mercredi, décembre 05, 2018

Les confins du monde


Un film qui faisait partie de la dernière sélection d'Edouard Waintrop, délégué général de la quinzaine des réalisateur, qui est peut être la sélection cannoise la plus intéressante.

On part en Indochine, en 1945, dans ce film de Guillaume Nicloux. Robert Tassen (Gaspard ulliel) est un jeune soldat qui a survécu un peu miraculeusement à un massacre. Il est recueilli un temps par une famille d'un village avant de retourner en ville. Là il ne vas pas souhaiter retourner en France. Il va rejoindre une autre unité combattante pour se venger, venger son frère. Pour cela il va utiliser d'anciens prisonniers qui vont combattre à ses côtés.

Le film est très cru. On commence avec une vision d'une fosse commune de laquelle va se relever Robert Tassen. Le plus insupportable sera la vision de ces corps d'occidentaux démembrés.

Au delà de la vengeance le film est relativement complexe. Robert Tassen va tomber amoureux d'une prostituée Mai, ce qui va donner lieu aussi à beaucoup de violence, car la relation semble impossible.

Il y a cette amitié avec Cavagna (Guillaume Gouix) soldat lui aussi que personne n'attend en France et qui va essayer de tempérer les ardeurs de vengeance de Robert Tassen.

Et puis ces échanges assez sporadiques avec un écrivain Saintonge qui lui aussi a survécu à un massacre.

Au final un film très dur sur la guerre d'Indochine avec un rythme assez saccadé et une image très saturée qui renforcent également le sentiment de malaise déjà bien présent avec les horreurs de la guerre que Guillaume Nicloux n'hésite pas à mette en avant.

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