jeudi, novembre 11, 2021

les illusions perdues


 

Illusions perdues


Le réalisateur d’à l’origine, de Marguerite ou encore de l’apparition signe ici un pamphlet sur la presse du XIX siècle adaptant l’oeuvre d’Honoré de Balzac. Un film en compétition à la Mostra de Venise.


Lucien de Rubempré (Benjamin Voisin) est un jeune poète d’Angoulême qui pour vivre travaille dans une imprimerie. Il est amoureux de Louise (Cécile de France ) une aristocrate avec qui il va partir à Paris. Il ne va pas pouvoir vivre avec elle et va commencer une carrière de critique dans un journal satirique.


La description de l’économie culturelle est tout à fait passionnante. Le rôle des critiques, des éditeurs, celui de ces personnes que l’on paye pour applaudir ou huer lors des premières des pièces est passionnant. On y voit tout ce jeu de pouvoir où les critiques s’offrent au plus offrant pour dire du bien ou du mal d’un livre ou d’une pièce de théâtre. Et qui dit pouvoir dit aussi politique avec à cette période le jeu entre royalistes et libéraux.


Beaucoup d’ingrédients qu’ils soient économiques, culturels ou politiques alimentent ce film tout simplement passionnant.


Ce film finit par avoir quelques longueurs mais on ne voit pas passer ces près de 2h20 de film.


Autre richesse du film est cet amalgame entre jeunes acteurs inconnus Benjamin Voisin et Salomé Dewaels de jeunes acteurs comme Vincent Lacoste et Xavier Dolan et des acteurs reconnus comme Gérard Depardieu ou Cécile de France.


Et cerise sur le gâteau en plus d’être passionnant ce film est totalement contemporain. On y parle fake news que l’on appelait canard à l’époque (pour cette information qui cours dans tous les sens qui n’est pas vérifiée et dont ne sait pas du tout d’où elle vient). On y parle aussi de cette collusion entre médias pouvoirs et intérêts économiques.


Bref les illusions perdues est aussi un film utile pour comprendre le monde des médias d’aujourd’hui.

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