sur leur désarroi. Mais c’est au contact de Victor qu’il retrouvera du sens à son métier. C’est dans cette association qu’il retrouvera le gout d’enseigner. Certes scolariser, apprendre à lire et à écrire à des jeunes qui ne connaissant pas le français est un défi, mais un défi que Jacques est prêt à relevé dans un environnement qui donne du sens à son métier d’enseignant.

jeudi, mars 07, 2024

la vie de ma mère

 

Le premier film écrit et réalisé par Julien Carpentier.


Pierre (Willian Leghbil) est le patron d’une petite boutique de fleurs. Il doit signer un contrat très important. Mais sa grand-mère l’appelle, sa mère Judith (Agnès Jaoui) s’est échappée de la clinique psychiatrique dans laquelle elle vit. Il va alors devoir tout mettre de côté pour accompagner sa mère.





C’est un film hyper émouvant sur une relation mère fils dans laquelle Pierre doit assurer la curatelle de sa mère. Il a du prendre la décision de la faire admettre dans cette clinique pour son bien. Mais paradoxalement il va tout faire pour passer une journée avec sa mère qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Leur temps ensemble est compté ils n’ont qu’une journée c’est ce qui va apporter de l’intensité à ce duo, à cette relation mère fils.


C’est également un film qui montre tout le désarroi des aidants. Un film presque documentaire. Pierre est épuisé de devoir faire attention en permanence à tous les actes de sa mère. Pierre se sent coupable mais est aussi très lucide sur le fait qu’il ne puisse pas s’en occuper seul. Pierre est tiraillé entre la culpabilité et l’amour pour sa mère.


W Leghbil et A Jaoui forment un duo assez remarquable.

mercredi, mars 06, 2024

HLM pussy

 

Premier film écrit et réalisé par Nora El Hourch


Zineb,  Djeneba et Amina (Salma Takadline, Medina Diarra et Leah Aubert) sont trois collégiennes. Elles n’ont pas peur de tenir tête aux garçons qui peuvent se montrer très insistants avec elles. Mais un soir, Zineb va subir une agression sexuelle de la part du meilleur ami de son frères. Amina va alors tout faire pour qu’il paye son acte.



C’est avant tout un film utile. Il montre une agression sexuelle à savoir un baisé forcé. Il montre aussi qu’il est difficile d’avoir une preuve et que le rapport de force entre la victime et son agresseur est inégal.


En çà ce film a un côté pédagogique très intéressant et çà va de paire avec une tension assez forte.



C’est également un film qui montre tout le poids des réseaux sociaux qui sont un danger mais aussi une arme.


L’interprétation des trois jeunes actrices est remarquable surtout dans ce film traitant d’un sujet difficile.


On pourrait tomber dans le cliché des violences sexuelles dans les banlieues mais le film n’est pas stigmatisant en montrant que ce phénomène touche toutes les couches de la société.



C’est enfin un message d’espoir, le message d’une génération qui ne veut plus subir, qui va trouver des moyens pour inverser le rapport de force.

lundi, mars 04, 2024

dune 2

 

Le second volet du film de Denis Villeneuve.


Paul Atreide (Thimothe Chalamet) est dans le désert. Il prépare la reconquête d’Arrakis. Pour cela il va devoir tisser des liens avec les Fremen. Il va ainsi gagner leur confiance pour ensuite les mener à la victoire. Dans cette quête il sera accompagné de Chani (Zendaya) dont il va tomber amoureux.



Comme dans le premier volet, les images et les effets spéciaux sont de grande qualité. On ressent toute l’aridité d’Arrakis. Les images de synthèse sont incroyablement réalistes et se fondent avec le décor naturel du désert de Jordanie.


Ce second volet est aussi très politique. Un peuple opprimé qui va devoir se révolter pour pouvoir vivre en paix sur sa planète. Comment fédérer les forces en utilisant des croyances qui sont différentes d’un peuple à l’autre. On a toute une complexité dont va devoir se défaire Paul Atreide.


Le film est également très actuel avec un conflit pour le contrôle de ressources naturelles. Un régime autoritaire essaie de garder le contrôle de ses ressources en élimant son dirigeant après les premières victoires de la résistance. Une adaptation d’un roman de 1965 qui résonne terriblement dans l’actualité.

jeudi, février 29, 2024

mardi, février 27, 2024

lundi, février 26, 2024

l'empire

 


jeudi, février 22, 2024

Une vie

 


Un film de James Hawes


Nicholas Winton (Sir Anthony Hopkins) est un paisible retraité. Il va être grand-père dans quelques semaines et sa femme lui demande de faire du tri dans ses documents pour que sa fille puisse leur rendre visite. Il va alors se remémorer la période juste avant le début de la seconde guerre mondiale où il a été des centaines d’enfants tchécoslovaques à rejoindre l’Angleterre.


C’est un film qui rend hommage à un héros, un jeune courtier londonien parti à Prague juste avant la 2nd guerre mondiale au départ pour une semaine. Devant la détresse des familles et des enfants que la guerre et que le nazisme a poussé sur les routes il décide de remuer ciel et terre et surtout l’administration anglaise pour que des enfants bénéficient de visas pour rejoindre la Grande Bretagne.


On a deux aspects dans ce film. Un côté film de suspens Nocholas Winton arrivera t’il a établir des listes d’enfants à sauver et à envoyer en Angleterre. Arrivera t’il a convaincre les familles. Et avec l’aide de sa mère arrivera t’il à remplir toutes les conditions que l’administration anglaise réclame.


Et puis il y ale côté émouvant des retrouvailles presque 50 ans après. Et surtout la modestie de Nicholas Winton qui n’a jamais voulu se mettre en avant et a toujours travaillé en équipe. Le fait que des personnes aient mis en avant son action héroïque n’est que justice.


Un film utile émouvant et qui a malheureusement encore aujourd’hui un écho.

mercredi, février 21, 2024

le successeur

 

Le nouveau film de Xavier Legrand qui nous avait terrifié en 2018 avec jusqu’à la garde.


Elias Barnes (Marc André Grondin) est un styliste. Il vient de présenter sa première collection à Paris. Après le décès de son père qu’il n’a pas vu depuis des années, il doit rentrer au Québec pour organiser les funérailles. Mais dans la maison de son père il va découvrir l’innommable.


Le scénario est remarquable. Ce n’est que dans les toutes dernières minutes du film que l’on comprend toute la perversité d’un homme. On a bien un petit creux que l’on ne comprend pas bien au milieu du film mais ce passage reste essentiel pour le dénouement.


Quand Elias arrive dans la maison de son père sa découverte est déjà assez glauque mais ce n’est que le début.


La performance de Marc André Grondin est remarquable. Il doit faire passer dans son personnage à la fois de la surprise mais aussi du dégout. Comment réagir face à l’horreur ? Réagit on de manière sensée face à l’innommable ? C’est en çà que le film est intéressant. On peut penser qu’Elias a tenté de protéger le secret de son père mais à mon sens il est terrifié, interloqué.


Un film dont on ne sort pas indemne.


lundi, février 19, 2024

madame web

Le nouveau Marvel signé de la réalisatrice SJ Clarkson.


Cassandra (Dakota Johnson) est une ambulancière. Elle a grandit dans une famille d’accueil sa mère étant morte alors qu’elle recherchait une araignée dans la foret amazonienne. Un jour elle va se rendre compte qu’elle est capable de voir l’avenir. Ceci va lui permettre d’aider 3 adolescentes menacée par Ezekiel Sims (Tahar Rahim)



Le film est construit autour de syncopes temporelles assez intéressantes. Cassandra va vivre et revivre des courtes périodes de sa vie durant lesquelles des personnes autour d’elles sont menacées.


Elle va devoir dans un premier temps comprendre ce qui lui arrive et maitriser son pouvoir. Cette fragilité renforce le côté attachant du personnage de Cassandra. Elle a grandit seule elle est au service des autres et est très discrète.


Madame web reste un film d’action plutôt bien construit. 3 adolescentes vont être menacées par un personnage qui voudra les tuer.


On est dans un Marvel assez réaliste avec des personnages assez communs. Seul Ezekiel peut escalader les bâtiments à main nue et a un costume assez inquiétant.


Malgré son échec commercial aux Etats Unis Madame Web reste un film d’action plutôt efficace et bien construit.


 

jeudi, février 15, 2024

vivants

 

Un film de la réalisatrice du dernier coup de marteau et d’Angèle et Tony Alix Delaporte


Gabrielle (Alice Isaaz) est une jeune femme arrivant à Paris dans l’espoir de trouver un stage dans une rédaction. Au culot elle va intégrer l’équipe de « reporters » un magazine de reportages. On va alors découvrir le fonctionnement de cette rédaction.


C’est un film sur la transmission. Comment un rédacteur en chef chevronné Vincent (Roschdy Zem) va transmettre son savoir à Gabrielle. Elle va faire preuve de curiosité, s’intéresser au montage au matériel mais surtout observer comment travaillent ses collègues.

On aura beaucoup de gros plans sur le visage de Gabrielle comme pour souligner toute la curiosité et l’envie d’apprendre de la jeune femme. Ce procédé est tout à la fois singulier et efficace.


On lira sur les visages de Vincent et de Gabrielle toute la passion pour leur métier. Peut être que d’autres y verront de l’attirance, mais c’est plus surement qu’ils se retrouvent sur les valeurs de leur métier malgré leur différence d’âge.


Et puis on a le fonctionnement d’une rédaction. Elle est composée de vieux routards de l’info souvent fatigués mais passionnés par leur métier. La solidarité à l’intérieur de la rédaction est fort pour des journalistes qui iront jusqu’au bout de leur résistance physique.


L’enjeu sera de savoir comment Gabrielle arrivera à se faire une place dans cette rédaction. Elle devra être preuve de caractère et de culot tout comme ses collègues les plus chevronnés.


mercredi, février 14, 2024

le Molière imaginaire

Le nouveau film de l’auteur et metteur en scène de théâtre Olivier Py


L’action se déroule le soir de la dernière représentation du malade imaginaire le 17 février 1673. Molière (Laurent Lafitte de la comédie française) est malade mais il a décidé de maintenir la représentation, dans l’espoir que le roi puisse y assister. Le film va aller dans les coulisses du théâtre inquiet par l’état de santé de Molière et par l’avenir de la troupe.


Le film vaut uniquement par une photo très acidulée qui donne au film un côté assez pop au film.


L’autre effet de mise en scène ce sont ces moments où Molière s’adresse à la caméra en plan serré ce n’est pas sans rappeler la série House of cards qui avait populariser ce procéder.


Mais ces effets de mise en scènes peinent à porter ou écrasent c’est selon le message du film. Le théâtre et les pièces de Molière étaient une sorte d’exutoire pour le peuple pour rire de la politique et des puissants. Malheureusement on le voit assez peu.

Autre allusion à la construction de Versailles vu comme un théâtre dans lequel le roi aurait le rôle principal.


On y voit un Molière proche des puissants mais se revendiquant du peuple. Un film qui insiste sur le fait qu’un pouvoir doit avoir ses bouffons pour canaliser la critique et le mécontentement.



 

mardi, février 13, 2024

green border

 

Un film de la réalisatrice polonaise Agnieszka Holland prix spécial du jury à la mostra de Venise.


On est à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. Des migrants arrivés en avion en Biélorussie traversent illégalement la frontière polonaise. Ils sont alors renvoyés manu militari en Biélorussie. Les autorités biélorusse elles les renvoyant de la même manière en Pologne. Dans cette situation abjecte des activistes viendront en aide comme ils le peuvent à ces réfugiés.


La dimension documentaire de ce film est très forte. On y voit comment le régime biélorusse fait venir des migrants sur son territoire pour créer le chaos en Pologne. La réponse de la Pologne est également inhumaine en créant une zone interdite au niveau de la frontière.

Même si ces migrants sont des armes bien involontaires du régime biélorusse, la réponse de la Pologne reste inhumaine.


Et puis il y a le travail des humanitaires. Ils ne peuvent pas héberger les migrants, ils ne peuvent pas entrer dans la zone interdite, mais peuvent distribuer des vêtements chauds et de la nourriture. L’enjeu portera sur les demandes d’asile que les migrants sont en droit de déposer mais que l’État polonais refuse d’enregistrer.


Au delà des activistes, les humanitaires sont aussi des citoyens moins radicaux scandalisés par la situation et souvent dans une situation matérielle confortable.


Un film essentiel qui informe sur un des plus gros scandales qui se soient dérouler dans un pays de l’UE.

daaaaaali

 

Le nouveau film de Quentin Dupieux.


Judith (Anais Demoustier) est une jeune journaliste qui va interviewer Dali. L’entretien n’étant pas filmé l’artiste s’en va. Mais Judith aura alors l’idée de faire un film sur Dali. Sauf qu’un rêve interminable viendra perturber ce projet.


Les trouvailles de mise en scène sont assez simples mais terriblement efficaces et inventives. Cette traversée interminable du couloir, ou encore ce rêve qui n’en finit pas.


Quentin Dupieux utilise également à merveille les excentricités de l’artiste. Il n’en fait pas un personnage antipathique mais totalement absurde et drôle. Et le fait qu’il soit interprété par 5 comédiens différents sans que l’on s’en rendre presque compte est un tour de force assez remarquable.


L’utilisation également des retours dans le temps très bien géré. On ne sait plus trop où on en est, on se laisse volontiers aller dans le parti pris de Dupieux. C’est un film d’une rare densité malgré le fait qu’il ne dure qu’1h18.


Tout est particulièrement soigné. Le rêve de Judith quand elle attend Dali dans sa chambre d’hôtel prépare celui du prêtre qui sera le coeur du film. Mais là encore la fin du film viendra remettre en cause ce que Dupieux nous aura proposer dans son film.







mercredi, février 07, 2024

la bete

 

Le nouveau film de Bertand Bonello.


Gabrielle (Lea Seydoux) subit une thérapie génique pour effacer les traumatismes qu’elle aurait subit dans son passé. On va donc retourner dans 2 de ses vies et voir pourquoi elle refuse de s’engager dans la peur de l’irrémédiable.


Le film part d’un postulat intéressant selon lequel les traumatismes familiaux seraient ancrés dans notre ADN.


La transcription à l’écran de ce postulat est lui moins évidente.


A une première époque au XXeme siècle elle est une pianiste qui croise un jeune homme qui l’attire. Mais étant mariée et craignant une catastrophe elle refusera ses avances. Au XXI eme siècle elle sera poursuivie la nuit également par un jeune homme qui refusera lui l’invitation qu’elle lui fera de rentrer dans la maison qu’elle garde.


Bonello veut nous emmener au paroxysme du romantisme à savoir dans deux histoires d’amour qui ne se réaliseront jamais. Cela provoque au mieux un sentiment de frustration pour le spectateur. Mais l’enchainement de ces deux histoires de ces deux films finit par créer de la lassitude.

Le futur dans lequel est censé se passer l’action principale dans laquelle les 2 flash-back sont insérés n’est que peut évoquer. Les traumatismes des vies passées et cette crainte des catastrophes ne sont qu’effleurer laissant trop de places à ces 2 flash-back. En développant plus sa dimension fantastique la bête aurait pu être moins assommant.

lundi, février 05, 2024

captives

Un film d’Arnaud Des Pallieres


Fanni (Mélanie Thierry) est internée dans un asile pour femmes dirigée par Bobotte (Josianne Balasko) La Douane (Marina Fois) 2 femmes qui lui mènent la vie dure. Mais Fanni ne semble pas souffrir de maladie mentale. Elle s’est faite internée pour retrouver sa mère qui se trouverait dans cet asile.


Ce qui est marquant c’est l’arbitraire et l’inhumanité de ces asiles. Les médecins sont très peu présents. Ce sont Bobotte et la douane qui font régner leur loi. Cela ira même jusqu’au plus abjecte, jusqu’aux viols.

Dans ces asiles se côtoient des femmes aux origines modestes et des femmes comme Hersile (Carole Bouquet) que leurs familles veulent faire disparaître. On est loin d’une institution curative. On en est même à se demander si l’état déplorable de ces femmes n’a pas été causée par l’institution elle même. Elle semblent toutes avoir été victimes d’un véritable lavage de cerveau.


Et puis il y a cette quête d’une mère, c’est l’enquête que va mener Fanni. Elle va devoir accéder aux secrets de l’institution et obtenir les bonnes grâces de Bobotte et la douane.

Elle va chercher sa mère dans cette institution sans savoir si elle s’y trouve encore. Le risque sera pour Fanni de ne pas pouvoir s’échapper et retrouver sa vie de l’extérieur.


Un film glacant dans lequel la solidarité entre ces femmes est le seul petit motif d’espoir.


 

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