Après
Sils Maria et Personnal Shopper, Olivier Assayas continue d'évoluer
dans une certaine élite.
On
suit 2 couples, une actrice et le patron d'une maison d'édition
(Juliette Binoche et Guillaume Canet) et un écrivain et une
assistante parlementaire (Vincent Macaigne et Nora Hamzawi)
On
va comprendre plus le film va avancer que très peu sont fidèles,
mais tous tiennent à préserver leur couple officiel. Tous savent à
peu près que leurs conjoins les trompent mais la sécurité de leur
couple et de leur situation prime. Ils ne s'offusquent donc pas des
infidélités de leur conjoints. Le couple est ainsi vu comme une
sorte d'économie, certes particulière mais bien réelle.
Une
autre économie tout aussi intéressante est décrite dans le film,
l'économie culturelle. A travers des discussion souvent informelles,
le film livre une sorte d'état des lieux de l'économie culturelle.
On constate que les gens lisent tout autant et écrivent plus. C'est
le format qui change. On lit plus de blogs et de livres électroniques
sans que le livre physique soit menacé.
C'est
le personnage de Laure (Christa Théret, révélée dans l'excellent
Gaspard va au mariage) qui incarne cette dimension numérique de la
culture.
Un
film donc sur 2 économies, mais qui souffre d'un parisianisme au
final assez écœurant.
A
noter Vincent Macaigne assez excellent, dans le rôle d'un auteur qui
ne sait écrire que sur la vie de ses connaissances, au talent assez
discutable, mais qui ne doit son salut qu'à sa maîtresse. Ce
personnage dégage une telle bonhomie qu'on a du mal à lui reprocher
ses défauts. Mais au final il n'est pas pire que les personnages qui
l'entourent et c'est bien çà le plus déprimant dans ce nouvel
Assayas