lundi, janvier 13, 2020

les siffleurs


Après le trésor et policier adjectif présenté à un certain regard Corneliu Porumboiu avec les siffleurs a eu droit l'année dernière à une place en compétition officielle lors du dernier festival de Cannes.

Cristi (Vlad Ivanov) est un policier proche de la retraite qui travaille avec la procureur (Rodica Lazar) sur une affaire de vol impliquant Zsolt (Sabin Tambrea ) et sa femme Gilda (Catrinel Marlon).

Cristi est plus ou moins impliqué dans ce vol. Il va partir aux Canaries afin d'apprendre une langue sifflée qui permettra à Zsolt de s'échapper et à ses complices de récupérer l'argent. Mais de nombreux rebondissements vont venir perturber un plan en apparence bien rodé.

Le scénario est remarquable. On y trouve assez de rebondissements pour que l'histoire nous captive du début à la fin. On a des agents doubles qui deviennent des agents triples, des trahisons et des personnages en apparence insignifiant qui vont complètement chambouler l'histoire.

Autant le scénario est intéressant et bien fait, autant la forme est un peu surannée. On sent le poids de la pauvreté et de la corruption qui pèse sur les personnages et sur la Roumanie.

Cristi aide les truands car il a des revenus assez modestes même en fin de carrière.
La procureure ne peut pas parler dans son bureau qui est truffé de micros.
Gilda elle essaie de faire évader son mari de prison afin de récupérer l'argent.
Cette ambiance plus que pesante est accentuée par une image assez granuleuse et fade.
Même ce langage sifflé (vu notamment dans Sibel) semble être d'un autre âge et complètement dépassé ce qui ne contribue pas à donner de la modernité et du dynamisme à ce polar.


Au final Corneliu Porumboiu nous livre un polar très noir très fade mais captivant essentiellement par son scénario.

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