Deuxième film d’Emmanuel Courcol après le très oubliable cessez le feu.
Film tiré d’une histoire vraie, celle de détenus suédois qui ont monté une pièce de théâtre avec l’aide d’un acteur.
Ici cet acteur c’est Etienne (Kad Merad) qui faute de rôles fait des petits boulots dont celui de s’occuper d’un atelier théâtre en prison. Cette expérience l’a transformé au point de proposer à la directrice de la prison (Marina Hands) de monter une vraie pièce (en attendant Godot) avec les 5 détenus de cet atelier.
Au fil des 6 mois de préparation on va voir les détenus évoluer et se dépasser, Etienne devant lui gérer en plus de la mise en scène beaucoup de problèmes administratifs.
L’enjeu du film sera de savoir si cette troupe de théâtre totalement improbable arrivera à se produire sur scène devant un public, pour l’unique représentation hors de prison.
C’est avant tout une très belle histoire, celle de 5 détenus et d’un acteur qui vont retrouver un peu d’espoir avec ce projet théâtral. Car ce qui réunit ces 5 détenus et cet acteur c’est une sorte de désespoir et un certain manque de perspectives.
Ce qui est aussi intéressant c’est que ces 5 acteurs petit à petit vont finir par créer du collectif, ils vont finir par créer une troupe.
Au delà de çà c’est un film qui pose la question de la place de la culture en prison et de la préparation à la réinsertion des détenus. Une directrice et un acteur vont se battre contre une institution qui prévoit peu de choses pour les détenus, c’est un peu le combat de David contre Goliath et c’est ce qui rend ce film très attachant.