mercredi, février 12, 2020

le prince oublié


Le réalisateur oscarisé Michel Hazanavicius nous livre un habile mélange d’un conte pour enfant et du passage d’une enfant à l’adolescence.

Sofia (Sarah Gaye) vient d’avoir 11 ans et s’apprête à rentrer au collège. Son père (Omar Sy) lui lit chaque soir une histoire avant qu’elle ne s’endorme. Mais la jeune fille va faire comprendre à son père, parfois de manière maladroite, qu’elle a grandit. Dans le même temps, Clothilde (Bérénice Béjo) va emménager dans l’appartement en face de celui de Sofia et de son père.

La construction du film est assez originale. On alterne entre la vie réelle et un conte. La chute du Prince dans le conte correspond à la distance que Sofia va mettre avec son père dès l’entrée au collège.

Le film peut paraître assez léger avec notamment ce monde imaginaire assez enfantin. On y voit notamment Francois Damiens qui y joue le méchant de l’histoire et qui va finir par s’associer au prince déchu qui essaiera de rester en place.

Mais au final, ce côté assez léger cache une situation plus triste, celle d’un père, veuf qui élève seul sa fille. Il va s’avérer peut être un peu trop protecteur, mais surtout sa vie tourne exclusivement autour de sa fille.

La mère de Sofia elle n’apparaît que dans le conte, elle est à moitié invisible et vit dans les oubliettes, lieu dans lequel le prince ne veut aller. Ce sont les aspects les plus sombres du film, mais Sofia va vivre son adolescence, que cela plaise ou non à son père.

Un film très sucré sur le passage à l’adolescence et sur la vie qui continue malgré tout, malgré les deuils la vie est la plus forte et doit suivre son cours.

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