Regis
Roinsard nous emmène dans le monde très particulier de l’édition
dans lequel il inscrit un thriller longtemps insipide.
Eric
Angstrom est l’éditeur de Dedalus, un succès planétaire de
l’édition. Pour le 3ème tome il souhaite une sortie mondiale.
Pour cela il réunit des traducteurs dans un château dans le but
d’éviter les fuites. Mais il va vite être victime d’un chantage
qui va mettre en péril sa société d’édition.
Le
film est d’abord le portrait de cet éditeur, cynique, paranoïaque
et imbu de lui même. Ce personnage est remarquablement interprété
par Lambert Wilson. Il ira même jusqu’à priver de liberté des
traducteurs pendant un mois dans le seul but d’éviter des fuites
et ainsi protéger son investissement.
On a
ensuite une équipe de traducteurs, dont certains sont fans de la
série de livres mais d’autres sont uniquement là pour gagner leur
vie. Jusqu’où sont ils prêts à aller, à quelles libertés sont
ils prêts à renoncer contractuellement pour pouvoir travailler. En
çà le film pose des questions assez intéressantes.
Pendant
les trois quarts du film Regis Roinsard installe donc une ambiance au
risque de nous lasser.
Et
puis tout va très vite dans la dernière demi heure du film, mais je
n’en dirais pas grand-chose car on ne raconte pas la fin des films
dans cette émission. On a enfin donc des rebondissements, des
fausses pistes et même un peu d’action qui nous sortent de la
torpeur dans laquelle le début du film nous a presque noyé.
Même
si on a une belle brochette d’acteurs (Sara Giraudeau, Sidse
Babett Knudsen : borgen, Lambert Wilson) le film reste
assez terne.