mercredi, mai 31, 2023

croque mitaine

 

Un film de genre un film d’horreur signé Rob Savage


Will (Chis Messina) est un psychologue qui vient juste de perdre sa femme dans un accident de voiture. Il vit avec ses deux filles Sadie et Sawyer (Sophie Tatcher et Vivian Lyra Blair). Un jour un patient de Will va venir apporter encore plus de chaos dans leurs vies.


C’est d’abord un film sur le deuil et le tristesse. Will et son patient ont connu un destin assez similaire.


Et puis il y a ces phénomènes étranges qui vont rendre petit à petit la vie de la famille de Will impossible, surtout depuis que son patient s’est suicidé chez lui.


La force du film réside dans le fait que ces phénomènes paranormaux sont crédibles ce qui apporte un peu plus d’angoisse. On est dans un film de genre assumé et plutôt bien réalisé.


Mais ce qui est intéressant c’est le message que le film propose. Il voit ce monstre qui rend la vie de ces deux familles impossible comme une sorte d’allégorie du deuil. Un monstre qui affecte les plus faibles et qui entraîne ses victimes dans le noir.


C’est cette allégorie cette métaphore donne une tout autre dimension à ce film d’horreur certes bien fait mais plutôt classique.


vendredi, mai 26, 2023

la fille de son père (Cannes 2023)

 

Le film de clôture de la semaine de la critique le nouveau film d’Erwan Leduc le réalisateur de Perdrix


Etienne (Nahuel Perez Biscayart ) vit seul avec sa fille Rosa (Celeste Brunnquell) depuis que sa femme est partie de la maison sans donner de nouvelles. Mais Rosa est sur le point d’aller faire ses études à Metz ce qui va encore bouleverser l’équilibre familial fragile.


La relation père fille est assez atypique. On y retrouve de la complicité de l’amitié et pas du tout une relation familiale classique. L’épreuve qu’ils ont vécu a soudé cette famille laissant peu de place à leurs entourages respectifs.


On retrouve dans ce film beaucoup d’espièglerie que ce soit dans le personnage du père mais aussi dans celui de la fille ce qui donne beaucoup de légèreté au film.


Mais finalement le personnage le plus important est invisible et très pesant c’est cette mère absente. Cette légèreté n’est qu’une façade masquant le désarroi de cette jeune fille et de son père.


La quête de cette mère disparue suffira t’elle à refermer ces blessures et à permettre leur permettre d’avance dans la vie tel est l’enjeu de ce film.

The old oak (Cannes 2023)

 

Le nouveau film de Ken Loach était en compétition lors du dernier festival de Cannes.


Nous sommes dans une petite ville anglaise qui accueille des réfugiés syriens. A leur descente du bus ils sont molestés par des habitants. Yara (Ebla Mari) se fera volé et détérioré son appareil photo. Elle va rencontrer TJ (Dave Turner) qui va l’aider à s’intégrer.


Ce film fait se croiser deux précarités. Celle de ceux qui ont fuit leur pays sans rien et les habitants de cette petite ville paupérisée par la disparition d’activités.


Et malgré l’opposition d’une partie de la population ces migrants seront pour cette ville une chance de sortir de la torpeur dans laquelle elle vivotait.


Un film plein d’espoir un film plein de vie sur deux communautés qui doivent construire leur futur. Et le symbole de cet avenir c’est l’arrière salle du pub « the old oak » « le vieux chêne » qui sera tant bien que mal réhabilité. Mais sa renaissance sera comme le symbole de ces difficultés tout à fait artificielle de vivre ensemble.


Un film qui dénonce le replis sur soi qui prend tout son sens après le brexit, un film à découvrir en salles le 1er novembre.

 

le procès goldman (Cannes 2023)

Le film d’ouverture de la quinzaine des cinéastes signé Cédric Khan


Encore un film de procès après notamment Saint Omer et Anatomie d’une chute.


On suit le nouveau procès de Pierre Goldman (Arieh Worthalter) accusé d’avoir assassiné 2 pharmacienne et dont la 1ere condamnation a été cassé par la cour de cassation. Ce procès sera t’il celui de l’accusé ou celui de la police ?


C’est un film avant tout historique dont on connaît la fin à savoir le verdict qui sera rendu.


Il faut aller chercher l’intérêt ailleurs, à savoir dans l’interprétation de Pierre Goldmann par Arieh Worthalter qui fait preuve de beaucoup d’emphase.


Pour le reste le retour sur l’enquête est assez poussif. Oui la police semble avoir fait pression sur les témoins. Est elle pour autant antisémite le film est loin d’apporter une réponse tranchée.


 

agra (Cannes 2023)

 


jeudi, mai 25, 2023

l'été dernier (Cannes 2023)

Le dernier film de Catherine Breillat qui était en compétition officielle lors du dernier festival de Cannes. Adaptation d’un film danois.


Anne (Léa Drucker) accueille chez elle Theo 17 ans (Samuel Kircher) le fils de son mari. L’adolescent comme chez sa mère se montre rebelle et renfermé. C’est quand Anne va lui promettre de ne pas le dénoncer pour un vol qu’il a commis que la glace va se rompre entre Anne et Théo. Il y aura même une attirance entre eux qu’Anne ne parviendra pas à refréner.


C’est un film sur 2 grands manipulateurs et 2 personnages blessés. Anne va noyer une certaine forme d’ennui dans un alcool mondain. Elle fera tout également pour ne pas perdre son statut social même si cela doit détruire Théo.


Théo lui a souffert du divorce de ses parents. Il est agressif et rebelle. Il va séduire Anne dans l’espoir peut être de rendre son père malheureux.


Et c’est la rencontre de ces 2 personnages forts qui donne du sel à ce film. Léa Drucker est remarquable dans ce personnage de femme manipulatrice.


Le personnage de Mina (Clotilde Courreau) la sœur d’Anne est particulièrement révélateur. Elle sera une des premières à découvrir cette liaison. Elle va aider sa sœur à garder ce statut social dont elle bénéfice un peu elle aussi.


Un film d’un cynisme absolument glaçant.


nome (Cannes 2023)


 

rien à perdre (Cannes 2023)

 

Delphine Deloget était dans la section un certain regard pour présenter son dernier film.


Sylvie (Virginie Effira) travaille de nuit et ne peut pas garder tous les soirs ses deux enfants.

Un soir Sofiane échappe à la surveillance de son grand frère et se brûle en voulant faire des frites. Les services sociaux vont alors placer Sofiane dans un centre d’accueil le temps de l’enquête. S’en suivra un long chemin pour la famille pour tenter de se reconstruire.


Ce film a un aspect social très marqué. Une femme élevant seul ses enfants et travaillant avec des horaires décalés. Il documente une situation pas si rare de çà. Le fait qu’il soit incarné par V Effira peut mettre en lumière ces destins qui sont souvent invisibilisés dans notre société.


L’autre question que pose ce film sera de savoir où cet enfant sera le mieux. Chez sa mère et avec son frère ou dans un foyer où il ne recevra pas l’amour nécessaire à son développement. La sécurité absolue de l’enfant est elle nécessaire si elle doit se faire au détriment de son développement affectif.


Les personnages d’éducateurs (India Hair) peuvent paraître antipathiques et froids mais ils ne font que leur travail et c’est la question de l’intérêt de l’enfant qui est ici posé.

mercredi, mai 24, 2023

l'amour et les forêts (Cannes 2023)

 

Le dernier film de Valérie Donzelli présenté dans la section Cannes première.


Blanche (Virgine Effira) retrouve lors d’une soirée un de ses amis d’enfance Greg (Melvil Poupaud). Ils finissent par tomber amoureux se marier et avoir des enfants. Greg semble en apparence être un homme bien sous tout rapports.


Le personnage de Greg est plus que déroutant. Il est attentionné peut être trop mais se révèle être un manipulateur assez incroyable. Blanche va d’abord découvrir par petites touches le vrai visage de son mari. Puis sa vrai personnalité va apparaître laissant la place à une violence psychologique d’une rare violence.


Ce film fait écho à une actualité assez prégnante des violences faites aux femme notamment par leur conjoint. En çà Melville Poupaud est incroyablement efficace dans ce rôle de mari manipulateur.


Les solutions pour Blanche seront plus que limitées. D’abord son travail de professeur de lettre qui la passionne et puis sa famille dont elle est isolée.


Un thriller psychologique plus que glaçant que l’amour et les forets de Valérie Donzelli.


la passion de Dodin Bouffant (Cannes 2023)

Prix de la mise en scène du dernier festival de Cannes.


Un film de Tran Anh Hung adapté du Roman du suisse Marcel Rouff


On est au XIXeme siécle, Eugénie et Dodin (Juliette Binoche et Benoit Magimel) sont deux cuisiniers hors pairs. Dodin recoit beaucoup et s’est constitué un cercle d’amis et de notables assez conséquent.

Eugénie refusera toujours de se marier à Dodin, ce qui ne l’empêchera pas de lui laisser assez souvent la porte de sa chambre ouverte.


Ce film est avant tout un exercice de style, filmer la nourriture filmer la cuisine.


Et en çà le pari est réussi, c’est presque sans dialogue que l’on assiste à la préparation de ces repas assez pantagruéliques.


La question de la frontière entre les sentiments professionnels et personnel est aussi posée. Dodin et Eugénie aiment travailler ensemble et cette relation semble leur suffire.

C’est à la disparition d’Eugénie que tout va être remis en cause.


Un film certes très bien filmé mais assez terne et dans lequel il ne se passe pas grand-chose.


 

la mère de tous les mensonges (Cannes 2023)


 

hopeless (Cannes 2023)

 


mardi, mai 23, 2023

l'enlèvement (Cannes 2023)

 

Le nouveau film de Marco Bellochio.


On est dans la cité pontificale de Bologne au XIXeme siècle. Des policiers viennent un soir dans une famille juive. Ils sont là pour prendre avec eux un des enfants de la famille qui aurait été baptisé et qui ne peut donc plus vivre dans sa famille. La séparation sera brutale. Cet enfant va alors rejoindre Rome et un pensionnat proche du pape Pie IX.


On est à la fin des états pontificaux, le moment où le royaume d’Italie va reprendre des territoires sur les états pontificaux.


Paradoxalement ce film montre des religions coexistaient en paix. C’était le cas à Bologne où cette famille juive vivait tout à fait normalement jusqu’à ce qu’un de ses enfant lui soit enlevé.


L’enjeu du film sera de savoir si ce jeune garçon s’investira dans la foie catholique de part sa nouvelle éducation ou si comme il l’a promis à ses parents il restera juif.


C’est à la fois un film historique sur cette période où les Etats pontificaux se sont réduits et un film plus dramatique sur ce petit garçon séparé de sa famille qui va retrouver de nouveaux amis qu’il va essayer de copier pour s’intégrer au mieux.


asteroid city (Cannes 2023)

 

Le nouveau film de Wes Anderson, présenté en compétion lors du dernier festival de Cannes.


Augie Steenbeck (Jason Swartzman) emmène ses enfants à Asteroid City pour un concours de sciences. Il en profitera également pour leur annoncer une terrible nouvelle. Mais durant ce concours une asteroid va disparaître ce qui va obliger les autorités à mettre en quarantaine asteroid city.


Thierry Fremaux disait que les films de Wes Anderson étaient un genre cinématographique à eux tout seul et çà se confirme.


On a énormément de poésie et une absurdité féerique. On plonge donc de nouveau avec bonheur dans cet univers si familier des films de Wes Anderson.


Les photos du père, le distributeur automatique de terrains à construire, cette file d’attente, ces petits bungalows, le comportement souvent absurde des militaires seront autant d’éléments qui viendront nourrir la rêverie qui traverse le film.


Asteroid city fait aussi référence à beaucoup d’éléments de pop culture américaine celle des westerns et des mythes extraterrestres notamment.


Tous ces éléments viendront éclipser l’annonce de la disparition de la mère, comme si la vie l’enfance étaient plus forts que tout.


Un film qui nous plonge dans le rêve et dans l’univers si douillet et bienveillant qu’est celui de Wes Anderson.

terrestrial verses (Cannes 2023)

 


Un film d’Ali Asgari et Alireza Khamati présenté dans la section un certain regard du dernier festival de Cannes. Les réalisateurs à Cannes ont dit que la résistance n’avait pas commencé il y a 18 mois mais bien avant et que de nombreuses personnes ont pris des risques pour faire ce film


Sur la forme c’est un film à sketchs de nombreuses séances en plan fixe car ce film a été tourné en caméra caché. Même si cette mise en scène est le résultat de contraintes assez terrible elle n’en reste pas innovante et inventive.


On aura l’histoire d’une chauffeuse de taxi accusée de ne pas avoir porté de voile, un entretien d’embauche avec un patron très insistant sur la vie privée d’une candidate, une femme qui a perdu son chien, un homme qui veut appeler son fils David ou encore une lycéenne qu’un aveugle accuse d’être venu au lycée avec un homme.


Ces sketchs en disent long sur toute l’absurdité des préceptes appliqués par le régime iranien. Cette ironie pourrait prêté à sourire si les contrevenant ne risquaient pas de lourdes peines de prison ou la mort. Mais c’est ce harcèlement des autorités iraniennes sur leur peuple qui est ainsi mis en lumière.

la fleur de buriti (Cannes 2023)

 


Chronique d'un peuple autochtone #lafleurduburuti met en lumière la résistance d'un peuple massacré pour des raisons économiques #ucr

Lost country (Cannes 2023)

 

Un film de Vladimir Perišić prix révélation de la dernière semaine de la critique.


On est dans les années 1990, la Serbie faisait encore partie de la Yougoslavie. Les élections municipales donnent gagnante l’opposition. Mais la cheffe du partie socialiste Marklena (Jasna Djuricic) va alors truquer les élections ce qui va affecter la relation avec son fils Stefan (Pavle Cemerikic) qu’elle élève seule.


C’est avant tout l’histoire d’un ado rebelle. Son père est absent, il est très proche de son grand-père qui vit à la campagne.


On va aussi voir les manifestions contre ces élections truquées à hauteur de cet adolescent. As t’il déjà une conscience politique ou est il entraîné par ses amis dans de vastes entreprises de chahut la question peut se poser.


Ce film fait se télescoper une dimension politique avec un régime autoritaire qui veut garder le contrôle et le destin d’un adolescent un peu cabossé par la vie et qui se construit.


Un film tendre historique mais aussi rebelle.

lundi, mai 22, 2023

club zero (Cannes 2023)

 


L’autrichienne Jessica Haussner était de retour à Cannes après little Joe et amour fou avec son nouveau film club zero


Miss Novak (Mia Wasikowska) est engagée pour donner des cours dans un internat que fréquentent des filles et fils de familles très riches. Sa matière est un peu particulière elle enseigne la nutrition de pleine conscience.


L’image est très acide et l’ambiance est plus qu’aseptisée distillant pendant tout le film une sensation de malaise. Les enfants semblent malheureux on est proche d’un esprit de sectaire. La mère de famille interprétée par Elsa Zylberstein est comme le symbole de ces familles qui vivent dans l’opulence mais incapables de ressentir le moindre bonheur.


Dans cet univers Miss Novak ne déteint pas. Elle commettra une faute impardonnable dans cet univers délétère ce qui lui coûtera sa place.


Paradoxalement ceci lui permettra de renforcer l’emprise qu’elle a sur ses élèves et sur les préceptes qu’elle leur enseigne.


Club Zero dénonce une forme de remplis communautaire élitiste dans lequel l’important est d’être dans la norme reconnu par les autres. Toute forme de bonheur et d’émancipation étant bien sur proscrite.

project silence (Cannes 2023)

 

Un film de Tae-gon Kim réalisateur coréen qui a lui aussi eu les honneurs de la séance de minuit du dernier festival de Cannes.


Un membre du cabinet de la présidence coréenne doit aller amener sa fille à l’aéroport. Sur un pont le brouillard provoque un carambolage. Dans un des véhicules accidenté se trouvait un prototype de l’armée coréenne.


C’est un film extrêmement bien construit. Des personnages très différents vont se retrouver dans ce carambolage et vont devoir collaborer pour sauver leur vie.


La menace est double d’abord les voitures qui vont s’encastrer puis ces chiens robots tueurs qui se sont échappés d’un camion de l’armée.


On est dans un film à grand spectacle qui n’a pas grand-chose à envier aux blockbuster américains.

La dimension politique n’est pas non plus absente. Cet employé de la présidence était il au courant de ce programme. Son chef l’avait il autorisé ? Le retard dans la mise en œuvre des secours laisse à penser que le gouvernement souhaiterait récupérer les chiens avant de secourir les blessés.


Ce personnage de pompiste à la fois très paranoïac et très original apparaît comme l’opposé parfait de cet employé de la présidence.


acide 'Cannes 2023)

 

Le nouveau film de Just Philippot le réalisateur de la nuée qui après la semaine de la critique a été invité cette année en séance de minuit au festival de Cannes.


Elise et Michal (Laetitia Dosh et Guillaume Canet) sont séparés et s’occupent alternativement de leur fille Selma. Une vague de pluies acides venue d’Amérique du nord menace la France, Elise et Michal vont alors aller ensemble chercher leur fille à l’internat pour tenter ensuite de se mettre à l’abri.


La principale force du film est de placer les migrations climatiques en Europe. Des européens vont fuir leur région, tenter de passer des frontières qui seront fermées pour se mettre à l’abri.


C’est aussi un film de genre un film catastrophe, plutôt haletant alternant moments de répits et scènes de panique.


Un film également dans lequel le cynisme sera à son comble. Elise et Michal vont collaborer pour sauver leur fille. Mais Elise voudra rejoindre son frère qui est apparemment en lieu sur alors que Michal lui fera tout pour retrouver sa nouvelle compagne.


Un film également qui montre que dans des situations de crise le chacun pour soi est la seule loi qui tienne.


Un film également avec deux acteurs notoirement engagés dans des causes sociales et environnementales Lætitia Dosch et Guillaume Canet.


augure (Cannes 2023)

 


AugureUn film de l’artiste belgo congolais Baloji prix de la nouvelle voix de la section un certain regard du dernier festival de Cannes.


Kofi (Marc Zinga) vit en Belgique et après de nombreuses années décide de rentrer en République démocratique du Congo pour un mariage. Cà sera l’occasion pour lui de présenter Alice (Lucie Debay) la mère de son futur enfant à sa famille. Ce retour en RDC va donner lieu à des évènements à la limite du fantastique.


C’est un film qui parle d’émigration et de la manière dont sont vu les jeunes qui reviennent au pays et en cà le film est intéressant. Kofi est tiraillé entre sa vie en Belgique et sa famille restée en RDC qu’il ne voit pas souvent. La question de la relation au père est notamment très interessante.


Et puis il y a cette dimension mystique et fantastique, avec cet incident très banal qui va ouvrir la voix à de nombreuses croyances et mythes.


Ce film est le portrait d’une Afrique dans laquelle cohabitent une société tournée très moderne et une plus traditionnelle. C’est ce mélange des genres qui fait la force et tout l’intérêt de ce film très humaniste et très bienveillant.


A noter pour moi une très belle interprétation de Lucie Debay (syndrome des amours passées)

dimanche, mai 21, 2023

bonnard pierre et marthe (Cannes 2023)


Histoire de muses #bonnardpierreetmarthe dresse le portrait d'un peintre tout aussi passionné que froid et cruel #cannes2023
 

firebrand (Cannes 2023)


 
Le courage d'une reine flirtant avec l'hérésie dans #firebrand est aussi le décryptage d'une cour plus que féroce #Cannes2023

if only i could hibernate (Cannes 2023)

 

Autre film de la sélection un certain regard autre film qui sortira le 27 décembre, if only i could hibernate premier film venu de Mongolie à être en sélection à Cannes, premier film de Zoljargal Purevdash


On est dans la banlieue d’Oulan Bator, Ulzi est un adolescent qui vit dans une yourte avec sa mère et ses frères et sœur. La mère a du mal à trouver un emploi et à mettre du charbon dans le poêle. Ulzi lui est un élève brillant, notamment en physiques. Il est même pressenti pour participer à un concours national. Mais quand sa mère a décidé de repartir dans son village il va devoir subvenir aux besoins de ses frères et sœur.


Le drame social est très fort, cet adolescent va devoir choisir entre ses études et la survie de sa famille.

Il va néanmoins être aidé par ses nouveaux voisins à qui il n’osera pas demander de l’aide.


Mais derrière ce drame social deux thématiques vont émerger. D’abord celle du manque d’ingénieur en Mongolie. Ce pays pour se développer tente de former le plus d’ingénieurs possibles.


La seconde thématiques est environnemental. Le chauffage au charbon des yourts est une catastrophe environnementale surtout dans un pays où les hivers sont rudes. Les filtres distribués améliorent la situation mais restent insuffisants.


Un film très riche que ce if only i could hibernate sortie prévue le 27 décembre prochain.


un hiver a yanji (Cannçes 2023)

 

Direction la Chine et la frontière avec la Corée du nord pour ce film d’Anthony Chen présenté dans la sélection un certain regard.


Nana est guide touristique dans une petite ville chinoise. Haofeng venu pour un mariage profite de quelques jours de vacances. Haofeng va perdre son portable ce qui va l’obliger à rester quelques jours de plus. Il va alors se lier d’amitié avec Nana et on ami Xiao. Ils vont alors en profiter pour faire la fête et profiter de leur jeunesse.


On a d’abord une opposition entre la Chine urbaine et plus rurale. Nana survit dans sa petite ville, Haofeng lui semble étouffer à Shangai et a besoin de se ressourcer. Mais plus le film va avancer, plus on va comprendre que les 2 personnages principaux sont des gueules cassées et qu’elles ont besoin de se ressourcer.


Outre la chronique de la vie dans ces petites villes chinoises, un hiver à Yanji est un film qui transpire d’humanité. Une belle histoire d’amitié dans des paysages grandioses. Un film très tendre que cet hiver à Yanji qui sortira le 27 décembre prochain.






samedi, mai 20, 2023

may december (Cannes 2023)


Avec comme vecteur de l'enquête une comédienne préparant un rôle #maydecember nous plonge dans un cas de détournement de mineur ##cannes2023
 

eureka (Cannes 2023)

 


Avec deux ruptures plus qu'etonnantes #euraka met en lumière la précarité des populations primaires #cannes2023

le ravissement (Cannes 2023)

Le premier film d’Iris Kaltenback présenté à la semaine de la critique.


Lydia (Hafsia Herzi) est sage femme. Elle va accompagner sa meilleure amie Salome (Nina Meurisse) dans se première grossesse. A la naissance de l’enfant de Salome Lydia va faire croire à Milos (Alexis Manenti) que l’enfant de Salome est celui issu de la nuit qu’ils ont passé ensemble quelques mois plus tôt. Plus le mensonge va durer plus Lydia devra aller loin pour que Milos ne découvre pas la supercherie.


Le ravissement est d’abord le portrait touchant d’une jeune femme. Lydia a quitté son compagnon, et trénait le soir dans les bus. C’est comme çà qu’elle a rencontré Milos. Elle est proche de Salomé mais est devenue de plus en plus distante. Au final on ne connaîtra pas vraiment les motivations de son mensonges.


Le film va se transformer petit à petit en thriller. Lydia devra garder de plus en plus souvent l’enfant de Salomé pour rendre crédible son mensonges et pour que Milos puisse voir celui qu’il pense être son enfant. Plus le film va avancer plus Lydia va se retrouver enfermée dans son mensonge et moins elle aura d’issue possible. Ce côté inéluctable est frappant.






 

le syndrome des amours passes (Cannes 2023)

Un film d’Ann Sirot et Raphale Balboni présenté à la semaine de la critique à Cannes, mon coup de coeur du dernier festival.


Sandra et Rémy (Lucie Debay et Lazare Gousseau) n’arrivent pas à avoir d’enfant. Leur médecin leur conseille de revoir leurs ex partenaires respectifs et de coucher avec eux une dernière fois. La réalisation de ce plan donnera lieux à des situations plus que cocasses.


Ce film propose une vision très moderne d’un couple au sein duquel la communication est très apaisée. Autant le personnage de Sandra est assez ouvert d’esprit, autant celui de Remy va évoluer tout au long du film. C’est en s’ouvrant à de nouvelles expériences que ce personnage va évoluer.


Ce film traite avec beaucoup de légèreté et une bonne dose d’absurde un sujet plus que sensible qu’est celui de l’infertilité.


Le scénario est lui aussi plus que bien construit car le dénouement de cette folle histoire est plus qu’improbable.


 

Omar la fraise (Cannes 2023)

 

Un film présenté en séance de minuit lors du dernier festival de Cannes signé Elias Belkeddar


Omar (Reda Kateb) est un voyou condamné à 20 ans de prison en France. Il est contraint de vivre en Algérie mais doit se tenir à carreau. Il continue à mener quelques coups avec son complice de toujours Roger (Benoit Magimel) On va alors lui proposer de diriger une usine de biscuit. Il va alors tomber sous le charme de Samia (Meriem Amiar) ce qui va l’obliger à modifier son comportement.


Le style de vie assez exubérant et nonchalant d’Omar et Roger est un des moteurs principaux du film. Ils ont beau paraître infectes ils dégagent une certaine empathie. La construction de ces personnages et de leur amitié est une vraie réussite.


L’histoire d’amour entre Omar et Samia est aussi très touchante. Samia va faire en sorte qu’Omar change et va le manipuler d’une manière assez habile et subtile. De voir Omar éconduit va rendre le personnage encore plus touchant.


Enfin ce film est une sorte de portrait des banlieues algériennes. On a notamment ce gang des enfants des rues qu’Omar va d’une certaine manière accompagnée avec bienveillance dans leur carrière de malfaiteurs. Samia elle s’investira dans une association leur venant en aide.


Un film de gangster mais avec beaucoup de bienveillance.

vendredi, mai 19, 2023

il pleut dans la maison (Cannes 2023)

 

1er film écrit et réalisé par Paloma Semon Dai, un film présenté à la semaine de la critique.


Purdey (Purdey Lombet) vit avec son frère Makensy (Makensy Lombet) dans une maison dans laquelle leur mère est peu présente. Ils se retrouvent donc la plupart du temps seuls. Ils vont devoir ainsi gérer cet été et leur avenir.


Pendant l’été Purdey fera des ménages dans un camping alors que son frère lui volera des vélos. Mais c’est l’avenir de ces deux adolescents qui pose question. Purdey devra t’elle abandonner ses études pour élever son frère à peine plus jeune qu’elle ?


Ce qui marque également c’est le contraste entre la pauvreté de cette famille et cette ambiance estivale où des vacanciers plutôt aisés profitent de la plage.


Ces deux jeunes adolescents encore assez naifs vont être livrés à eux même engendrant de la frustration notamment chez Makensy alors que Purdey elle va se confronter à un monde pour lequel elle n’est pas encore prête.


Un film sur des inégalités sociales qui vont condamner l’avenir de cette jeune fille qui devra se substituer à sa mère pour essayer de sauver son frère.

portraits fantômes (Cannes 2023)


 
A travers l'évocation de lieux #portraitsfantomes est a la fois une auto biographie et une ode au cinéma #cannes2023

Un prince (Cannes 2023)

Un film de Pierre Creton présenté à la dernière quinzaine des cinéastes.


On est à la campagne un jeune adulte fait un apprentissage, il veut devenir botaniste. Cette histoire servira de support à une chronique rurale assez particulière.


La particularité du film est d’avoir une voix off assez présente voir omniprésente. Elle vient renforcer la chronique rurale.


L’autre aspect du film ce sont ces scènes érotiques entre hommes assez crues. On retrouve un peu la même ambiance dérangeante que l’on retrouvait dans l’inconnue du lac de Gireaudie.


On est à la fois dans une chronique rurale, dans des histoires d’amour.


Un film très opaque que je n’ai pas forcément compris c’est pourquoi je n’en parlerai pas plus.

inchallah un fils (Cannes 2023)

 

Amjad Al Rasheed est venu présenté son premier long métrage à la semaine de la critique.


Nawal (Mouna Hawa) est une jeune mère de famille qui perd brutalement son mari. Sous le choc de cette disparition elle refuse de vendre sa voiture. Mais son beau frère qui est l’héritier selon la loi jordanienne fera tout pour récupérer son appartement et plonger ainsi la jeune femme encore plus dans le désarroi. Nawal va alors invoquer le fait qu’elle attend un enfant qui peut être un garcon et ainsi devenir le nouvel héritier de son père. Tout l’enjeu résidera dans la réalité de cette grossesse.


Ce film montre de manière assez criante que dans la société jordanienne les femmes sont des citoyennes de seconde zone. Cet aspect politique et sociétal est ici parfaitement décrit. L’amitié que Nawal va avoir pour un de ses collègues sera scrutée de très près car pour une femme mariée c’est presque impossible.


L’autre dimension du film est sa dimension de thriller. On va assister à une véritable course contre la montre. En effet Nawal va devoir préserver sa fille contre sa belle famille. Elle va devoir rendre crédible une grossesse qui est plus qu’hypothétique. Et ce qui apparaîtra d’abord comme un geste désespéré sera presque une réalité.


Un film haletant à découvrir le 31 janvier au cinéma.

jeudi, mai 18, 2023

perdus dans la nuit (Cannes 2023)


A travers un fils qui recherche sa mère disparue #perdusdanslanuit montre les affres du Mexique contemporain #cannes2023
 

black flies (Cannes 2023)

 


Le nouveau film de Jean-Stéphane Sauvaire en compétition lors du dernier festival de Cannes.


On est à New York, le film s’ouvre sur une scène de fusillade. Ollie (Tye Sheridam) un jeune ambulancier est décontenancé par cette intervention. Il va alors faire équipe avec Gene (Sean Penn) un de ses collègues plus aguéri et au caractère plus sombre.


C’est un film sur 2 collègues que tout oppose. Un jeune qui veut préparer le concours de médecine et qui vit assez sobrement. Et un autre qui a tout vécu hyper expérimenté et cabossé par la vie.


C’est aussi un film sur les bas fond de New York, ses sans abris, ses personnes en souffrance, drogués ou très âgés.


Dans ce contexte les deux ambulanciers consciemment ou inconsciemment vont faire des choix ou commettre des erreurs qui auront des impacts importants sur leur carrière.


L’aspect le plus touchant est peut être la volonté de Gene de ne pas transporter un vieux monsieur en fin de vie à l’hôpital. Sa prise en charge là bas sera peut être plus une souffrance pour lui qu’un réel espoir de prolonger de quelques jours sa vie.


Un film très noir très cru que ce black flies.

los delicuntes(Cannes 2023)

 




Troisième film du réalisateur argentin Rodrigo Moreno présenté dans la section un certain regard.


Deux employés de banque Roman et Moran (Esteban Bigliardi et Daniel Elias) volent leur propre banque. Moran va alors se constituer prisonnier et purger sa peine, son complice étant chargé de cacher l’argent au milieu de nulle part. Mais un intiguant hasard va perturber les plans de ces deux délinquants.


La grande particularité de ce braquage est que la somme volée servira aux deux hommes à subvenir à leur besoin pour la fin de leur vie. Ils voudront rompre avec leur vie vide de sens et vivre à la campagne en harmonie avec eux même. Et rien que pour çà le film est plus qu’intéressant. On est à l’opposé des délinquants sanguinaires et cupides.


Et puis il y a ce hasard assez improbable qui va amener des quiproquo dans la deuxième partie du film relançant un scénario qui semblait avoir livrer tous ses ressorts.


Malgré ses plus de 3h, le film sait nous garder en halène sans que des phases plus contemplatives ne viennent plomber de ce thriller argentin assez éthique.

les monstres (Cannes 2023)

 

Le dernier film de Kore Eda, prix du scénario et queer palm du dernier festival de Cannes.


Minato vit seul avec sa mère depuis le dernier de son père. Il semble être victime d’un comportement violent de la part de son enseignant. La mère de Minato ira se plaindre à l’école. Mais la vérité se révélera plus complexe que cela.


La prouesse scénaristique de Kore Eda sera de nous faire croire à une histoire pendant la première moitié du film.

Il utilisera ensuite un certain nombre de faits marquants de celle ci pour nous raconter une tout autre histoire. On se laisse bien volontiers berné par le talent du réalisateur.


Encore une fois Kore Eda s’intéresse à l’enfance à travers encore une fois 2 enfants qui ont perdu un de leur parent.


On y parle deuil, différence mais aussi et surtout harcèlement scolaire. En çà les monstres se rapprochent assez de close de Lukas Dhont.


C’est un peu comme si au final, seul un petit orphelin pouvait comprendre ce qu’un autre petit orphelin pouvait vivre. Cela va donner naissance à une belle histoire d’amitié entre deux enfants cabossés par la vie.


Et encore une fois les adultes semblent bien impuissants.

mercredi, mai 17, 2023

le retour

 

Un film de Catherine Corsini qui était déjà en compétition avec la fracture.


Khédidga (Aissatou Diallo Sagna) doit aller en Corse pour veiller sur des enfants dont elle s’occupe toute l’année à Paris. Dans ce voyage elle sera accompagnée de ses filles Jessica et Farrah. Cà sera également l’occasion pour elle de retourner en Corse, ile dont elle est partie 15 ans plus tôt


C’est d’abord un film sur des expériences estivales. Les deux filles de Khédidga sont assez différentes et vivront des expériences d’adolescentes de leur âge. Jessica se rapprochera de Gaia la fille du couple chez qui travaille leur mère alors que Farrah se chamaillera avec un loueur de jet ski.


C’est aussi un film sur la quête des origines. Jessica et Farrah ont peu connu leur père. Il était corse et Jessica fera tout pour aller dans son village retrouver sa famille. C’est à ce moment là que de vieilles histoires de vieilles rancœurs vont refaire surface.


Enfin c’est un film qui interroge l’intégration. Khédidga ne sait pas intégrer à la société corse à laquelle appartenait son mari. Sa fille Jessica va tenter de s’intégrer à un monde bourgeois notamment grâce à Gaia. La question sera de savoir si comme pour sa mère çà sera un échec. Le parallèle qui se construit entre la mère et la fille est particulièrement intéressant.


Bref un film beaucoup plus riche que des histoires de vacances que ce retour de Catherine Corsini qui sort aujourd’hui en salles.


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