Un
film d'un réalisateur qui est un peu le Ken Loach français
Louis-Julien Petit Déjà un beau succès, 384000 entrées en 1
semaine pour un film présent seulement dans 15 % des cinémas.
Il
adapte ici le livre de Claire Lajeunie « sur la route des
invisibles » Ces invisibles se sont des femmes sans domicilie
fixe. Et ce sont des femmes SDF qui tiennent leur propre rôle dans
le film.
Audrey
et Manu (Audrey Lamy et Corinne Masiero) sont deux assistantes
sociales qui gère un centre d'acceuil de jour pour des femmes sans
domicile fixe.
Hélène
et Angélique (Noemie Lovsky et Deborah Lukumuena) viennent
ponctuellement les aider.
Mais
le centre ne réinsère pas assez et est loin des chambres proposés
à ces femmes. C'est pour cela qu'il doit fermer. Avant cela Manu
décide d'héberger ces femmes afin de les aider à s'en sortir avant
la fermeture du centre.
Le
film est à mi chemin entre le documentaire et la fiction. Il met en
image une réalité méconnue. Et rien que pour cela il est utile.
Mais
cela reste une fiction avec des personnages tous très riches.
Manu
une assistante sociale très engagée mais aussi calculatrice. Elle
va prendre la responsabilité d'héberger ces femmes alors que c'est
interdit.
Audrey
est elle plus impulsive et émotive, mais tout aussi combative.
Et
toutes ces femmes anonymes qui prennent des pseudo Brigitte Macron,
Simone Veil et j'en passe. L'une d'elle Chantal est plus
particulière. Elle a fait 2 ans de prison pour avoir tuer son mari
violent. Et en prison elle a appris à tout réparer. Elle dors dans
une tente. Elle refuse également d'omettre son passage en prison au
risque de perdre une occasion de se faire embaucher.
Un
film humain sensible qui montre les limites des règles des centres
de réinsertion. Mais celles ci sont nécessaires au risque pour les
assistantes sociales comme Audrey de se faire dévorer par leur
métier.
Un
suivi qui est peut être trop administratif alors que l'humain et la
confiance en soi sont au centre de la réinsertion.