jeudi, mars 28, 2019

Companeros


Alvaro Brechner revient sur une période trouble de l'histoire de son pays l'Uruguay. Celle d'une dictature militaire de 1973 et qui dura 12 ans.

L'histoire c'est celle de 3 opposants politiques qui furent incarcérés et qui pendant cette période ont vécus isolés, sans pourvoir se parler et ne pouvant que ponctuellement voir leur familles.


Sur la forme on a une série de courts métrages correspondant aux différents lieux où ces trois hommes ont été incarcérés. Cette structure n'est interrompue que pour quelques flashback permettant de comprendre comment les trois hommes se sont retrouvés en prison ou par des événements qui vont caractériser la période de détention.
Bien que la construction des séquences du film reste la même on a une certaine diversité qui permet de structurer les presque 2h de film.

Plus le film va avancer plus les prisonniers vont aussi inventer une manière de communiquer. Une sorte de morse qui va leur permettre de briser leur isolement.

Autant les premiers scènes du film sont très dures par la manière dont les prisonniers sont traités, un gardien va faire preuve d'humanité. Il va permettre à un poète de pouvoir écrire de nouveau, Il sera la plume de son geôlier pour que celui ci séduise une femme.

L'objectif est clair c'est pour la dictature militaire de rendre fou ces 3 hommes. Ils n'ont pas pour objectif de les tuer, mais de faire mourir leurs idées.

Il y a bien des rencontres avec des membres de la croix rouge ou encore les familles des prisonniers. Mais celles ci ne permettront pas de faire connaître les conditions de détentions particulièrement inhumaines réservées à ces hommes. Preuve de la réussite de cette terreur que la dictature militaire a fait régner durant la détention de ces hommes.

On aurait pu craindre un film interminable car centré sur la détention de ces hommes. Mais il n'en ait rien, grâce notamment à un scénario bien structuré amenant des variantes à une routine inhumaine qui s'est reproduite inlassablement pendant 12 ans

Archives du blog