lundi, novembre 18, 2019

Noura rêve


Hinde Boujemaa nous livre l'histoire d'un divorce impossible pour la femme d'un truand dans une société tunisienne où le patriarcat est omniprésent.

Noura (Hend Sabri) est mariée à Sofiane (Lofti Abdelli) mais ce dernier est en prison pour des vols à répétition. Lassad (Hakim Boumsaoudi) et Noura se fréquentent discrètement. Compte tenu du fait que Sofiane est un truand, Noura peut divorcer. Mais tant que le divorce n'est pas prononcé Noura vit dans la peur d'être découverte. Mais la sortie prématurée de prison de son mari va encore plus l'affoler.

C'est un film malheureusement d'actualité et assez universel sur une femme qui ne peut pas se défaire de l'influence de son mari.

Ce film n'élude aucun aspect du mari violent, allant même jusqu'à une scène de viol conjugal que l'on n'a pas de mal à comprendre.

Mais le plus révoltant est que Noura n'a pas pu partir de chez elle plus tôt pour vivre avec Lassad car son divorce n'avait pas été prononcé. Elle n'osera d'ailleurs pas le dire à son mari de peur de représailles.

Noura ne trouvera aucun allié dans son combat pour quitter son mari. Ses collègues de travail comme la société tunisienne voyant non pas la femme terrorisée par son mari mais la femme adultérine. Et c'est finalement ce sentiment de terreur qui traverse le film et qui finit par nous envahir. La encore comme dans j'accuse ou les misérables on est dans un cinéma où l'émotion transmise l'emporte sur l'histoire.

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