dimanche, février 16, 2020

un divan à Tunis


travers l’installation d’un cabinet de psychothérapie sur un toit à Tunis, Manele Labidi nous livre une série de portraits et une radioscopie de la société tunisienne contemporaine.

Selma (Golshifte Farahani) après avoir fait ses études en France revient à Tunis pour y ouvrir un cabinet de psychothérapie. Selma a vite beaucoup de patients, mais un policier Naim (Majd Mastoura) se rend vite compte qu’elle n’a pas les autorisations nécessaires pour exercer son métier.

L’intérêt du film réside dans sa galerie de portraits.

Selma revient en Tunisie après avoir quitté le pays à l’âge de 10 ans. Elle est assez solitaire et semble très anxieuse passant ses nerfs sur sa cigarette. On ne sait pas grand-chose de ses années parisiennes qui pourraient expliquer son retour.

Olfa (Aïcha Ben Miled la cousine de Selma est sur le point d’avoir son bac. Elle ne rêve que d’Europe mais porte le voile. Elle trouvera un moyen très ingénieux pour se marier et ainsi, le pense t’elle gagner sa liberté.

Les oncles et tantes de Selma eux ont vécu la révolution. Son oncle cache son alcoolisme, alors que sa tante s’inquiète pour lui.
On a aussi un iman qui ne porte pas de barbe et qui déprime, un policier secrètement amoureux de Selma qui essaie de faire régner un état de droit et une employée du Ministère de la santé qui semble en apparence déconnecté de la réalité.

Et au milieu de ces personnages on a les patients de Selma qui ont pour point communs le besoin de parler.

Même si la forme est assez brouillonne, le film montre un peu les espoirs déçus de la société tunisienne post révolutionnaire.

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