Alice (trop rare Elodie Bouchez) est une jeune femme qui n'a pas pu
avoir d'enfant avec son mari. Après leur séparation Alice décide
de poursuivre le processus d'agrément en vue d'une adoption.
Dans le même temps une jeune fille de 20 ans en déni de grossesse
accouche dans un hôpital. On va alors suivre l'histoire du petit
Théo et d'Alice qui vont mener chacun de leur côté un parcours du
combattant avant d'être réunis.
Le film tourne beaucoup autour des services du conseil départemental
qui s'occupent des pupilles. On a l’assistante sociale qui suit la
mère. Un autre collège d'assistants sociaux va gérer l'adoption
ainsi que la transition entre la maternité et l'adoption. Et c'est
Jean (Gilles Lellouche) qui accueille Théo quelques semaines sous le
contrôle de Karine (Sandrine Kiberlain).
Tous des personnages sont marqués par les histoires qu'ils gèrent.
Jean est encore marqué par les ados qu'il a accueilli avant Théo,
Karine se réfugie dans la consommation de bonbons et s'est séparé
de son mari.
Le style du film peut paraître très administratif même assez
aseptisé. Mais on comprend vite que les procédures sont là comme
un rempart face à ces destins souvent tragiques. Comme le dit une
assistante sociale dans le film, on ne cherche pas des parcours de
vie sans accrocs, on cherche juste à s'assurer que les futurs
parents ont réussis à trouver une solution à leurs problèmes.
Derrière une très instructive et très belle histoire d'adoption ce
film est aussi un belle hommage à ces services administratifs,
chargés de trouver une nouvelle famille à des enfants dont les
parents ne peuvent plus s'occuper.
A noter une apparition de l'acteur lédonien Jean Francois Stevenin.