On est à Paris, Mélanie (Anna Giradot) et Remy (François Civil)
sont voisins et sont terriblement seuls. Mélanie n’arrive pas à
faire le deuil d'une histoire d'amour et Remy culpabilise de ne pas
avoir été licencié comme la plupart de ses collègues d'une grande
plate forme de vente en ligne.
Et plus le film va avancer plus on va entrer dans la complexité des
personnages. On va alors comprendre la cause de leur difficulté. Le
film nous laisse croire dans un premier temps que c'est l'anonymat
des grandes villes et les nouveaux modes de vie qui sont responsables
de la détresse de ces deux jeunes gens. Mais l'explication est plus
triviale et plus traditionnelle.
Et puis il y a des personnages secondaires assez extraordinaires.
D'abord cet épicier de quartier (magistralement interprété par
Simon Abkarian). Ses conseils son humanité tranchent littéralement
avec l'entreprise dans laquelle travaille Remy où les humains sont
remplacés par des robots.
Il y a bien sur les 2 psychothérapeutes (Camille Cottin et Francois
Berleand) qui vont suivre leur patients et les aider à identifier la
cause réelle de leur mal être.
Le film n'a de cesse de nous emmener sur des fausses pistes et de
préserver les secrets de Mélanie et Remy ce qui a tendance à le
rendre assez confus. Mais c'est quand on va réellement comprendre ce
qui est arrivé à ces deux personnages dans leur jeunesse que tout
va alors devenir limpide. Les deux personnages principaux aux
caractéristiques en apparence assez différentes vont comme par
magie se rejoindre.
Cédric Klapish démontre encore une fois qu'il comprend parfaitement
la société dans laquelle on vit et qu'il sait la retranscrire dans
ses films, même si encore une fois on a affaire à un film sur la
famille.