lundi, décembre 17, 2018

Pupille


Après Elle l'adore Jeanne Henry retrouve Sandrine Kiberlain dans un film à la fois très austère, très administratif mais aussi très humain sur l'adoption.

Alice (trop rare Elodie Bouchez) est une jeune femme qui n'a pas pu avoir d'enfant avec son mari. Après leur séparation Alice décide de poursuivre le processus d'agrément en vue d'une adoption.
Dans le même temps une jeune fille de 20 ans en déni de grossesse accouche dans un hôpital. On va alors suivre l'histoire du petit Théo et d'Alice qui vont mener chacun de leur côté un parcours du combattant avant d'être réunis.

Le film tourne beaucoup autour des services du conseil départemental qui s'occupent des pupilles. On a l’assistante sociale qui suit la mère. Un autre collège d'assistants sociaux va gérer l'adoption ainsi que la transition entre la maternité et l'adoption. Et c'est Jean (Gilles Lellouche) qui accueille Théo quelques semaines sous le contrôle de Karine (Sandrine Kiberlain).

Tous des personnages sont marqués par les histoires qu'ils gèrent. Jean est encore marqué par les ados qu'il a accueilli avant Théo, Karine se réfugie dans la consommation de bonbons et s'est séparé de son mari.

Le style du film peut paraître très administratif même assez aseptisé. Mais on comprend vite que les procédures sont là comme un rempart face à ces destins souvent tragiques. Comme le dit une assistante sociale dans le film, on ne cherche pas des parcours de vie sans accrocs, on cherche juste à s'assurer que les futurs parents ont réussis à trouver une solution à leurs problèmes.

Derrière une très instructive et très belle histoire d'adoption ce film est aussi un belle hommage à ces services administratifs, chargés de trouver une nouvelle famille à des enfants dont les parents ne peuvent plus s'occuper.

A noter une apparition de l'acteur lédonien Jean Francois Stevenin.

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