mercredi, février 28, 2018

Lady bird


Un film qui se veut autobiographique de Greta Gerwin

Christine alias Lady bird (Saoirese Ronan) est en dernière année de lycée dans un établissement catholique de Sacramento. Elle vit avec ses deux parents Marion et Larry qui ne roulent pas sur l'or mais font en sorte que leur fille ait une bonne éducation. Durant cette dernière année de lycée Lady Bird va être rebelle avec sa mère, se faire une nouvelle amie et tomber amoureuse tout en essayant d'obtenir une admission dans une fac sur la cote est.

Ce film est donc une chronique adolescente assez banale sans réelle originalité.

Le seul côté intéressant est cette opposition entre Lady bird et sa famille modeste avec cette bourgeoisie vivant de ses acquis et dont les enfants n'ont que peux d'ouverture d'esprit. Mais au final on a une communauté d'une petite ville de Californie qui vit en vase clos et qui semble souffrir de cette sorte d'enfermement que seule Lady Bird voudra briser.

Il y a bien ces personnages un peut caricaturaux de ces professeurs de théâtre pour donner un peu de légéreté et d'originalité à un film qui en manque tellement.




jeudi, février 22, 2018

Moi tonya


Un faux documentaire de Craig Gillespie sur la patineuse artistique Tonya Harding qui défraya la chronique dans les années 90 après avoir été reconnue coupable d'une agression sur sa compatriote Nancy Kerrigan.

Le style du faux documentaire est assez bien trouvé les comédiens témoignant à intervalles réguliers dans la reconstitution de ces événements.

Tonya Harding (Margot Robbie) est une jeune fille d'un milieu modeste que sa mère Lavona (Allison Janney) pousse à faire du patinage dès 4 ans. Souvent violemment encouragée par sa mère Tonya commence à avoir des résultats et sera sélectionnée lors des JO d'Albertville à à peine 20 ans.

Mais bien que très douée techniquement elle a un style qui ne correspond pas au milieu très conservateur du patinage artistique. Et c'est dans cet univers de violence que ce soit avec sa mère où son mari Jeff (Sebastian Stan) que va se construite Tonya et qui va engendrer l'agression de Nancy Kerrigan.

On a dans ce film une série de personnages remarquables. La mère de Tonya toujours une cigarette à la bouche et infecte avec tout le monde y compris avec sa fille.

Jeff le mari ultra violent dont va tomber amoureux Tonya car il a été le premier à lui dire qu'il l'aimait.

Shawn le copain de Jeff vivant toujours chez sa mère à la fois benêt et mégalo

Et ces juges du patinage artistique garant d'une certaine norme d'une certaine élégance et de valeurs traditionnels qui vont sous noté Tonya car elle vient d'un milieu populaire et car sa famille n'en est pas vraiment une.

Et pour survivre dans cet environnement toxique Tonya va faire preuve d'une grande force de caractère. Certes c'est son entourage qui est responsable de l'agression, mais on n'en serait peut être pas arrivé là si la fédération américaine de patinage n'avait pas eu de cesse de constamment dévaloriser celle qui aurait pu devenir une immense championne et qui est tombé dans la disgrâce en partie victime des conservatisme de cette fédération.

mercredi, février 21, 2018

Ni juge ni soumise


Un documentaire belge par le créateur de cette mythique émission de télévision qu'était strip tease Jean Libon et Yves Hinant.

On suit ici le travail d'une juge d'instruction belge Anne Gruwez. Elle est amenée à instruire différents types d'affaires, des meurtres vieux de ans comme des cas de violences conjugales ou encore des affaires de moeurs.

Si ce n'avait pas été un documentaire, ce personnage d'Anne Gruwez aurait pu très bien être composé par un scénariste de fiction. C'est une personnalité haute en couleur qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui ne laisse en rien impressionnée par les clients comme elle dit qu'elle voit défiler dans son cabinet.

Et celà donne une série de situation assez cocasses ce qui apporte énormément d'humour à ce documentaire.

Il y a aussi sa 2 CV et son rat domestique qui ne font que donner que plus de caractère à ce personnage hors du commun.

Mais il y a beaucoup de professionnalisme chez cette juge et beaucoup de bienveillance pour ses jeunes collègues.

Alors pourquoi autant d'extravagance c'est sans doute pour se protéger face à des affaires souvent sordides qui sont une photographie pas très reluisante de notre société. Se protéger de la mort que cette juge cotoie de manière presque quotidienne. Et au delà de l'humour dans ce documentaire il y a beaucoup de drames. Les prévenus qui sont filmés ont certes surement commis des actes horribles mais ne sont en aucun cas dénigrés par la juge malgré sont côté toujours ferme.

lundi, février 19, 2018

L'apparition


Un film de Xavier Giannoli réalisateur de notamment de Marguerite ou encore de A l'origine.

On retrouve également Vincent Lindon qui interprète ici le rôle d'un journaliste, Jacques qui après une mission délicate en Syrie est sollicité par le Vatican pour enquêter sur une apparition de la vierge Marie dont aurait été témoin Anna (Galatea Bellugi). 
Une fois arrivé sur les lieux de l'apparition, il va être confronté à effervescence liée à cette apparition qui a bousculé la quiétude d'un petit village.
Chose rare ce film nous plonge dans l'envers d'une enquête canonique. Tout commence au Vatican, où un évêque va confier à Jacques cette mission et cette enquête va se poursuivre avec des hommes d'église et des laics dont ce journaliste et une psychiatre.

Et les attitudes face à cette apparition supposée seront bien différentes. La hiérarchie ecclésiastique sera très prudente alors que le prêtre de la paroisse ainsi qu'un prêtre américain arrivé sur les lieux eux seront plus enthousiastes

Et puis il y aura cette enquête journalistique assez classique qui va mettre en lumière le destin d'Anna jeune fille confiée à l'assistance publique et dont la vie aura été rythmée par les placements en foyers et en familles d'accueil.

Et derrière un enthousiasme hors norme et souvent déstabilisant se cache la vie difficile d'une jeune fille abandonnée par tous. Le rôle de Jacques sera alors de dépassionner les choses et de découvrir une vérité qu'il sera difficile de faire émergée.

Hormis la courte plongée dans les entrailles du Vatican et cette dimension que l'on soupçonne mercantile de ces pèlerinages ce film manque un peu de profondeur et ne dénonce peut être pas assez clairement ceux qui exploitent le désespoir d'une enfant pour leur unique profit, imposteurs que Giannoli avait si bien décrit et de manière différentes dans Marguerite et A l'origine.

mercredi, février 14, 2018

Phantom thread

 

Un film de Paul Thomas Anderson

Phantom Thread ou le fil fantôme, fil par lequel Alma (Vicky Krieps qui interprétait la femme de Karl Marx dans le jeune Karl Marx) va tenter d'apprivoiser de contrôler Reynolds Woodcock (Daniel Day Lewis) célèbre couturier aussi talentueux qu'infecte dans les relations qu'il peut avoir avec les autres.

On est donc à Londres dans les années 50, et Alma va faire la connaissance de Reynolds. Elle va devenir son modèle, va travailler pour lui avant qu'ils n'entament une relation amoureuse qui ne devra faire dévier l'artiste de son oeuvre. Toute la question sera de savoir si Alma va prendre le dessus sur la mégalomanie de l'artiste.

Ce film est d'abord le portrait d'un artiste assez imbu de lui même, très refermé sur lui ne tolérant que sa sœur Cyril. Même avec ses clientes il peut se conduire de manière infecte mais son talent le lui permet.

Et puis il y a Alma, jeune serveuse qui va rentrer dans la vie de l'artiste. Elle va d'abord s'accommoder des sauts d'humeur de son ami, de ses doutes mais aussi de sa fragilité. Puis elle voudra pouvoir vivre son amour pour lui, avoir elle aussi une sorte de contrôle sur son ami. Et pour cela elle trouvera un moyen assez radical et pour le moins dangereux.


C'est avant tout une histoire d'amour, d'autant plus forte que les 2 personnages vont passer leur temps à se repousser et à trouver des moyens de garder le contrôle sur l'être aimé. Cet amour est d'autant plus fort qu'il va être mis à l'épreuve presque constamment, mais ce n'est pas sans compter sur le caractère des 2 personnages qui aiment le combat la difficulté.

Le retour du heros



  Nous sommes au début du XIX eme siècle dans un petit village bourguignon et le capitaine Neuville (Jean Dujardin) avant de partir à la guerre va se fiancer avec Pauline (Noemie Merland). Mais le capitaine Neuville a déserté et pour ne pas briser le cœur de sa soeur Elisabeth (Mélanie Laurent) va inventer des aventures au capitaine Neuville à travers une correspondance totalement inventée. Lasse Elisabeth va faire mourir le capitaine mais manque de chance celui ci finira par revenir.

Cette comédie est uniquement basée sur de la manipulation.

Le Capitaine Neuville va déserter et abandonner la fiancée qu'il s 'est amusée à séduire avant de tenter de revenir en héros idolâtré par toute une communauté qu'il va tenter d'arnaquer.

On a Elisabeth qui va elle manipuler Neuville pour couvrir le fait que ce soit elle qui ait écrit les lettres.

Et puis on a Pauline qui sous ses allures de jeunes filles de bonne famille va cacher une personnalité plus fantaisiste.

Et derrière cette comédie avec beaucoup de rebondissement, on va découvrir une des raisons du comportement du capitaine Neuville ce qui va donner au film une teinte un peu plus grave.

Bref c'est un film très léger, presque mielleux, souvent fleur bleu avec une multitudes de personnages manipulateurs qui se retrouvent manipulés ce qui va donner du rythme et de la candeur à ce film de Laurent Tirard.

lundi, février 12, 2018

Stronger


   
Un film de David Gordon green. Stronger ou Boston Stonger du nom du mouvement né après l'attentat du marathon de Boston de 2013.

Jeff (Jake Gyllenhaal) est un jeune adulte, ne voulant pas quitter sa mère et qui travaille dans une épicerie. Il ne s'engage pas avec Erin (Tatiana Maslany) ce qui va décider la jeune femme à le quitter. Mais Jeff pour la séduire de nouveau va aller l'attendre à l'arrivée du marathon de Boston qu'elle dispute. Il va être victime de l'attentat et perdre ses 2 jambes. Va s'en suivre une difficile reconstruction.


Ce film est poignant par la difficulté que Jeff va rencontrer d'abord pour se soigner puis pour entamer la rééducation avant de pouvoir envisager de nouveau marcher avec des prothèses. Il a y avoir des progrès puis des retour en arrière, des doutes bref un parcours plus que chaotique.

Et puis il y a aussi de tout aussi difficile pour Jeff à gérer, c'est le fait d'être devenu une sorte d'idole. Une idole pour sa famille qui voit en lui un héros qui a survécu.
Et une idole pour sa ville et son pays, une sorte de symbole de non renonciation face au terrorisme. Et c'est peut être ce symbole cette idole qui va perturber le plus Jeff. Il va être invité à tous les événements sportifs et ne pourra plus sortir incognito.


Bref un film poignant sur ce triple défi de Jeff : devenir adulte, apprendre à vivre sans ses jambes et être le symbole de cette ville qui n'a pas céder face au terrorisme.

jeudi, février 08, 2018

Jusqu'à la garde


   
Un film de Xavier Legrand sur la séparation d'un couple, aux antipodes de l'économie du couple qui lui constatait avec beaucoup de fatalité un amour qui s'était éteint.

Ici tout commence lors d'une audience au tribunal où Antoine (Denis Menochet) et Miriam (Lea Drucker) vont se battre pour la garde de leur fils Julien (Thomas Gioria) encore mineur. Or Julien ne veut plus voir son père. Malgré tout Antoine obtient un droit de visite un week end sur deux. Et c'est lors de ces visites que l'on va découvrir la vraie personnalité d'Antoine qui est bien différente de celle que son avocate a décrite au juge.

Bien que sur la forme ce film reste une fiction on a presque affaire à un documentaire sur les violences conjugales.

La principale caractéristique du film est de très bien décrire la montée en puissance de ce harcèlement psychologique qui va déboucher sur des violences physiques. On sent le malaise monter tout au long du film et on ne va pas en ressortir

Et puis il y a ce personnage de salaud interprété par Denis Menochet impeccable dans un rôle loin d'être simple et sûrement un des plus difficile à interpréter car Antoine en plus d'exercer un harcèlement sur son ex femme va utiliser son fils pour tenter de la retrouver dans l'impossible espoir de la récupérer.

Enfin ce film n'excuse en rien l'attitude d'Antoine mais va essayer de l'expliquer. Et c'est du côté du père d'Antoine qu'on va trouver un début de réponse. Un père patriarche dans toute sa splendeur reléguant sa femme aux taches domestiques et son fils dans un rôle de moins que rien.

Bref un film utile qui montre de manière crue les violences conjugales (après le déjà très intense « espèces menacés » sorti il y a quelques mois et avec une intensité psychologique constante presque aussi forte que cette scène mémorable du dernier Detroit de K Bigelow et enfin un film qui dénonce en creux les méfaits d'une société encore très marquée par le patriarcat.

Cro man

    
Le dernier Nick Park, le dernier film des studios d'animation Aardman célèbre studio anglais qui a produit Wallace et Gromit, Chicken Run et Shaun le mouton

On est à l'âge de pierre et une tribu vit dans la prospérité dans une vallée très fertile creusée par l'impact d'une météorite. Jusqu'au jour où Lord Nooth viendra chasser cette tribu pour piller les richesses de leur sous sol.
Doug va alors se rendre chez Lord Nooth pour lui proposer qu'un match de football décide du devenir de leurs terres.

Ce film est une très belle fable qui se déroule à la préhistoire mais qui est terriblement actuelle et qui porte une dimension sociale assez forte.

On a un peuple qui est exproprié pour permettre à d'autres de s'enrichir. Un autre peuple, celui de l'âge du bronze, qui est fortement taxé pour enrichir des joueurs de football.

Et puis des nantis, un monarques obsédé par l'argent et le pouvoir et des joueurs de football imbus de leur images et au narcissisme exacerbé.

L'enjeu de cette histoire sera de savoir si les petits les sans grades pourront triompher des plus puissants.

Il y a un télescopage des époques qui est ardu mais qui est plutôt bien réussi dans cette dernière production des studios Aardman, dans lequel l'humour n'est pas absent.
Avec notamment ce personnage de lapin espiègle qui va échapper sans cesse à la tribu de l'âge de pierre
Il y a aussi ces personnages de cette tribu qui sont tous aussi gauches les uns que les autres.
Un personnage de méchant avec ce lord imbu de lui même qui aura de mal à utiliser un système assez ingénieux d'oiseau messager.

Et puis enfin un film aussi féministe avec ce personnage de Mona, cette petite fille qui rêve de jouer au football mais qui ne peut pas car ce sport est réservé aux garçons.

Bref un film d'animation assez enfantin mais aussi très riche très dense et d'une certaine manière assez politique.

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