12
ans après go fast Olivier Van Hoofstadt nous livre un polar social
plus que réussi.
Tony
et Willy (Mickeal Youn et Alban Ivanov) doivent rapidement trouver de
l’argent, pour l’un, ne pas perdre sa maison et pour l’autre
pouvoir continuer à voir son fils. Ils ont l’idée de voler un
chien de la brigade des stupéfiants qui leur servira à voler et à
revendre de la drogue.
L’idée
du film est assez originale mais c’est le scénario qui est
particulièrement bien construit.
Olivier
Van Hoofstadt va commencer par installer tous ses personnages, on a
donc 2 hommes fauchés mais aussi une commissaire de police corrompus
(Florence Foresti) une riche héritière loufoque (Corinne Masiero) .
Il
va prendre le temps d’installer le décors et tous les personnages
auront le moment venu un rôle important à jouer dans l’intrigue.
Autre
aspect intéressant du film c’est sa dimension populaire et
sociale. On est dans une ville belge ruinée par la
désindustrialisation et où le système D et la criminalité sont la
norme. On retrouve ce le même milieu que dans les invisibles
notamment ;
Et
même si de nombreux rôles sont tenus par des acteurs qui sont
d’abord des humoristes, le film est loin d’être une comédie. On
retrouve l’atmosphère des invisibles ou de rebelles que l’on
avait découvert en début d’année dernière. Un savant mélange
de polar flamand à la Bullhead et de films sociaux des frères
Dardennes. Les humoristes étant probablement là non pas pour faire
rire mais peut être pour donner un peu de légèreté à une
ambiance qui aurait pu être pesante.