Deuxième film de Julien Rappeneau qui a néanmoins signé les
scénarios d'une quinzaine de films.
On est dans le nord de la France, Laurent (Francois Damiens) est au
chômage après la fermeture de son usine. Il vit chez sa grand tante
et n'a la garde de son fils Theo (Maleaume Paquin ) que de manière
épisodique. Mais Laurent boit ce qui fait qu'il se bagarre souvent
quant il n'oublie pas les rendez vous avec son fils.
Un jour un recruteur du club d'Arsenal en Angleterre vient voir jouer
Théo.Il pense proposer au jeune garçon d'intégrer le centre de
formation du club. Mais pour cela Laurent devra arrêter de boire
pour épauler son fils.
L'histoire est belle. On part d'un drame social à la Ken Loach avec
les conséquences de la désindustrialisation, pour arriver à
l'histoire d'un jeune adolescent qui va tout faire pour aider son
père à s'en sortir.
Le scénario est certes cousu de fils blancs, on sait presque comment
l'histoire va finir mais on se laisse très facilement prendre au
jeu.
Mais l'intérêt du film est ailleurs, il est dans sa galerie de
personnages tous très bien interprétés.
On a donc le père alcoolique qui essaie de s'en sortir. La mère de
Théo (Ludivine Sagner) qui a refait sa vie. Sarah (l'excellente
Laetitia Dosh) l'assistante sociale qui veut trop bien faire et qui
va accompagner Laurent dans son retour à la sobriété, sa recherche
d'emploi et d'appartement. L’entraîneur de Théo (André
Dussolier) qui essaie de sauver son club. Et enfin les amis de Théo,
dont une dont le père est parti et l'autre rivé à ses ordinateurs
qui ne sort pas de sa chambre.
Théo est un peu le centre de cette galeries de portrait, il va tout
faire pour que chacun des membres de sa famille ou des amis ne sombre
pas, une responsabilité peut être trop importante pour un si jeune
adolescent.