Le
premier film de l'acteur Felix Moati, qui avait notamment crevé
l'écran dans Gaspard va au mariage il y a tout juste un an.
On
est à Paris. Joseph (Benoit Poelvoorde) vient de perdre son frère.
Il révèle à ses deux enfants Joachim (Vincent Lacoste) et Ivan
(Mathieu Capella) que cela fait 2 ans qu'il n'exerce plus comme
psychiatre et qu'il écrit.
On
va alors suivre la vie de ces trois personnages tous rongés par la
mélancolie.
On a
d'abord le père qui vit seul avec ses 2 enfants et qui vient de
perdre son frère. Benoit Poelvoorde est parfait dans ce rôle de
père dépressif qui voit en l'écriture une sorte de mirage pour
donner un sens à sa vie.
Joachim
lui peine à terminer sa thèse. Il profite des largesses accordées
par les amis de son père dans ses études. Il court les filles de
manière presque désenchantée. Sa rencontre avec Esther (Anais
Demoustier) la prof de latin de son frère va peut être changer sa
vie.
Et
puis peut être le personnage le plus désopilant Ivan. Il est encore
au collège. Il est fou amoureux d'une des camarades de classe. Il a
pour ambition de passer l’agrégation de lettres classiques et a
une sorte de fascination pour l’Église.
Un
film qui a le défaut d'être très parisien très intellectuel très
bourgeois. On a du mal à ressentir de l'empathie pour les
personnages presque irréels .
Benoit
Poelvoorde est parfait dans ce personnage de père désabusé qui
peine à donner du sens à sa vie. Vincent Lacoste est dans le même
registre que dans Amanda, celui d'un jeune adulte qui veut être
encore adolescent mais qui doit grandir un peu plus vite que prévu.
Un
des seuls côté positif du film est que malgré une sorte
d'animosité entre les 3 personnages on sent beaucoup d'amour et de
solidarité. Elle a du mal à s'exprimer. Elle ne ressort que dans
des moments difficiles. On a affaire à des personnages ayant du mal
à se livrer ce qui les rend encore une fois assez distant et peu
empathiques.