mercredi, septembre 11, 2019

Deux moi


Un film signé Cédric Klapish un réalisateur qui a toujours su prendre le pouls de son époque que ce soit en 1996 avec un air de famille, en 2002 avec l'auberge espagnol ou encore il y a deux ans avec ce qui nous lie.

On est à Paris, Mélanie (Anna Giradot) et Remy (François Civil) sont voisins et sont terriblement seuls. Mélanie n’arrive pas à faire le deuil d'une histoire d'amour et Remy culpabilise de ne pas avoir été licencié comme la plupart de ses collègues d'une grande plate forme de vente en ligne.

Et plus le film va avancer plus on va entrer dans la complexité des personnages. On va alors comprendre la cause de leur difficulté. Le film nous laisse croire dans un premier temps que c'est l'anonymat des grandes villes et les nouveaux modes de vie qui sont responsables de la détresse de ces deux jeunes gens. Mais l'explication est plus triviale et plus traditionnelle.

Et puis il y a des personnages secondaires assez extraordinaires. D'abord cet épicier de quartier (magistralement interprété par Simon Abkarian). Ses conseils son humanité tranchent littéralement avec l'entreprise dans laquelle travaille Remy où les humains sont remplacés par des robots.

Il y a bien sur les 2 psychothérapeutes (Camille Cottin et Francois Berleand) qui vont suivre leur patients et les aider à identifier la cause réelle de leur mal être.

Le film n'a de cesse de nous emmener sur des fausses pistes et de préserver les secrets de Mélanie et Remy ce qui a tendance à le rendre assez confus. Mais c'est quand on va réellement comprendre ce qui est arrivé à ces deux personnages dans leur jeunesse que tout va alors devenir limpide. Les deux personnages principaux aux caractéristiques en apparence assez différentes vont comme par magie se rejoindre.
Cédric Klapish démontre encore une fois qu'il comprend parfaitement la société dans laquelle on vit et qu'il sait la retranscrire dans ses films, même si encore une fois on a affaire à un film sur la famille.

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