mercredi, septembre 04, 2019

Les hirondelles de Kaboul


Zabou Breitman, Eléa Gobbé-Mévellec adaptent le roman de Yasmina Khadra dans un film d'animation assez bluffant.

On est à Kaboul en 1998 époque où les talibans contrôlent un pays soumis à la charia.

Atiq est gardien d'une prison pour femmes qui n'est qu'une étape avant leur lapidation. Sa femme elle souffre d'un cancer et est très affaiblie ce qui désespère Atiq.

Mohsen et Zunaira eux sont un jeune couple d'intellectuels, qui ne peuvent plus enseigner depuis que les écoles coraniques ont remplacé les écoles traditionnelles. Ils souffrent également de l'absence de toute forme de culture.

Le destin de ces deux couples va finir par se croiser dans un scénario plus qu'incroyable digne des plus grands thriller.

On a un film ici qui dénonce l'intégrisme religieux et ses incohérences. Les femmes ne peuvent pas sortir intégralement voilées, alors que les talibans eux peuvent fumer et fréquenter des maisons closes clandestines.

La grande force du film est de nous permettre de nous immerger dans le Kaboul des talibans et de ressentir cette oppression.

Et puis il y a ces différentes formes de résistances. Celle d'Atik, un soldat qui va finir par désobéir. Celle de ces intellectuels qui vont continuer à faire vivre leur science ou leur art. Et puis cette question assez cornélienne, pour résister faut il partir ou rester et tenter de faire évoluer les choses de l'intérieur.

Bref un surperbe film que ces hirondelles de Kaboul, qui mêle histoire, politique, animation et thriller avec les voix de Swann Arlaux, Simon Abkarian et Zitan Hanrot notamment.

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