jeudi, février 29, 2024

mardi, février 27, 2024

lundi, février 26, 2024

l'empire

 


jeudi, février 22, 2024

Une vie

 


Un film de James Hawes


Nicholas Winton (Sir Anthony Hopkins) est un paisible retraité. Il va être grand-père dans quelques semaines et sa femme lui demande de faire du tri dans ses documents pour que sa fille puisse leur rendre visite. Il va alors se remémorer la période juste avant le début de la seconde guerre mondiale où il a été des centaines d’enfants tchécoslovaques à rejoindre l’Angleterre.


C’est un film qui rend hommage à un héros, un jeune courtier londonien parti à Prague juste avant la 2nd guerre mondiale au départ pour une semaine. Devant la détresse des familles et des enfants que la guerre et que le nazisme a poussé sur les routes il décide de remuer ciel et terre et surtout l’administration anglaise pour que des enfants bénéficient de visas pour rejoindre la Grande Bretagne.


On a deux aspects dans ce film. Un côté film de suspens Nocholas Winton arrivera t’il a établir des listes d’enfants à sauver et à envoyer en Angleterre. Arrivera t’il a convaincre les familles. Et avec l’aide de sa mère arrivera t’il à remplir toutes les conditions que l’administration anglaise réclame.


Et puis il y ale côté émouvant des retrouvailles presque 50 ans après. Et surtout la modestie de Nicholas Winton qui n’a jamais voulu se mettre en avant et a toujours travaillé en équipe. Le fait que des personnes aient mis en avant son action héroïque n’est que justice.


Un film utile émouvant et qui a malheureusement encore aujourd’hui un écho.

mercredi, février 21, 2024

le successeur

 

Le nouveau film de Xavier Legrand qui nous avait terrifié en 2018 avec jusqu’à la garde.


Elias Barnes (Marc André Grondin) est un styliste. Il vient de présenter sa première collection à Paris. Après le décès de son père qu’il n’a pas vu depuis des années, il doit rentrer au Québec pour organiser les funérailles. Mais dans la maison de son père il va découvrir l’innommable.


Le scénario est remarquable. Ce n’est que dans les toutes dernières minutes du film que l’on comprend toute la perversité d’un homme. On a bien un petit creux que l’on ne comprend pas bien au milieu du film mais ce passage reste essentiel pour le dénouement.


Quand Elias arrive dans la maison de son père sa découverte est déjà assez glauque mais ce n’est que le début.


La performance de Marc André Grondin est remarquable. Il doit faire passer dans son personnage à la fois de la surprise mais aussi du dégout. Comment réagir face à l’horreur ? Réagit on de manière sensée face à l’innommable ? C’est en çà que le film est intéressant. On peut penser qu’Elias a tenté de protéger le secret de son père mais à mon sens il est terrifié, interloqué.


Un film dont on ne sort pas indemne.


lundi, février 19, 2024

madame web

Le nouveau Marvel signé de la réalisatrice SJ Clarkson.


Cassandra (Dakota Johnson) est une ambulancière. Elle a grandit dans une famille d’accueil sa mère étant morte alors qu’elle recherchait une araignée dans la foret amazonienne. Un jour elle va se rendre compte qu’elle est capable de voir l’avenir. Ceci va lui permettre d’aider 3 adolescentes menacée par Ezekiel Sims (Tahar Rahim)



Le film est construit autour de syncopes temporelles assez intéressantes. Cassandra va vivre et revivre des courtes périodes de sa vie durant lesquelles des personnes autour d’elles sont menacées.


Elle va devoir dans un premier temps comprendre ce qui lui arrive et maitriser son pouvoir. Cette fragilité renforce le côté attachant du personnage de Cassandra. Elle a grandit seule elle est au service des autres et est très discrète.


Madame web reste un film d’action plutôt bien construit. 3 adolescentes vont être menacées par un personnage qui voudra les tuer.


On est dans un Marvel assez réaliste avec des personnages assez communs. Seul Ezekiel peut escalader les bâtiments à main nue et a un costume assez inquiétant.


Malgré son échec commercial aux Etats Unis Madame Web reste un film d’action plutôt efficace et bien construit.


 

jeudi, février 15, 2024

vivants

 

Un film de la réalisatrice du dernier coup de marteau et d’Angèle et Tony Alix Delaporte


Gabrielle (Alice Isaaz) est une jeune femme arrivant à Paris dans l’espoir de trouver un stage dans une rédaction. Au culot elle va intégrer l’équipe de « reporters » un magazine de reportages. On va alors découvrir le fonctionnement de cette rédaction.


C’est un film sur la transmission. Comment un rédacteur en chef chevronné Vincent (Roschdy Zem) va transmettre son savoir à Gabrielle. Elle va faire preuve de curiosité, s’intéresser au montage au matériel mais surtout observer comment travaillent ses collègues.

On aura beaucoup de gros plans sur le visage de Gabrielle comme pour souligner toute la curiosité et l’envie d’apprendre de la jeune femme. Ce procédé est tout à la fois singulier et efficace.


On lira sur les visages de Vincent et de Gabrielle toute la passion pour leur métier. Peut être que d’autres y verront de l’attirance, mais c’est plus surement qu’ils se retrouvent sur les valeurs de leur métier malgré leur différence d’âge.


Et puis on a le fonctionnement d’une rédaction. Elle est composée de vieux routards de l’info souvent fatigués mais passionnés par leur métier. La solidarité à l’intérieur de la rédaction est fort pour des journalistes qui iront jusqu’au bout de leur résistance physique.


L’enjeu sera de savoir comment Gabrielle arrivera à se faire une place dans cette rédaction. Elle devra être preuve de caractère et de culot tout comme ses collègues les plus chevronnés.


mercredi, février 14, 2024

le Molière imaginaire

Le nouveau film de l’auteur et metteur en scène de théâtre Olivier Py


L’action se déroule le soir de la dernière représentation du malade imaginaire le 17 février 1673. Molière (Laurent Lafitte de la comédie française) est malade mais il a décidé de maintenir la représentation, dans l’espoir que le roi puisse y assister. Le film va aller dans les coulisses du théâtre inquiet par l’état de santé de Molière et par l’avenir de la troupe.


Le film vaut uniquement par une photo très acidulée qui donne au film un côté assez pop au film.


L’autre effet de mise en scène ce sont ces moments où Molière s’adresse à la caméra en plan serré ce n’est pas sans rappeler la série House of cards qui avait populariser ce procéder.


Mais ces effets de mise en scènes peinent à porter ou écrasent c’est selon le message du film. Le théâtre et les pièces de Molière étaient une sorte d’exutoire pour le peuple pour rire de la politique et des puissants. Malheureusement on le voit assez peu.

Autre allusion à la construction de Versailles vu comme un théâtre dans lequel le roi aurait le rôle principal.


On y voit un Molière proche des puissants mais se revendiquant du peuple. Un film qui insiste sur le fait qu’un pouvoir doit avoir ses bouffons pour canaliser la critique et le mécontentement.



 

mardi, février 13, 2024

green border

 

Un film de la réalisatrice polonaise Agnieszka Holland prix spécial du jury à la mostra de Venise.


On est à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. Des migrants arrivés en avion en Biélorussie traversent illégalement la frontière polonaise. Ils sont alors renvoyés manu militari en Biélorussie. Les autorités biélorusse elles les renvoyant de la même manière en Pologne. Dans cette situation abjecte des activistes viendront en aide comme ils le peuvent à ces réfugiés.


La dimension documentaire de ce film est très forte. On y voit comment le régime biélorusse fait venir des migrants sur son territoire pour créer le chaos en Pologne. La réponse de la Pologne est également inhumaine en créant une zone interdite au niveau de la frontière.

Même si ces migrants sont des armes bien involontaires du régime biélorusse, la réponse de la Pologne reste inhumaine.


Et puis il y a le travail des humanitaires. Ils ne peuvent pas héberger les migrants, ils ne peuvent pas entrer dans la zone interdite, mais peuvent distribuer des vêtements chauds et de la nourriture. L’enjeu portera sur les demandes d’asile que les migrants sont en droit de déposer mais que l’État polonais refuse d’enregistrer.


Au delà des activistes, les humanitaires sont aussi des citoyens moins radicaux scandalisés par la situation et souvent dans une situation matérielle confortable.


Un film essentiel qui informe sur un des plus gros scandales qui se soient dérouler dans un pays de l’UE.

daaaaaali

 

Le nouveau film de Quentin Dupieux.


Judith (Anais Demoustier) est une jeune journaliste qui va interviewer Dali. L’entretien n’étant pas filmé l’artiste s’en va. Mais Judith aura alors l’idée de faire un film sur Dali. Sauf qu’un rêve interminable viendra perturber ce projet.


Les trouvailles de mise en scène sont assez simples mais terriblement efficaces et inventives. Cette traversée interminable du couloir, ou encore ce rêve qui n’en finit pas.


Quentin Dupieux utilise également à merveille les excentricités de l’artiste. Il n’en fait pas un personnage antipathique mais totalement absurde et drôle. Et le fait qu’il soit interprété par 5 comédiens différents sans que l’on s’en rendre presque compte est un tour de force assez remarquable.


L’utilisation également des retours dans le temps très bien géré. On ne sait plus trop où on en est, on se laisse volontiers aller dans le parti pris de Dupieux. C’est un film d’une rare densité malgré le fait qu’il ne dure qu’1h18.


Tout est particulièrement soigné. Le rêve de Judith quand elle attend Dali dans sa chambre d’hôtel prépare celui du prêtre qui sera le coeur du film. Mais là encore la fin du film viendra remettre en cause ce que Dupieux nous aura proposer dans son film.







mercredi, février 07, 2024

la bete

 

Le nouveau film de Bertand Bonello.


Gabrielle (Lea Seydoux) subit une thérapie génique pour effacer les traumatismes qu’elle aurait subit dans son passé. On va donc retourner dans 2 de ses vies et voir pourquoi elle refuse de s’engager dans la peur de l’irrémédiable.


Le film part d’un postulat intéressant selon lequel les traumatismes familiaux seraient ancrés dans notre ADN.


La transcription à l’écran de ce postulat est lui moins évidente.


A une première époque au XXeme siècle elle est une pianiste qui croise un jeune homme qui l’attire. Mais étant mariée et craignant une catastrophe elle refusera ses avances. Au XXI eme siècle elle sera poursuivie la nuit également par un jeune homme qui refusera lui l’invitation qu’elle lui fera de rentrer dans la maison qu’elle garde.


Bonello veut nous emmener au paroxysme du romantisme à savoir dans deux histoires d’amour qui ne se réaliseront jamais. Cela provoque au mieux un sentiment de frustration pour le spectateur. Mais l’enchainement de ces deux histoires de ces deux films finit par créer de la lassitude.

Le futur dans lequel est censé se passer l’action principale dans laquelle les 2 flash-back sont insérés n’est que peut évoquer. Les traumatismes des vies passées et cette crainte des catastrophes ne sont qu’effleurer laissant trop de places à ces 2 flash-back. En développant plus sa dimension fantastique la bête aurait pu être moins assommant.

lundi, février 05, 2024

captives

Un film d’Arnaud Des Pallieres


Fanni (Mélanie Thierry) est internée dans un asile pour femmes dirigée par Bobotte (Josianne Balasko) La Douane (Marina Fois) 2 femmes qui lui mènent la vie dure. Mais Fanni ne semble pas souffrir de maladie mentale. Elle s’est faite internée pour retrouver sa mère qui se trouverait dans cet asile.


Ce qui est marquant c’est l’arbitraire et l’inhumanité de ces asiles. Les médecins sont très peu présents. Ce sont Bobotte et la douane qui font régner leur loi. Cela ira même jusqu’au plus abjecte, jusqu’aux viols.

Dans ces asiles se côtoient des femmes aux origines modestes et des femmes comme Hersile (Carole Bouquet) que leurs familles veulent faire disparaître. On est loin d’une institution curative. On en est même à se demander si l’état déplorable de ces femmes n’a pas été causée par l’institution elle même. Elle semblent toutes avoir été victimes d’un véritable lavage de cerveau.


Et puis il y a cette quête d’une mère, c’est l’enquête que va mener Fanni. Elle va devoir accéder aux secrets de l’institution et obtenir les bonnes grâces de Bobotte et la douane.

Elle va chercher sa mère dans cette institution sans savoir si elle s’y trouve encore. Le risque sera pour Fanni de ne pas pouvoir s’échapper et retrouver sa vie de l’extérieur.


Un film glacant dans lequel la solidarité entre ces femmes est le seul petit motif d’espoir.


 

samedi, février 03, 2024

sous le vent des Marquises

Un film de Pierre Godeau


Alain (Francois Damiens) est un acteur à qui on vient de détecter un cancer colorectal. Il va alors quitter brusquement un biopic sur la vie de Jacques Brel qu’il est entrain de tourner pour aller sur une île bretonne où vit sa fille Lou (Salome Dewaels) . Mais l’accueil de la jeune fille sera des plus glacial car son père n’a pas été des plus présent.


Ce film pose la question de réaction face à la maladie. Alain ne veut pas se soigner. Mais s’il est allé sur cet ile c’est sûrement pour trouver une raison de le faire.


Ce film pose la question du statut des acteurs. Lou a l’impression que son père lui a été volé. Que s’il a été absent c’était pour ses fans.


Ce qui est touchant c’est l’évolution de cette relation père fille qui va se construire petit à petit. Lou va d’abord être indifférente au retour de son père. Et c’est quand elle apprendra qu’il est malade qu’elle se rapprochera de lui.


L’analogie avec la vie de Jacques Brel court tout au long du film. Il était malade, a lui aussi voulu passer du temps avec sa fille. Mais c’est bien l’histoire de cet acteur Alain qui est racontée dans le film.


Un film émouvant dans lequel Francois Damiens confirme son talent dramatique qu’il avait déjà montré dans notamment « Otez moi d’un doute »


 

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