Un
film qui faisait partie de la dernière sélection d'Edouard
Waintrop, délégué général de la quinzaine des réalisateur, qui
est peut être la sélection cannoise la plus intéressante.
On
part en Indochine, en 1945, dans ce film de Guillaume Nicloux. Robert
Tassen (Gaspard ulliel) est un jeune soldat qui a survécu un peu
miraculeusement à un massacre. Il est recueilli un temps par une
famille d'un village avant de retourner en ville. Là il ne vas pas
souhaiter retourner en France. Il va rejoindre une autre unité
combattante pour se venger, venger son frère. Pour cela il va
utiliser d'anciens prisonniers qui vont combattre à ses côtés.
Le
film est très cru. On commence avec une vision d'une fosse commune
de laquelle va se relever Robert Tassen. Le plus insupportable sera
la vision de ces corps d'occidentaux démembrés.
Au
delà de la vengeance le film est relativement complexe. Robert
Tassen va tomber amoureux d'une prostituée Mai, ce qui va donner
lieu aussi à beaucoup de violence, car la relation semble
impossible.
Il y
a cette amitié avec Cavagna (Guillaume Gouix) soldat lui aussi que
personne n'attend en France et qui va essayer de tempérer les
ardeurs de vengeance de Robert Tassen.
Et
puis ces échanges assez sporadiques avec un écrivain Saintonge qui
lui aussi a survécu à un massacre.
Au
final un film très dur sur la guerre d'Indochine avec un rythme
assez saccadé et une image très saturée qui renforcent également
le sentiment de malaise déjà bien présent avec les horreurs de la
guerre que Guillaume Nicloux n'hésite pas à mette en avant.