mercredi, septembre 09, 2020

la daronne


 

Jean Paul Salomé n’offre pas à Isabelle Huppert qu’un rôle mais presque un film tant son personnage de Patience Portefeux est omniprésent.


Patience est traductrice. Elle travaille notamment pour la police. Dans ce cadre elle a rencontré Philippe (Hippolythe Girardot) un commandant de la brigade des stups. Ils doivent mettre fin à un trafique de drogue dans lequel est impliqué le fils de l’aide soignante qui s’occupe de la mère de Patience (Farida Ouachani). Et pour la protéger et pour payer l’epahd de sa mère Patience va se transformer en dealeuse.


On a tout de suite de l’empathie pour le personnage de Patience. Elle trafique pour arrondir ses fins de mois et s’occuper de sa mère et de ses filles. Elle doit aussi se sortir d’une situation difficile dans laquelle la plongé son défunt mari.


Sa relation avec Philippe est assez cocasse puisqu’elle se transforme en agent double infiltré dans les services de police en faisant preuve d’une sérénité et d’un calme remarquable.


Le scénario lui est assez bien construit. Jean Paul Salomé va placer un certain nombre de petits indices ou des éléments qui paraissent d’abord anodins mais qui vont se révéler important plus le film va avancer. Et le personnage de Patience va toujours savoir s’adapter à la situation et exploiter les opportunités qui se présentent à elles.


Isabelle Huppert est parfaite dans ce rôle, incarnant à la fois une femme amoureuse, une traductrice, une dealeuse, une voisine ainsi qu’une mère et une fille aimante.


Il a été reproché à ce film d’enchaîner les clichés sur les dealeurs maghrébins et les mafieux chinois. Mais il semble difficile d’accuser ce film de tous ces maux, tant tous les personnages sont attachants et provoquent de l’empathie.


Une belle comédie signée Jean Paul Salomé, l’essentiel étant de passer un bon moment dans les salles obscures.

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