lundi, février 17, 2020

la fille au bracelet


Stéphane Demoustier nous place littéralement à la place des jurés d’une cours d’assise qui doit juger une jeune fille de 18 ans accusée d’avoir tué sa meilleure amie.

Lise (Melissa Guers) attend chez elle son procès entouré de ses parents Bruno et Céline (Roschdy Zem et Chiara Mastroianni) Elle semble complètement indifférente au procès qui pourrait changer sa vie.

Le procès va tourner autour de la nuit du crime, une nuit de fête dans une maison avec des adolescents. L’avocat général (Anais Demoustier) va tout faire pour faire accuser la jeune en essayant d’interpréter à charge le comportement de Lise durant cette nuit macabre.

Le comportement de Lise est vraiment le cœur du film. Elle ne résiste pas lors de son arrestation, n’a pas été étonnée d’être arrêtée, n’a pas de réactions quand elle voit la photo du corps lacéré de son amie. Bref elle fait une coupable idéale. Et c’est en çà que le film interpelle, il montre qu’une autre forme de deuil est possible. Autant il est admis de pleurer, de faire une crise de nerfs après le décès d’un proche, autant ici la réaction est froide et intériorisée. Le film montre que ce n’est donc pas parce que le chagrin est caché qu’il n’en est pas réel.

Autre point assez saisissant du film c’est l’évocation assez crue et factuelle de la sexualité de cette génération Z, ces millenials que l’avocate de Lise admet ne pas comprendre. Mais ce n’est pas parce qu’on ne comprend pas Lise qu’elle est forcément coupable.

Autre personnage marquant c’est donc cette avocate de la défense (Annie Mercier) toujours dans la justesse dans l’empathie dans la compréhension et l’application stricte du droit. Avec sa voix rocailleuse elle ramène le procès à des faits et non aux spéculations de l’avocat général.

Lise est elle coupable ou non, … le mystère reste entier….

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