mercredi, janvier 16, 2019

Doubles vies


Après Sils Maria et Personnal Shopper, Olivier Assayas continue d'évoluer dans une certaine élite.

On suit 2 couples, une actrice et le patron d'une maison d'édition (Juliette Binoche et Guillaume Canet) et un écrivain et une assistante parlementaire (Vincent Macaigne et Nora Hamzawi)

On va comprendre plus le film va avancer que très peu sont fidèles, mais tous tiennent à préserver leur couple officiel. Tous savent à peu près que leurs conjoins les trompent mais la sécurité de leur couple et de leur situation prime. Ils ne s'offusquent donc pas des infidélités de leur conjoints. Le couple est ainsi vu comme une sorte d'économie, certes particulière mais bien réelle.

Une autre économie tout aussi intéressante est décrite dans le film, l'économie culturelle. A travers des discussion souvent informelles, le film livre une sorte d'état des lieux de l'économie culturelle. On constate que les gens lisent tout autant et écrivent plus. C'est le format qui change. On lit plus de blogs et de livres électroniques sans que le livre physique soit menacé.

C'est le personnage de Laure (Christa Théret, révélée dans l'excellent Gaspard va au mariage) qui incarne cette dimension numérique de la culture.

Un film donc sur 2 économies, mais qui souffre d'un parisianisme au final assez écœurant.

A noter Vincent Macaigne assez excellent, dans le rôle d'un auteur qui ne sait écrire que sur la vie de ses connaissances, au talent assez discutable, mais qui ne doit son salut qu'à sa maîtresse. Ce personnage dégage une telle bonhomie qu'on a du mal à lui reprocher ses défauts. Mais au final il n'est pas pire que les personnages qui l'entourent et c'est bien çà le plus déprimant dans ce nouvel Assayas






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