mercredi, septembre 30, 2020

un pays qui se tient sage

 

Le documentaire du journaliste indépendant David Dufresne qui revient notamment sur les manifestations des gilets jaunes et sur le comportement des forces de l’ordre à cette occasion.



Sur la forme le film est un peu déroutant. On a bien sur des images des manifestations dont des images de smatphone. Et puis on a des interviews de personnes dont on découvrira le nom et la qualité à la fin du documentaire et qui vont réagir notamment aux images qui sont projetées sur un écran.


Sur le fond le travail journalistique est d’une grande qualité. Il est d’abord très factuel en utilisant notamment des films professionnels et amateurs. Il donne la parole aux différents partis qui ont acceptés de venir témoigner dans le film. Jamais le film n’est qu’à charge sur le travail des forces de l’ordre. Et puis enfin il met en perspective ces évènements en donnant la parole à des universitaires de différents domaines.


Le titre du film fait référence à cette vidéo tournée par un policier montrant des jeunes à genoux les mains sur la tête dans laquelle un policier dit « c’est comme çà une classe qui se tient sage » 


Les vidéos sont le coeur du film. Sans les vidéos amateurs jamais on aurait pu avoir de preuves des mutilations causées par les lanceurs de balles de défenses et par certaines grenades.


Cà me rappelle le film 120 battements par minutes dans lequel les militants d’act up en parlant du SIDA faisaient exister une maladie qui était nier par toute la société.


Le documentaire est d’autant plus fort qu’il est impartial et journalistique ment irréprochable. L’hypothèse selon laquelle les forces de l’ordre sont des victimes au même titre que les gilets jaunes est posée et défendue par différents intervenants que l’anonymat à l’avantage de placer au même niveau.

la femme qui s'est enfuie

 

Le nouveau film de Hong Sang-Soo après hotel by the river qui était sorti il y a à peine 2 mois ;


Gamhee (Kim Min Hee) est une jeune femme qui rend visite à trois de ses amis. Ceci va donner les 3 séquences de ce film à sketchs.


Dans le premier sketch leurs discussion est interrompu par un voisin, dans le second par un poète et dans le troisième par un client du cinéma.


Mais le tour de force de Hong Sang-Soo ne se voit qu’à la fin du film. Comme le dirait Michèle Tatu une ancienne chroniqueuse de cette émission, c’est un film auquel on continue à réfléchir bien après la séance.


Il y a un parallélisme des formes que l’on ne voit pas tout de suite mais qui est remarquable.


Sur le fond le film ne présente pas beaucoup d’intérêt mais sur la forme il est tout simplement bluffant.


Meme les références à l’alcool qui sont la colonne vertébrale des films de Hong Sang-Soo sont d’une subtilité assez remarquable.


La manière de filmer est aussi assez singulière avec notamment ses longs plans fixes interrompus par des zooms sur un personnage.


C’est aussi un très beau film de femmes avec ces 3 hommes qui viennent comme des intrus perturber des retrouvailles.


C’est un exercice de style où il vous faudra trouver tous les points communs que ce soit dans les dialogues ou dans la manière de filmer ce qui est plutôt assez stimulant.

lundi, septembre 28, 2020

les apparences

 

Un film de Marc Fitoussi qui avait signé notamment Selfie, Maman à tort et surtout l’excellent Pauline détective.


Eve et Henri (Karine Viard et Benjamin Biolay) sont des piliers de la communauté française de Vienne. Lui est chef d’orchestre et elle dirige la médiathèque française de Vienne. Mais Eve se rend compte que son mari lui cache quelque chose. Elle finit par découvrir qu’il la trompe avec Tina l’institutrice de leur fils (la lunaire Laetitia Dosch). Et la vengeance d’Eve ne va pas être sans conséquences.


On est dans un milieu mondain assez terne où les rires forcés sonnent très faux. Et puis Tina va apparaître comme une menace pour Eve, une menace de déclassement comme la femme d’un de leurs amis qui a du rentrer en France après avoir quitté son mari. Et cette femme est devenue la risée des femmes de cette communauté française.


Eve devra donc trouver un moyen de se débarrasser de Tina et le meilleur moyens sera de la décrédibiliser.


Il y a notamment cette scène très drôle entre Eve et Tina où Eve va parler de son mari alors que Tina va croire qu’elle lui parle de son fils.


Eve va se montrer capable d’aller très loin pour garder son statut social, mais elle ne sera pas la seule.


A noter la performance remarquable de Laeticia Dosch. Il y a cette scène plein de candeur avec Karine Viard où elle tient tête à la femme de son amant.


Et puis cette scène où devant des parents d’élèves elle va inventer un pirouette assez rocambolesque pour sauver la face.


Elle confirme tout le talent qu’elle avait montré notamment dans jeune femme et Gaspard va au mariage. On aurait du la voir au printemps dernier dans un film de la sélection officielle du festival de Cannes une passion simple qui sortira cet hiver.

dimanche, septembre 27, 2020

mon cousin

 

Un film produit et écrit notamment par Vincent Lindon et réalisé par Jean Kouen réalisateur de l’excellent doberman en 1997 et du très oubliable les infidèles en 2012,



Pierre (Vincent Lindon) est le chef d’une très grande entreprise de spiritueux. Tous les 5 ans il doit demander à son cousin Adrien (François Damiens) de signer un contrat dans lequel il s’engage à ne pas vendre ses parts de l’entreprise familiale.


Mais Adrien veut s’impliquer un peu dans l’entreprise ce qui va donner des sueurs froides à Pierre.



Le personnage d’Adrien et l’interprétation qu’en fait François Damiens est remarquable. Il y joue un homme désœuvré, n’ayant pas besoin de travailler pour vivre et qui cherche un sens à sa vie.


Il tente de se rapprocher de Pierre qui est sa seule famille, mais son cousin est bien trop occupé à diriger son entreprise et à gagner des contrats.


Adrien va apporter un peu d’humanité à l’entreprise familiale et un sens à la vie de son cousin. 


Ce film s’inscrit dans la lignée de « en guerre » ou « la loi du marché » où avaient joué Vincent Lindon. Il pose la question très factuelle d’un capitalisme sans réel sens où les employés ne vivent que pour leur entreprise.


Le personnage de Diane (Alix Poisson) est symptomatique, elle a mis sa vie entre parenthèse pour l’entreprise de Pierre. Elle a beau avoir un train de vie confortable, elle n’a au final pas fait grand-chose de sa vie.


Et c’est réellement ce personnage d’Adrien qui va être une lueur d’espoir dans un monde très standardisé qu’est celui de Pierre, un monde dans lequel il va être considéré comme fou. Tout l’enjeu du film sera de savoir si Pierre va évoluer dans la manière dont il va considérer son cousin.


Derrière la comédie parfois un peu grossière se cache un film avec un message humaniste plutôt intéressant.

jeudi, septembre 24, 2020

Ondine

 

Christian Petzold continue dans les drames après Barbara, Transit et Phoenix notamment. Il adapte ici le mythe d’Ondine le génie des eaux dans la mythologie germanique.


Ondine (Paula Beer) travaille au Sénat de Berlin .Elle est conférencière au service urbanisme. Son petit ami la quitte et elle menace de le tuer. Mais par accident elle va rencontrer Christoph (Franz Rogowski ) un scaphandrier.


Leur passion est intense jusqu’à ce qu’un terrible accident les sépare.


Dans le conte de Friedrich de La Motte-Fouqué en 1811 Ondine cherche à acquérir une âme dont elle est dépourvue en se mariant.


Christian Petzold se rapproche un peu du conte en mêlant dans son film 2 univers. Un réel et un autre un peu plus paranormal dont on ne sait pas si il est réel. Et çà sera au final au spectateur de se faire une idée et de croire ou non à ce que le réalisateur va nous montrer. Il réussira même le tour de force de nous faire douter de l’existence même du personnage principale de ce film.


C’est avant tout un film sur une passion. 2 amants qui viennent de se rencontrer et qui vont vivre intensément leur relation.


Et puis il y a l’ancien amant d’Ondine qu’elle ne parvient pas tout à fait à oublier et qu’elle va recroiser par hasard.


Enfin le dernier personnage important c’est Berlin qui apparaît à travers les plans qu’Ondine commente pour les visiteurs du Sénat. Berlin qui étymologiquement signifie marais en slave.


Une très jeune Paula Beer impeccable comme dans Frantz, une histoire d’amour passionnelle et une petite dose de paranormale font de Ondine un film tout aussi attachant que dramatique.






L'enfant rêvé

 

Raphaël Jacoulot filme le désir d’enfant qui cache en réalité une problématique bien plus complexe.


On est dans le haut Doubs entre Maiche et Morteau. Patricia (Louis Bourgoin) vient de s’installer dans la région avec son mari. Elle rencontre François (Jallil Lespert) a qui elle souhaite acheter des planches pour sa terrasse. Le coup de foudre est presque immédiat. Mais les amants ne pourront pas facilement quitter leurs familles respectives, même quand Patricia va tomber enceinte de François.


C’est un film dans lequel la cellule familiale est importante. Patricia a rapidement fondé sa famille pour combler le manque de sa famille qui l’a abandonné.


François lui a repris la scierie familiale et s’est associé avec sa femme Noémie (Melanie Doutey) elle aussi issue d’une famille de forestiers.


Pour Francois quitter sa femme c’est mettre en péril son entreprise. Et pour Patricia çà serait quitter un confort de vie et la seule famille qu’elle ait jamais eu. On revient sur la vision très factuelle du mariage captitaliste que Thomas Piketty avait développé dans son film le capital au XXI ème siècle.


Toute la question sera de savoir si la passion sera plus forte. Bien que le scénario soit dans un premier temps très convenu, Raphaël Jacoulot arrive à nous faire croire que les 2 amants vont quitter leurs familles respectives dont ils sont prisonnier. Et la manière dont ils vont retrouver la liberté est assez surprenante, bien qu’au final ce soit une des seules issues possible à leur relation.


Un bon film d’évasion où la famille est vue de manière très juste comme une sorte de prison avec tous les drames qui vont avec.

mercredi, septembre 16, 2020

j'irai mourir dans les carpates

Un film d’Antoine de Maximy le célèbre aventurier de l’émission télé.



Antoine de Maximy a disparu dans les Carpates. Sa voiture est sortie de la route et s’est retrouvée dans une rivière. Agnès (Alice Pol) a récupéré la valise d’Antoine qui contenait les rushs de son dernier film. Trouveras t’elle dans ces rushs des indices qui expliqueraient la disparition d’Antoine ? C’est l’intrigue du film.


Le plus touchant, c’est la relation entre Antoine et Agnès. Dans les rushs Antoine s’adresse directement à Agnès et on peut mesurer la confiance qu’Antoine a pour sa monteuse. On retrouve cette complicité tout au long du film et on découvre aussi ce métier de monteur qui est essentiel dans la réalisation d’un film.


Et puis on a le polar en lui même. Pourquoi Antoine a disparu ? C’est Agnès qui a un œil très exercé qui va découvrir des petits indices et qui va comprendre peu à peu ce qui est arrivé à Antoine.


En cela elle va être aidée par Laurent (Max Boublil) un flic un peu benêt et Théo un stagiaire encore très puéril. Ces deux personnages viennent un peu alourdir une intrigue qui aurait pu très bien se passer d’eux.


Et puis enfin on a également un documentaire sur les Carpates, ses villages, le château de Dracula et ses habitants parfois francophones. A travers le film j’ai personnellement découvert une émission de télévision que je ne connaissais pas mais qui semble assez intéressante.


A quelques scories près un polar original et agréable avec une Alice Pol qui quitte un registre comique et qui semble s’épanouir dans un rôle plutôt singulier.





 

lundi, septembre 14, 2020

le bonheur des uns

 

Daniel Cohen adapte sa propre pièce de théâtre le bonheur des uns.



Lea (Bérénice Béjo) est une vendeuse dans un magasin de vêtements. Elle vit avec Marc (Vincent Cassel) qui est le roi de l’aluminium. Elle est aussi amie avec Karine (Florence Forestie) qui elle vit avec Francis (Fancois Damiens)


Lors d’un dîner elle va avouer accidentellement qu’elle est entrain d’écrire un livre qui reprendrait les observations qu’elle a faite dans le centre commercial où elle travaille. Elle provoque immédiatement la moquerie de son compagnon et de ses amis. Jusqu’au jour où elle sera publiée par une célèbre maison d’édition.


Ce film montre ce qu’il y a peut être de plus vil dans les comportements humains à savoir la jalousie et la volonté pour certains de vouloir écraser les autres par leur vantardise. Et c’est sûrement là l’intérêt du film.


Et c’est ce que Léa subit. Elle est très amoureuse de Marc et très ami avec Karine et pour ne pas les vexer elle écrit en secret. Et quand son talent va être révélé au grand jour ses relations avec ces 3 personnages vont se dégrader.



Le revers de la médaille c’est que Marc, Karine et Francis vont apparaître très antipathiques ce qui au final plombe le film. On sent néanmoins de la solitude chez ces 3 personnages mais çà ne suffit pas à les sauver.


Au final Daniel Cohen interprète le personnage peut être le plus sympathique à savoir le patron de Léa qui voulait absolument lui offrir une promotion mais qui va finalement comprendre que Léa s’épanouit plus dans sa carrière d’autrice.


Un film très amer sur les comportements humains.

dimanche, septembre 13, 2020

Antoinette dans les Cévennes

Un film labellisé Cannes 2020 signé Caroline Vignal et je vous avoue que j’aurai bien voulu voir un des trois interprètes du personnage de Patrick sur le tapis rouge cannois.


Patrick vous l’aurez compris c’est l’âne qui accompagne Antoinette (Laure Calamy) sur la route de Stevenson dans les Cevennes. Antoinette compte y retrouver son amant Vladimir (Benjamin Laverhne) parti randonné avec sa femme et sa fille. Ce film va donc donner lieux à un certain nombre de situations cocasses qui vont nourrir le scénario.


Le parallèle entre Stevenson et Antoinette est criant tous les deux parcourent les Cevennes suite à une peine de cœur.


Mais les époques sont radicalement opposées. Antoinette est une parisienne qui se retrouve un peu perdue à la campagne. Elle va provoquer la moquerie ou l’empathie des personnes qu’elle va rencontrer et à qui elle va se livrer.


Et plus son voyage va durer plus elle va prendre confiance en elle et se détacher de ses problèmes. La marche et sa relation avec Patrick à qui elle va tout dire vont l’apaiser. Ce film est un peu une ode à la ruralité, à la nature dont l’homme se détache de plus en plus. Tous les personnages que l’on va croiser dans le film cherchent dans cette ruralité ou dans la pratique de la randonnée une sorte de paix intérieure et c’est en çà que tous les personnages secondaires sont importants et attachants.


Et puis au-delà des gags il y a une dimension plus mystique. Qu’est ce que Patrick va comprendre de la peine d’Antoinette ? Comment va t’il apaiser la jeune femme et lui apporter du réconfort. C’est sûrement cette relation qui est la plus forte et la plus intéressante du film.


Enfin les braiments de Patrick tombent plus qu’à propos et apportent beaucoup au caractère comique du film. Patrick qui a coup sur aurait mérité la donkey Palm si elle existait.



 

samedi, septembre 12, 2020

les choses qu'on dit les choses qu'on fait


 

Emmanuel Mouret signe une nouvelle comédie romantique où il interroge notamment les notions de désir et d’amour.


Le scénario repose sur 2 triangles amoureux. Maxime (Niels Schneider) travaille avec Gaspard (Guillaume Gouix) et ils sont tous les deux amoureux de Sandra (Jenna Thiam)


Daphné (Camelia Jordana) est marié à François (Vincent Macaigne) mais va tomber sous le charme de Maxime. Et c’est Maxime donc qui sera le fil rouge du film en étant un des protagonistes de ces 2 triangles.


Le film évacue vite la question du mariage qui est vu comme une notion capitaliste et qui servirait les intérêts communs des mariés. On retrouve notamment cette même analyse dans le documentaire de Tomas Piketty le capital au XXI eme siècle.


La notion la plus développée sera celle du désir. Il peut se contenter de prendre la forme d’un regard mais peut aussi déboucher sur une relation plus concrète.


Ce désir peut être également une véritable attirance ou vu comme le moyen de noyer le chagrin d’une relation qui n’a pas pu se réaliser.


En çà le film d’Emmanuel Mouret est assez intéressant puisqu’il décortique des comportements humains à travers de nombreux exemples. Le film peut paraître long mais dans les deux heures de film on passe en revue tellement de situation qu’on ne voit pas le temps passer.


Le film parle beaucoup de désir mais il parle aussi un peu d’amour. Il vient un peu compléter la définition qu’en faisait Hafsia Hezri dans tu mérites un amour, à savoir que l’amour c’est donner à quelqu’un qui n’en veut pas quelque chose que l’on a pas. Ici la définition est moins amère mais comme elle se trouve à la fin du film je n’en parlerais pas. Néanmoins Emmanuel Mouret dénonce une forme d’amour de propriétaire qui veut que l’on s’approprie l’autre et qui à l’opposé de ce que veut montrer le réalisateur dans son film.


mercredi, septembre 09, 2020

la daronne


 

Jean Paul Salomé n’offre pas à Isabelle Huppert qu’un rôle mais presque un film tant son personnage de Patience Portefeux est omniprésent.


Patience est traductrice. Elle travaille notamment pour la police. Dans ce cadre elle a rencontré Philippe (Hippolythe Girardot) un commandant de la brigade des stups. Ils doivent mettre fin à un trafique de drogue dans lequel est impliqué le fils de l’aide soignante qui s’occupe de la mère de Patience (Farida Ouachani). Et pour la protéger et pour payer l’epahd de sa mère Patience va se transformer en dealeuse.


On a tout de suite de l’empathie pour le personnage de Patience. Elle trafique pour arrondir ses fins de mois et s’occuper de sa mère et de ses filles. Elle doit aussi se sortir d’une situation difficile dans laquelle la plongé son défunt mari.


Sa relation avec Philippe est assez cocasse puisqu’elle se transforme en agent double infiltré dans les services de police en faisant preuve d’une sérénité et d’un calme remarquable.


Le scénario lui est assez bien construit. Jean Paul Salomé va placer un certain nombre de petits indices ou des éléments qui paraissent d’abord anodins mais qui vont se révéler important plus le film va avancer. Et le personnage de Patience va toujours savoir s’adapter à la situation et exploiter les opportunités qui se présentent à elles.


Isabelle Huppert est parfaite dans ce rôle, incarnant à la fois une femme amoureuse, une traductrice, une dealeuse, une voisine ainsi qu’une mère et une fille aimante.


Il a été reproché à ce film d’enchaîner les clichés sur les dealeurs maghrébins et les mafieux chinois. Mais il semble difficile d’accuser ce film de tous ces maux, tant tous les personnages sont attachants et provoquent de l’empathie.


Une belle comédie signée Jean Paul Salomé, l’essentiel étant de passer un bon moment dans les salles obscures.

lundi, septembre 07, 2020

ema


 Entre danse et désir d'enfant #ema est servi par une photo remarquable et un scénario bluffant

mercredi, septembre 02, 2020

police



 

19eme long métrage d’Anne Fontaine.


On va suivre 4 destins en 1 nuit.


Virginie (Virginie Effira) flic et jeune mère de famille. Aristide (Omar Sy) flic lui aussi qui a une aventure avec sa collègue, Erick (Gregory Gadebois) flic expérimenté dont le mariage bat de l’aile et Tohirov (Paymann Moaadi) sans papier que les policiers devront escorter à l’aéroport Charles de Gaulle.


A travers des flash back on va mieux cerner la vie de ces trois policiers et puis vient cette nuit. Que se passera t’il sur le chemin de l’aéroport ? Tohirov prendra t’il l’avion ? Ce sont les enjeux du film.

Ce qui est remarquable c’est de voir comment Anne Fontaine va transformer cette mission de routine en un film plus que poignant, très intense.


On va voir comment le métier de policier va affecter la vie de ces 3 flics.


On a vu un film similaire il y a pas très longtemps sur le pompiers les hommes du feu avec Pierre Niney. Il y a avait notamment cette scène où ils descendent dans le métro récupérer les membres d’un homme qui s’est suicidé. Ici aussi les policiers sont confrontés à la mort et à la violence ce qui n’est pas sans conséquences sur leur vie. Anne Fontaine le montre très bien de manière très pudique mais non sans intensité.


On a beaucoup d’empathie pour ces trois personnages assez similaires au destin brisé qui vont essayer de faire ce qu’ils peuvent pour vivre.

énorme

 


Sophie Letourneur signe un film sur un désir d’enfant.


Claire Girard (Marina Fois) est une pianiste de renommée mondiale. Elle parcours le monde avec son mari Frédéric (Jonathan Cohen) qui est aussi son agent et son homme à tout faire.


Lui gère le quotidien et l’intendance pour qu’elle puisse se consacrer à 100 % son art. Mais Frédéric à 40 ans va vouloir un enfant. Il va alors duper sa femme pour que celle ci tombe enceinte.


Commençons par le point positif Marina Fois est parfaite dans le rôle de cette diva hors sol qui ne vit et ne respire que musique et qui est complémentent inadaptée au monde réel.


Pour le reste pas grand-chose à sauver. La photo est surexposée et nous fait regretté de ne pas avoir pris nos lunettes de soleil. Certaines scènes quand le couple se rend à la maternité relève plus de la mauvaise caméra cachée que du cinéma.


On pourrait penser que Sophie Letourneur a voulu faire un film grotesque. Mais on est très loin de 9 mois ferme et du talent d’Albert Dupontel.


Et puis ce film se veut une comédie, mais à part les quelques sourires que nous arrachent Marina Fois, on est plus dans l’amertume. Claire et Frédéric Girard peinent à susciter de l’empathie tant ils semblent à milles lieux de la réalité.


Ce film aurait pu traiter de manière intéressante le sujet de ces femmes qui par choix ont décider de ne pas avoir d’enfant. Au final on a une caricature plus que ratée qui passe à côté de son sujet.



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