Le
dernier film de Francois Ozon après Frantz.
On
est ici dans une fiction qui tire énormément vers le documentaire.
L'histoire c'est celle du père Préynat qui a reconnu avoir abusé
de jeunes scouts.
Ce
film est une galerie de personnages des victimes de ce prêtre qui
vont s'unir pour fonder l'association la parole libérée.
On a
d'abord Alexandre (Melvil Poupaud) cadre dans une banque,
pratiquant.Il va faire de nombreuses démarches pour que le père
Preynat soit sanctionner par l'église car il est toujours en contact
avec des enfants.
François
(Denis Menochet) lui sera partisan de médiatiser l'affaire.
Emmanuel
(Swan Arlaud) lui a eu plus de séquelles de cette époque. Il n'a
pas réussi à surmonter cette épreuves et à mener une vie normale.
Gilles
(Eric Caravaca) lui est devenu chirurgien mais veut aussi éloigner
le père Preynat des enfants.
D'autres
personnages seront importants. Il s'agit des parents des victimes.
Ils se sentent coupables d'avoir envoyer leurs enfants chez les
scouts. A travers leurs action dans l'association ils vont essayer
d'effacer une vraie fausse culpabilité.
Ce
film ressemble un peu à 120 battements par minute qui montrait aussi
le combat de victime face à un silence. Plus le film va avancer plus
les portraits vont s'agréger et plus le film va prendre du sens.
Le
style du film au départ est assez épistolaire ce qui est un peu
déroutant. Mais plus le film va avancer plus il va s'enrichir. C'est
au moment où l'association fonctionne à plein que le film prend
enfin toute sa mesure.
Un
vrai faux documentaire, très pudique qui continue à médiatiser une
affaire judiciaire. La parole étant on l'aura compris une thérapie
indispensable pour les victimes du père Preynat.