vendredi, mai 27, 2022

le parfum vert (cannes 2022)

 Nicolas Pariser le réalisateur d’Alice et le maire a eu la chance de faire la clôture de la dernière quinzaine des réalisateurs.


Martin (Vincent Lacoste) a vu le meurtrier d’un de ses amis, assassiné sur scène en pleine représentation. La nuit suivante il est enlevé et conduit au siège d’une mystérieuse organisation. Sauf que son absence va être interprété comme une preuve de culpabilité. Aidé de Claire (Sandrine Kiberlain) rencontré un peu par hasard dans une librairie il va fuir la police tout en essayant de prouver son innocence.


C’est un polar assez efficace mettant en scène deux personnages que rien ne prédestinait à ce genre de mésaventure et assez excentriques. Et en çà leur rencontre va être assez détonante.


Mais derrière le polar et l’enquête assez complexe se cache un film plus politique qui va nous emmener vers une mouvance d’extrême droite qui va essayer de déstabiliser l’Europe. Et c’est quand on quitte la France que ce film prend tout de suite une dimension plus profonde et plus actuelle.


Même si les deux personnages du film apportent beaucoup de légèreté on ressort du parfum vert avec beaucoup de gravité. Et c’est plus la dimension politique que le polar qui fait ici froid dans le dos.








revoir Paris ( cannes 2022)

 un film signé Alice Winocour


Mia (Virgine Effira) devait passer la soirée avec son mari. Mais il a été appelé à l’hôpital où il travaille. Mia ne voulant pas passer la soirée seule va boire un verre dans une brasserie pour travailler sur des traductions. Quand à ce moment là un terroriste fait irruption et tire sur les clients.


Mia est bien sur traumatisée par cette évènement mais paradoxalement elle n’a pas de souvenir de cette soirée. Elle va alors menée une véritable enquête pour savoir ce qui lui est arrivée.

Ce qui est très fort dans ce film est la solidarité dont vont faire preuve les victimes. Mia va se rapprocher de Thomas (Benoit Magimel) plus gravement blessé et qui aura du mal à reste dans des endroits publics clos.

Et on comprendra vite que seuls les personnes qui ont vécus ces traumatismes seront en mesure de comprendre entre eux.

L’autre aspect du film est cette quête de Mia pour retrouver la personne avec qui elle était cachée pendant l’attaque et qui lui a probablement sauvé la vie. Les témoins de ce soir là étant peu nombreuses et pas forcément disposées à parler ceci va compliquer la tâche de la jeune femme. Cette quête va mettre en lumière un héros anonyme qui a du s’enfuir après cet attentat et revoir Paris rend hommage à travers lui à ces héros anonymes qui ont sauvé des vies durant les attaques de 2015.

Revoir Paris est une pure fiction inspirée des attentats de 2015, mais il reste un film extrêmement fort,

un beau matin ( cannes 2022)


 

gods créature ( cannes2022)


 

jeudi, mai 26, 2022

broker (cannes2022)

irokazu Kore-eda a lui aussi déjà obtenu la palme d’or avec une affaire de famille, il a permis à Song Kang-Ho de repartir avec le prix d’interprétation masculine.


Les bonnes étoiles se passe en Corée du Sud et commence par l’abandon d’un nouveau né dans la boite à bébé d’une communauté religieuse. Les vidéos de cette abandon sont effacées et les deux hommes qui ont recueillis le bébé tenteront de le vendre. Mais cela sera sans compter sans la mère qui est revenu chercher son enfant et sur 2 policières bien décidées à mettre fin à ce trafic.


Les bonnes étoiles est un beau road movie dans lequel on va parcourir la Corée du Sud à la rencontre de couples qui pour diverses raison tenteront d’acheter un enfant au marché noir. Song Kang-Ho dans ce personnage de gérant de pressing qui sert de couverture à son trafic est à la fois gauche et attachant. C’est donc une forme d’empathie que l’on a pour cet attelage un peu bancal de trafiquants d’enfants.


Comme dans une affaire de famille Hirokazu Kore-eda va interroger la famille, la famille biologique de l’enfant sera en partie présente avec la mère, mais elle sera complétée par les deux trafiquants, un enfant parti d’un orphelinat et deux policières dont le rôle sera aussi prépondérant.


Bref au fil de ce road movie Hirokazu Kore-eda va créer à ce bébé une famille qui va se complexifier plus le film va avancer.


 

close (cannes 2022)

 Le nouveau film de Lucas Dhont Grand prix du dernier festival de Cannes.


Remi et Leo (Eden Dambrine et Gustave de Waele) sont amis depuis toujours. A leur rentrée dans une nouvelle école leurs camarades pensent qu’ils sont amoureux l’un de l’autre. Cette remarque va alors remettre en cause cette amitié.


C’est un film qui comme girl interroge la sexualité et l’identité d’adolescents même si l’amitié entre Remi et Leo n’est jamais remise en cause. Et c’est du regard des autres que vient le problème. Ils vont transformer une amitié en un sentiment de honte qui ne devrait pas exister.

Comme « un monde » « Close » parle de harcèlement scolaire. La violence n’est pas apparente mais fera des dégâts assez importants. C’est une thématique qui est très présente dans nos sociétés mais encore peu portée à l’écran.


Et puis il y a aussi les parents (Léa Drucker et Emilie Dequenne notamment) Ils seront assez dépourvus au moment où leurs enfants vont rentrer dans l’adolescence. Et ce sont elles qui seront aussi les victimes de ces remarques blessantes des camarades de Léo et Rémi.

Un film très cru comme l’est le cinéma belge sur cet aĝe ingrat et fragile de adolescence où le regard des autres peut briser même les amitiés les plus fortes.


how to save a dead Friend (cannes 2022)


 

le bleu du caftan (cannes 2022)

 Maryam Touzani était en compétition dans la catégorie un certain regard avec le bleu du caftan.

Mina et Youssef (Lubna Assabal et Ayoub Missioui) tiennent une échoppe qui confectionne des

caftans ces habits traditionnels marocains porté par les femmes lors de cérémonies.

Youssef est un des derniers artisans à les confectionner à la main ce qui fait sa renommée. Mais Mina est malade, Youssef va devoir travailler chez lui et laisser le magasin à Halim (Sale Bakri) son

apprenti.

Ce film montre plusieurs histoires d’amour. L’amour d’un artisan pour son métier qu’il tente de transmettre à un apprenti malgré la mécanisation qui menace ce savoir faire.

L’amour d’un homme pour sa femme, un amour à l’épreuve de la maladie. L’attention que Youssef aura pour sa femme est extraordinaire, il fera tout pour l’accompagner au mieux dans ses dernières heures.

Et enfin un amour plus secret, illégal au Maroc de Youssef pour les hommes. Un amour qui se matérialise dans le plus grand secret dans des hammams. Une attirance aussi que Youssef aura pour son apprenti.

Bref un film très émouvant très riche très complexe avec une fin assez extraordinaire qui n’est pas sans rappeler quand ils dorment un des courts métrages de Myriam Touzani présenté à Besançon il

y a quelques années dans le cadre de Lumières d’Afrique.

Un film engagé mettant en valeur des traditions mais qui sait être incroyablement moderne et engagé comme le sont les films de Nabil Ayouch producteur de ce film.


mercredi, mai 25, 2022

Tori et lorika (cannes 2022)


 

About Kim So Hee (cannes 2022)

Deuxième film de la réalisatrice coréenne July Jung et deuxième sélection à Cannes après le très émouvant a girl at my door


Sohee (Kim Se Eun) est une lycéenne qui pour valider son diplôme doit effectuer un stage en entreprise. Elle ira dans un centre d’appel d’une entreprise de télécom. Elle sera soumise à la pression des résultats ce qui ne sera pas sans conséquences.


Ce film est remarquable en trois points.


On y voit d’abord toutes les difficultés de la jeunesse coréenne dans un monde qui va de plus en plus vite et où la concurrence est exacerbée.


C’est aussi une plongée dans le monde de l’entreprise, ses dérives et les conséquences sur la santé de ses employés.


Enfin c’est un film à charge sur un système éducatif à tendance libérale dans lequel l’élève sa réussite et son épanouissement ne sont pas au cœur des priorités.


Tous ces éléments très sociétaux vont alimenter l’enquête d’une policière qui va s’intéresser de prêt à la vie de Sohee.


About Kim SooHee est la preuve de la vitalité et de la diversité du cinéma coréen qui ne se limite pas à de grands blockbuster



 

ashkal (cannes 2022)

 Youssef Chebbi était en sélection à la quinzaine des réalisateurs avec Ashkal. L’action se déroule dans les jardins de Carthage, un quartier de Tunis dont la construction a été stoppée par les printemps arabe. Le cadre de ce film est donc un vaste ensemble de plateaux d’immeubles.

Des cadavres de personnes brûlées y sont retrouvées. Fatma (Fatma Oussaifi) est chargée de l’enquête. Mais elle sera un peu mise sur la touche le temps que la commission sur la corruption dans la police statue sur les plaintes qu’elle a déposée. Ceci ne l’empêchera pas de mener l’enquête sur ces immolations.

Ce film est incroyablement complexe. On a d’abord un polar avec ces immolations. Est ce que ce sont de jeunes gens qui s’immolent volontairement exprimant leur désespoir face à une société sclérosée dans laquelle la jeunesse à peu d’avenir, ou s’agit il l’œuvre d’un tueur en série.

On a ces immeubles qui sont le symbole d’un printemps arable d’une révolte d’une partie de la population contre des élites. Le printemps de Carthage étant le symbole d’un quartier destiné à des populations aisées et peut être corrompues.

Et puis en filigrane on a une commission d’enquête sur la corruption dans la police dont les travaux pourraient être arrêtés par ces meurtres au non d’un pseudo lutte contre le terrorisme.

Enfin on pourrait également voir dans Ashkal un film fantastique.

Bref plus qu’un simple polar avec une vraie révélation en la personne de Fatma Oussaifi

Domingo y la niebla (cannes 2022)


 

mardi, mai 24, 2022

la jauria (cannes 2022)


 

the silent twin (cannes 2022)


 

godland (cannes 2022)

 Hlynur Palmason avait déjà présenté un de ses films un jour si blanc à la semaine de la critique. Il était cette année en sélection dans la compétition un certain regard.


On est la fin du XIXeme siècle et un prêtre danois décide de traverser l’Islande pour rejoindre une paroisse d’un port dont l’église est en construction. Au lieu de prendre le bateau il traversera l’Islande pour notamment prendre des photos au péril de ses compagnons de route. Une fois arriver dans sa nouvelle paroisse, l’accueil sera plus que glacial.


Cette fresque de plus de 2h20, se décompose clairement en deux temps. On a d’abord cette traversée épique de l’Islande avec des paysages inhospitaliés et ce jeune prêtre qui n’a clairement pas l’entraînement pour ce voyage. Son irresponsabilité lui fera se concentrer sur ses photos alors que la vie de ses camarades d’expéditions et la sienne seront en jeu.


Puis vient cette arrivée difficile dans cette paroisse où il apparaîtra clairement comme l’étranger. Son attirance supposée pour une des filles de la famille qui l’a accueilli n’arrangera rien.


Il fera encore une fois preuve d’arrogance en refusant de célébrer un mariage au prétexte que les travaux de l’église ne sont pas tout à fait terminés.


Le fil rouge de ce film est la photographie. Les appareils étaient très encombrants et difficilement transportables. Cette modernité tranche avec des communautés encore assez isolées. Film tiré d’une histoire vraie dont quelques clichés sont les témoins.


Un film assez austère assez âpre sur évangélisation d’une des terres les plus reculées d’Europe.




the dam(cannes 2022)


 

lundi, mai 23, 2022

Crimes of the future (cannes 2022)

 A 79 ans David Cronenberg était de retour à Cannes avec un film d’anticipation tout à fait troublant .


Tenser (Vigo Mortensen) fait pousser en lui de nouveaux organes. Caprice (Lea Saydoux) est elle chargée de les prélever de Tenser lors de spectacles. Avant cela ils doivent les faire répertorier auprès d’un bureau non encore officiel.


Le film pose un postulat tout à fait singulier selon lequel la chirurgie et les autopsies seraient des spectacles et va même jusqu’à ériger la chirurgie comme une nouvelle source de plaisir.


Vous en conviendrez c’est tout à fait troublant surtout que le film ce déroule dans un avenir plus ou moins cataclysmique dans lequel l’espèce humaine aurait évoluer au point qu’une partie d’entre elle serait capable de digérer du plastique.


La scène d’infanticide au début du film en serait presque supportable si l’on comprend la volonté de la mère de ne pas vouloir laisser vivre une partie de l’espèce humaine capable de digérer du plastique.


Ce film très noir, très dur est servi par une photo à la fois très acidulée et très sombre renforçant ainsi les côtés inquiétants et futuristes du film.


Même s’il n’est pas au palmarès Crimes du futur reste un film d’anticipation dérangeant mais pas dénué d’intérêt sur une société en pleine dérive.

heojil kyolshim (cannes 2022)

Park Chan-Wook était de retour à Cannes après le très remarqué Mademoiselle.


Tout commence quand un alpiniste est retrouvé mort au pied d’une falaise après une impressionnante chute. Sa femme Song Seo Rae (Tang Wei) est en pleure. Le policier chargé de l’enquête (Park Hae-il ) va fouiller son passé et découvrir qu’elle est recherchée en Chine pour avoir euthanaisiée une de ses patientes. Plus troublant il va découvrir qu’elle n’était pas avec une de ses patientes au moment de la chute de son mari. Une relation trouble va alors se nouer entre ce policier et celle qui va devenir suspecte.


C’est un polar assez complexe et un film assez dense. On a peu de moments faibles durant les 2h18 de ce film.


On a d’abord une situation qui paraît assez clair avec un suicide ou un accident et une veuve remplie de chagrin. Et puis des petits détails vont venir gripper cette petite mécanique bien huilée.


Et puis au polar va venir se superposer une romance, une attirance entre 2 personnages assez troubles.


On est pas dans la tradition des grands polars coréens à grand spectacle on est plus dans une dimension psychologique. A t’on affaire réellement à une veuve eppleurée, à une tueuse en série ou simplement à une femme qui veut refaire sa vie avec le policier chargé de l’enquête sur la mort de son mari, toutes les options restent ouvertes.


Enfin on a deux aspects plus politique avec ce personnage trouble qui est forcément chinoise et cette question de la fin de vie avec cette aide soignante aux pratiques assez troubles.



 

Don Juan ( cannes 2022)

La comédie musicale signée Serge Bozon avec l’acteur belfortain Tahar Rahim et Virginie Effira.


Laurent doit épouser Julie, mais Julie n’est jamais venue à la mairie. Laurent lui part dans l’Ouest de la France jouer Don Juan. Sa partenaire ayant abandonné les répétitions, le metteur en scène fait appel à Julie pour la remplacer. Les deux amants vont se retrouver, vivre une nouvelle idylle mais cette nouvelle histoire sera t’elle plus solide que la précédente, c’est tout l’enjeu du film.


La comédie musicale semble un genre un peu désuet dans le cinéma mais ici les passages chantés passent plutôt bien et s’intègrent assez bien à l’histoire.


Le duo que forment Virginie Effira et Tahar Rahim lui fonctionne plutôt bien.


Julie elle aurait pu avoir le mauvais rôle, on aurait pu la détester pour ne pas être venu à son mariage sans prévenir son fiancé. Mais la fin de cet relation, la fin de cet amour semble inéluctable. Et c’est peut être çà ce qui semble infuser tout au long du film. On a du mal à en vouloir au personnage de Julie. Et les deux amants apparaissent comme des victimes d’une relation qui est vouée à se terminer.


Néanmoins on croit à cette nouvelle histoire, à cet amour qui renait.


A noter une apparition d’Alain Chamfort.


L’univers de Serge Bozon, lui est moins clivant moins radical que dans Mme Hyde par exemple ce qui permet une ouverture à de nouveaux publics dont je fais parti.



 

novembre (cannes 2022)

 Novembre est le nouveau film de Cédric Gimenez suit la sous direction anti terroriste au moment des attentats de Paris et la traque des terroristes dans les 5 jours qui ont suivi les attentats des terrasses et du stade de France.


Tout commence lors d’une nuit relativement calme. Dès les premières fusillades, la sous direction anti terroriste va devenir une vraie fourmilière. Des informations vont être traitées, des vérifications opérées que ce soit sur le terrain ou sur Internet. Et en çà Novembre est presque une sorte de documentaire.


Et puis il y aura le grain de sable dans cette mécanique bien huilée. C’est Inès (Anais Demoustier) qui va prendre un certain nombre d’initiative qui s’avéreront à la fois risquées et utiles.


Et c’est à ce moment là que le film va prendre une autre dimension en posant la question de la protection des témoins qui sont très exposés quand il s’agit de terrorisme. Samia (Lyna Khoudri) va collaborer avec Inès pour remonter jusqu’aux terroristes. Mais sa protection en aval ne sera pas si évidente que cela.


Même si le renseignement électronique a pris une part importante, l’humain et la recherche de témoins clés reste essentielles.


Un thriller quasi documentaire sur les attentats de Novembre 2015 qui sortira début octobre au cinéma quelques mois seulement après la fin du procès. A noter enfin un casting exceptionnel avec notamment Jean Dujardin, Sandrine Kiberlain, Jérémie Renier ou encore Cédric Kahn.

dimanche, mai 22, 2022

dérive des continents au sud (cannes 2022)

Le réalisateur suisse Lionel Baier était de retour à la quinzaine des réalisateurs avec la dérive des

continents au sud après les particules.


Nathalie (Isabelle Carré) travaille pour l’Union européenne dans le domaine de l’immigration. Elle

doit organiser un déplacement du président Macron et de la Chancelière Merkel en Italie. Dans ce

camp que les 2 chefs d’État doivent visiter elle retrouve son fils Albert (Théodore Pellerin) qu’elle

n’a pas vu depuis des années. Elle retrouvera également Ute (Ursina Lardi) une de ses anciennes

amantes. Ce sera l’occasion pur Nathalie de remettre un peu d’ordre dans sa vie.


Le film est complexe, on y parle immigration et cet écart qu’il peut y avoir entre les discours

politiques et la réalité du terrain.


Et puis on a ce personnage de Nathalie assez complexe. Elle a fait ce choix de privilégier sa carrière

par rapport à sa vie familiale provoquant la colère de son fils.


Mais cette colère n’est elle pas due au choix de sa mère de vivre avec une femme et d’abandonner

la famille qu’elle avait crée. Même si ce n’est jamais dit c’est une possibilité.


Ceci va donner un film complexe, dense et surtout dans lequel les rancoeurs vont remonter à la

surface.


 

nos cérémonies ( cannes 2022)


 

retour à Séoul (cannes 2022)

Un film de Davy Chou qui fut présenté dans la sélection un certain regard du dernier festival de Cannes.


Freddi (Park Ji Min) avait prévu d’aller passer des vacances au Japon. Mais sur un coup de tête et sans en parler à personne elle décide d’aller en Corée du Sud, pays dans lequel elle est née après avoir été adoptée.


C’est un film poignant sur la quête des origines. Le but premier de Freddi était de découvrir ce pays cette culture sud coréenne. Puis elle va ressentir le besoin de retrouver sa famille biologique. C’est à ce moment là qu’on va mesurer le fossé culturel entre la femme qu’elle est devenue et cette famille marquée par les traditions. Freddi avait besoin de voir sa famille biologique, une famille qui ne correspondait pas à la femme qu’elle est devenue.


Et c’est l’autre côté intéressant du film, ce très beau portrait de femme. Une femme libre, indépendante, magnifiquement campé par Park Ji Min. On va avoir une sorte d’adéquation entre une femme et un pays. Et c’est en venant chercher une famille biologique que Freddie s’est trouvée elle même et à trouver un pays dans lequel elle s’épanouit.


Une très belle réussite que ce retour à Séoul.


 

chronique d'une laison passagère (cannes 2022)

Le nouveau film d’Emmanuel Mouret qui était présenté dans la section Cannes Première.


Charlotte et Simon (Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne) ont eu un coup de foudre l’un pour l’autre, sauf que Charlotte n’aime pas les élans romantiques et Simon est marié et ne veut pas quitter sa femme. Chaque rendez vous de ce couple illégitime sera peut être le dernier ce qui va donner un peu de sel à cette relation.


Comme tous les films d’Emmanuel Mouret, ce film est très verbeux. Beaucoup de discours sur l’amour. Mais comme à chaque fois ce qui sera parfait pour de beaux discours sera en pratique plus difficile à mettre en place sur le long terme.


Et c’est une troisième personne Louise (Georgia Scalliet ) qui va venir enrayer cette idylle entre 2 personnages qui se sont promis de se quitter très vite mais qui n’y sont pas parvenus.


On reste néanmoins dans une sorte de conte, une utopie très germano pratine on a du mal à pouvoir s’identifier à ces personnages.


Sandrine Kiberlain interprète un personnage très aérien, très libre.


Le personnage de Vincent Macaigne est lui plus gauche plus emprunté. Il se fait emporté par la fraîcheur de sa partenaire. Il semble plus calculateur et conscient des conséquences de son aventure.


 

samedi, mai 21, 2022

aftersun (cannes 2022)

1er film de Charlotte Wells, mention spéciale de la caméra d’or du dernier festival de Cannes, prix french touch de la semaine de la critique et grand prix et prix de la critique du festival de Deauville.


Sophie et son père Callum (Frankie Corio et Paul Mescal) passent quelques jours de vacances dans un club de vacances en Turquie. Ce sont des moments que l’on devine rares, et ils en profitent tant qu’ils le peuvent, à la piscine, au karaoké ou autour d’une table de billard. Mais Sophie commence à avoir l’âge de mener sa propre vie.


C’est un très beau film sur la parentalité où le film va explorer le lien père fille. Le film n’explicite pas les raisons pour lesquels ils ne semblent pas se voir régulièrement.


Le caméscope permet aussi de matérialiser ces moments et de faire le lien avec l’époque contemporaine. Ces quelques flashforward, sont assez originaux et permettent au spectateur de ressentir une certaine nostalgie de quelques moments clés de moments heureux de notre enfance dont on se souviendra toute une vie.


Le pourquoi de la résurgence de ces souvenirs est explicité à la fin du film et fait référence à des moments tendre et charnière dans la vie de Sophie.


Un film tendre sur la parentalité où il ne se passe pas forcément grand-chose mais duquel transpire des émotions.


 

tout le monde aime Jeanne (cannes 2022)

 2eme long métrage de Céline Devaux qui était présenté en séance spéciale à la semaine de la critique.


Jeanne (Blanche Gardin) suite à l’échec retentissant d’un de ses projets est ruinée. Pour s’en sortir elle doit aller au Portugal vendre l’appartement de ses parents. Ce voyage au Portugal sera pour elle une occasion de prendre un peu de recul. Dans l’avion elle va rencontrer Jean (Laurent Lafitte) un opportuniste tout aussi déprimé que Jeanne. Mais lui semble assez indifférents aux aléas de la vie.


Blanche Gardin dans un personnage de femme dépressive, c’est quelque chose de très classique. Et ce n’est pas son personnage et son histoire qui vont être intéressante.


Le côté original de ce film réside dans cette voix off, une sorte de conscience de Jeanne qui va rythmé le film. C’est plutôt bien vu et original. Sur 1h35 c’est un procédé qui est assez efficace.


Et puis il y a bien sur cette rencontre entre 2 dépressifs assez différents. Jeanne elle est anxieuse Jean lui se laisse porter assez négligemment par la vie. Cette opposition de style fonctionne assez bien, jusque sur la scène du Miramar en mai dernier lors de la 1ere du film.


Un film plus tendre que drôle dans lequel on a de l’empathie pour les personnages. A noter la performance de Maxence Tual qui joue le frère de Jeanne et qui crève l’écran dans la série platonique sur OCS.

triangle of sadness (cannes 2022)

Ruben Östlund a obtenu sa deuxième palme d’or après the square. Sans filtre est un film en 3 temps. On suit d’abord le quotidien d’une influenceuse Yaya (Charlbi Dean Kriek) qui est infecte avec son petit ami Carl (Harris Dickinson) qui lui sert également d’assistant. Le jeune couple est invité à participer à une croisière pour riches dont elle devra faire la promotion. Mais une tempête tout à fait épique va remettre à plat toute l’échelle sociale.


Le point marquant de ce film est cette tempête qui survient pendant le dîner du capitaine. La sophistication des menus tranche avec le chaos engendré par la tempête. Le capitaine jusque là invisible et ivre s’avérera très drôle et politiquement incorrect.


C’est le dernier tiers du film sur une île déserte qui aura le plus de sens avec le retour à de vraies valeurs, celles mobilisées quand il s’agit de survie. C’est à ce moment là que l’on va découvrir la vraie nature de la relation entre Yaya et Carl.


Ce film est long 2h30 mais son découpage en trois parties apporte 2 respirations plutôt bien venues et cette scène de naufrage en préambule de la conclusion du film vient rebooster l’attention du spectateur.


 

la nuit du 12 (cannes 2022)

Dominik Moll le réalisateur du très remarqué seules les bêtes était invité de la section Cannes Première avec son nouveau film la nuit du 12 qui sort aujourd’hui.


On est dans les Alpes et la police judiciaire de Grenoble est appelée pour enquêter sur le meurtre de Clara qui a été brûlée vive alors qu’elle rentrait chez elle. L’enquête est confiée à Yohan (Bastien Bouillon) tout juste promu chef de groupe.


Ce qui est marquant c’est le caractère féministe de ce film. Les enquêteurs vont non pas ouvertement mais de manière insidieuse remettre en cause le comportement de Clara qui n’est juste que celui d’une jeune fille de son âge. Ils vont interroger un à un ses anciens petits amis. Mais comme le dit une de ses amis dans le film le problème n’est pas dans la vie personnelle de Clara mais dans le fait qu’elle a été brûlée vive.


L’autre point intéressant est la manière dont Dominik Moll arrive à entretenir le mystère. Il ne se passe pas vraiment grand-chose dans la nuit du 12 mais ce film est passionnant et d’une rare intensité.


A noter l’interprétation remarquable de Boullie Laners, ce flic un peu de la vieille école, bouleversé par une rupture et hyper impulsif. Son caractère assez bourru et peu ouvert tranche avec une jeunesse sans complexe.


C’est aussi un des points intéressant ce portrait d’une jeunesse de zones pavillonnaire ou rurale un peu en marge de la société.


Un film à la fois atypique et passionnant qu’est la nuit du 12 de Dominik Moll à découvrir aujourd’hui au cinéma.



 

vendredi, mai 20, 2022

dalva (cannes 2022)

Dalva est le premier film de la réalisatrice belge Emmanuelle Nicot présenté à la semaine de la critique.


Dalva (Zelda Samson) est une jeune fille qui arrive un soir dans un centre pour jeune mineurs. Elle ne comprend pas ce qu’elle y fait. Elle demande à voir son père. Ce dernier est en garde à vue, il est soupçonné d’inceste sur sa fille.

Dalva va nous montrer comment cette jeune fille va prendre conscience qu’elle est une victime et une jeune fille et non une femme.


C’est au contact de ses camarades du centre et surtout de sa camarade de centre que Dalva va enfin devenir une jeune fille de son âge.


Dans ce centre personne ne va la juger car tous ces enfants sont dans des situations difficiles, c’est plutôt dans son école face à des enfants sans problème que des tensions vont apparaître.


Même si le film est relativement court, il va prendre le temps de montrer cette évolution dans l’attitude de la jeune fille.


Ce qui est révoltant c’est la manière dont le père de Dalva a isolé sa fille de sa mère et l’a convaincu qu’elle était amoureuse de lui.


Un film poignant donc où cette jeune actrice Zelda Samson est remarquable dans un rôle de jeune fille à la fois révoltée et sous emprise. Il faudra attendre le 22 mars prochain pour découvrir Dalva sur vos écrans.



 

gouttes d'or (cannes 2022)


Le nouveau film de Clément Cogitore le réalisateur du très remarqué ni le ciel ni la Terre.


Nous sommes dans le quartier de la goutte d’or à Paris. Ramses (Karim Leklou) est un mage. Il rentre en communication avec les personnes disparues. Pour cela il arnaque ses clients tout en les rassurant. Mais l’irruption d’un groupe de jeunes délinquants chez lui va modifier sa vie.


On a affaire dans ce film à deux délinquances bien différentes qui vont ce rencontrer. Celle des mages qui vont profiter de la vulnérabilité des gens. Et celle de ces jeunes mineurs qui vivent de cambriolages et de trafics en tout genre.


Ramses va craindre la violence physique de ces jeunes mais eux vont avoir besoin de Ramses pour retrouver leur ami et ils vont craindre la malédiction que Ramses leur promet.


C’est un rapport de force assez subtil assez changeant dans une réalité sociale très crue.


On a affaire à une économie souterraine à une économie de la débrouille où la concurrence est assez féroce que ce soit chez les mages ou dans le trafic de drogue.


Karim Leklou quand il était venu présenter ce film à la semaine de la critique à Cannes avait loué le talent de ces jeunes acteurs qui découvraient le cinéma. Un film entre polar et mysticisme.




 

plan 75 (cannes 2022)

hie Hayakawa pour son premier film a eu les honneurs de la sélection un certain regard et a remporté le mention spéciale.


Plan 75 suit des personnes âgées de plus de 75 ans ayant choisi de recevoir une allocation de l’État afin de mettre fin à leurs jours. Ils sont suivis par des organismes spécialisés qui assurent un suivi psychologique de leurs derniers jours de vie.


On va suivre à la fois les équipes en charge de ce suivi et quelques personnes âgées ayant choisi de suivre ce programme. Le lien entre les 2 se fera par un membre de cette équipe qui va découvrir que son oncle veut bénéficier de ce programme.


Ce qui est dérangeant est que ces personnes âgées se voient comme une charge pour la société. Seul un groupe de dames verra leur mort après une dernière grand fête, mais dans la plupart des cas on a affaire à des personnes isolées. Et c’est peut être çà que veut montrer ce film, la solitude dans laquelle peuvent se trouver des personnes âgées.


Mais ce film est très dérangeant et tout à fait perturbant sachant que l’on a affaire à des personnes autonomes et sans pathologie invalidante.


Plan 75 nous demande de nous défaire de notre vision occidentale et s’avère ouvertement provocateur pour traiter d’un des sujets les plus tabous de nos sociétés.


 

Hunt ( cannes2022)


 

the woodcutter story (cannes 2022)


 

jeudi, mai 19, 2022

armageddon Time (cannes 2022)

Le nouveau film de James Gray qui fut présenté à Cannes.

Paul (Banks Repeta) est un jeune garçon faisant sa rentrée en 6eme. Il se lie d’amitié avec Johny Davis (Jaylin Webb). Paul est blanc d’une famille riche et veut devenir dessinateur. Johny lui est orphelin, redoublant et poursuivi par les services sociaux. Cette amitié pas si évidente que çà dans l’Amérique des années 1980 résistera à bien des épreuves.


A travers une banale histoire d’amitié entre 2 enfants ce film met en lumière et dénonce 2 types de discriminations. Une discrimination envers les juifs. Le père de Paul en est particulièrement victime et il va tout faire pour que ses enfants aillent dans les meilleures écoles qui sont aussi les plus chères. Ecole dirigée par le père de Donald Trump qui est l’archétype du mâle blanc de plus de 50 ans.

Et puis cette discrimination envers les afro américains. Johnny vit avec sa grand-mère et à a peine plus de 10 ans va devoir se débrouiller presque tout seul.


C’est un portrait assez amer de l’Amérique des années 1980 assez auto biographique que dresse James Gray. La lueur d’espoir étant ces deux enfants qui sont relativement turbulent et plein de vie, preuve s’il en est que les discriminations sont une pure invention sociale.



 

tirailleurs (cannes2022)

Tirailleurs est un film réalisé par Mathieu Vadepied (directeur artistique sur Intouchables

notamment) et produit par Omar Sy. Il fut présenté dans la section Cannes Première du festival de Cannes.

Ce film est une double relation père fils. D’abord Thierno (Allasane Diong) engagé de force dans l’armée française et accompagné de son père (Omar Sy) qui voudra absolument le protéger. Et puis celle ce ce jeune lieutenant (Jonas Bloquet) qui voudra briller aux yeux de son général de père.

C’est surtout une des premières fois où l’on voit à l’écran ces véritables rafles dans villagessénégalais, rafles de l’armée française pour recruter des soldats. A cette violence viendra bientôt s’ajouter la violence des tranchées. Ces longues heures d’attentes et ces assauts souvent vains qui feront beaucoup de morts.

Le plus frappant c’est toute cette propagande des officiers pour faire tenir leurs troupes. Thierno et le jeune lieutenant vont y croire, ils vont être comme obnubilés par ces discours mettant en jeu leur

propre vie.

Thierno va se sentir comme habiter par la guerre. Il refusera l’aide de son père qui voudra qu’il travaille à la cantine ou qu’il tente de s’évader en se mêlant aux cadavres des soldats morts au front.

Un film sur les horreurs de la première guerre mondiale, un film sur des relations pères fils, mais surtout un film qui montre comment l’armée française a enrôler des force de jeunes soldats africains et comment elle les a galvaniser avec sa propagande.


 

harka (cannes2022)


 

top gun Maverick (cannes 2022)

36 ans après le premier Top Gun, Joseph Kosinski signe un nouvel opus du film culte.


Maverick (Tom Cruse) est pilote d’essai, mais il est menacé par les avions sans pilotes. Après avoir encore désobéi il est affecté de nouveau dans le programme top gun. Il devra former de jeunes pilotes à une mission particulièrement délicate. Son retour fera émerger chez Maverick des souvenirs plus ou moins douloureux.


On pouvait craindre que la suite ne soit pas au niveau de l’original, mais ce n’est pas le cas. Les scènes d’actions sont à couper le souffle que ce soit au début avec ce vol d’essai ou dans les vols à basse altitude en territoire ennemi. On a vraiment par moment d’être dans le cockpit de l’avion, notamment dans ces scènes où ils doivent remonter à pic subissant une pression considérable.


Top gun maverick n’est pas qu’un film d’action, on aura une histoire d’amour, une bande de stars du pilotages qui vont devenir une équipe et des souvenirs d’un temps ancien qui vont refaire surface. On a notamment cette rancoeur d’un pilote dont Maverick a retardé la carrière. Il assumera cette responsabilité, alors qu’il n’a fait que répondre à la demande du père de ce pilote avec qui il a lui même volé.


L’amalgame entre ces scènes d’actions et ces moments plus sensibles est parfaitement réalisé ce qui fait qu’on ne voit quasiment pas passé ces plus de 2h de film.



 

mercredi, mai 18, 2022

mardi, mai 17, 2022

coupez (cannes 2022)

 Michel Hazanavicius a fait l’ouverture du festival de Cannes avec Coupez.


Tout commence par un film de Zombie. On est clairement dans la série B. On a beaucoup de peine à comprendre là où le réalisateur veut nous emmener. Mais c’est quand on va aller dans l’envers du décors de ce film qu’on va enfin tout comprendre et c’est à ce moment là que le film va prendre de l’ampleur et être tout à fait intéressant.


Ce qui est particulièrement intéressant c’est de voir que le plan séquence tourné en direct ne s’est pas du tout passé comme prévu. On est dans un comique de situation particulièrement efficace.


L’autre point fort du film c’est cet amalgame entre acteurs confirmés et jeunes talents du cinéma français. Romain Duris, Bérénice Béjo ou encore Grégory Gadebois sont parfaits mais des acteurs comme Luàna Bajrami, Sébastien Chassaigne, Finnegan Olfield Raphael Quenard Jean Pascal Zadi ou encore Agnes Hurstel tirent aussi leur épingle du jeu.


Et puis coupez envoie un beau message également, on y parle de solidarité, d’entraide et d’adaptabilité. On y parle aussi de transmission entre un réalisateur et sa fille qui rêve d’embrasser le même métier.


Effectivement on est désarçonné par la première partie du film mais au final coupez est un film qui fait du bien.


mercredi, mai 11, 2022

dimanche, mai 08, 2022

jeudi, mai 05, 2022

les passagers de la nuit

Un film de Mikhaël Hers (Amanda sur les attentats de 2015) inspiré d’une émission de radio de France Inter Les choses de la nuit présentée par Jean-Charles Aschero.


Ce film est d’abord une chronique des années 1980. Elisabeth (Charlotte Gainsbourg) vit maintenant seule avec ses deux enfants Mathias et Judith (Quito Ryan Richter et Meghan Northam). Dans l’émission de radio pour laquelle elle est standardiste elle rencontre Talulah (Noe Abita) une jeune fille de 18 ans partie de chez elle qui vit dans des hôtels ou des squatts. Elle va alors lui proposer de venir chez elle ce qui va modifier un peu les habitudes de la famille.


C’est d’abord une chronique sur les années 1980. La liberté des 2 enfants d’Élisabeth semble aujourd’hui anachronique. Judith s’engage en politique alors que Mathias veut devenir poète. Talulah elle veut devenir actrice et travaille comme ouvreuse dans un cinéma. Le bonheur de cette famille un peu atypique semble plus importante que la réussite professionnelle et pécuniaire.


Autre aspect marquant c’est le courage d’Elisabeth qui a vaincu un cancer du sein, dont le mari est parti et qui va trouver du travail tout en accueillant cette jeune fille qu’elle ne connaissait pas. Cette force de caractère d’Elisabeth traverse le film et lui donne énormément d’humanité.


Mikhaël Hers en fait peut être un peu trop avec cette image granuleuse qui est censée nous plonger dans les années 1980, mais c’est un très beau film que ces passagers de la nuit avec une très grande Charlotte Gainsbourg.


 

hit the road

 Panah Panai signe un premier film en forme de road movie vers l’exil.


Une famille, la mère (Pantea Panahiha) le père (Hassan Madjooni) un enfant insupportable (Rayan Sarlak) et son grand frère (Amin Simiar) sont sur la route. Ce film montre d’abord des chamailleries assez classiques. Un enfant qui ne veut pas lacher son téléphone portable, un père avec une jambe dans le plâtre et une mère qui essaie de gérer au mieux les choses. Seul le conducteur le grand frère est inquiet.


Le but de ce voyage sera de rencontrer un passeur qui devra emmener le grand frère probablement à l’étranger. Comme si l’agitation dans cette famille cachait une situation plus grave.


La force du film réside dans sa mise en scène assez inventive. On est d’abord dans une voiture puis dans un village isolé ce qui implique de trouver des astuces de mise en scène.


L’autre axe du film c’est cet exil. Les derniers moments d’une famille réunie. La cause de l’exil en elle même est survolée c’est une histoire de divorce il me semble. Mais l’important ce sont ces derniers moments en famille avec un petit frère qui ne semble pas mesurer ce qui se passe, une mère inquiète et un beau père plus préoccupé par sa jambe.


Le résultat est assez foutraque peut être le résultat de cet exil forcé sur le fonctionnement d’une cellule familialle.





dimanche, mai 01, 2022

tenor

Un film de Claude Zidi Junior qui rappelle au bout des doigts film dans lequel un pianiste amateur avait été recruté par le conservatoire pour passer des auditions prestigieuses.


Ici pas de piano on est dans le chant. Antoine (MB 14 ancien candidat de the voice) en parallèle de son BTS comptabilité travaille dans une enseigne de livraison de sushi. Lors d’une livraison à l’opéra de Paris, il se fait remarquer par Mademoiselle Loizeau (Michèle Laroque) qui fera tout pour qu’Antoine intègre sa classe ce qui ne sera pas sans poser de problèmes.


Comme dans au bout des doigts comme dans intouchable le personnage principal, Antoine, ne se sentira pas à sa place ni à l’Opéra ni dans sa banlieue. En essayant de s’intégrer dans un nouveau monde il va se sentir exclu de chez lui.


Dans sa volonté de raconter une belle histoire, ce film a une fâcheuse tendance à en faire trop et c’est peut être là que çà pose problème. A vouloir trop émouvoir le film n’hésite pas à tirer toutes les ficelles du mélo, la maladie, le frère qui se sacrifie en faisant des combats clandestins, l’histoire d’amour à la Roméo et Juliette et j’en passe.


Le biais de ce film est qu’il serait une sorte d’alibis, de contre exemple qui viendrait à contre exemple d’une réalité d’une société inégalitaire. Ce qui est peut être gênant est de faire un film tire larme sur ce type de sujet des inégalités qui traversent la société française.



 

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