Premier
film de Jessica Palud, présenté à la Mostra de Venise en
septembre dernier. On part en Ardèche dans une ferme que tenait
Michel (Patrick D’Assumcao). Sa femme (Hélène Vincent) est sur le
point de mourir. Thomas son fils (Niels Schneider) revient du Canada
pour dire au revoir à sa mère.
Il
fait la connaissance de sa belle sœur Mona (Adele Exarchopoulos) et
de son neveu Alex.
Les
retrouvailles entre Michel et son fils elles sont glaciales. Thomas
est parti vivre au Canada alors que son frère lui a décidé de
rester aider son père à la ferme et en est mort.
C’est
d’abord un film sur le deuil, où un homme est sur le point de
perdre sa femme. On va ensuite comprendre la situation de ce dernier
qui a du vendre sa ferme pour payer ses dettes. Il a aussi perdu un
de ses fils dans un accident. Et plus le film va avancer plus on va
comprendre que c’est son exploitation qui n’était plus rentable
et qui a provoqué sa perte et celle de son fils et celle de sa belle
fille et de son petit fils.
En
ce sens le film est assez semblable à seules les bêtes ou au nom de
la Terre. On est dans une exploitation agricole en déclin et avec
des agriculteurs qui commettent parfois l’irréparable.
Mais
tous les personnages vont faire preuve d’une dignité remarquable.
La situation la plus révoltante étant celle de ce petit garçon qui
a à peine connu son père et dont la mère fait ce qu’elle peut
pour l’élever dans une famille qui a tout perdu. La lueur d’espoir
sera le retour Thomas qui lui en partant de chez lui a pu se
construire un avenir loin de la France.