Ici tout commence
lors d'une audience au tribunal où Antoine (Denis Menochet) et
Miriam (Lea Drucker) vont se battre pour la garde de leur fils Julien
(Thomas Gioria) encore mineur. Or Julien ne veut plus voir son père.
Malgré tout Antoine obtient un droit de visite un week end sur deux.
Et c'est lors de ces visites que l'on va découvrir la vraie
personnalité d'Antoine qui est bien différente de celle que son
avocate a décrite au juge.
Bien que sur la
forme ce film reste une fiction on a presque affaire à un
documentaire sur les violences conjugales.
La principale
caractéristique du film est de très bien décrire la montée en
puissance de ce harcèlement psychologique qui va déboucher sur des
violences physiques. On sent le malaise monter tout au long du film
et on ne va pas en ressortir
Et puis il y a ce
personnage de salaud interprété par Denis Menochet impeccable dans
un rôle loin d'être simple et sûrement un des plus difficile à
interpréter car Antoine en plus d'exercer un harcèlement sur son ex
femme va utiliser son fils pour tenter de la retrouver dans
l'impossible espoir de la récupérer.
Enfin ce film
n'excuse en rien l'attitude d'Antoine mais va essayer de l'expliquer.
Et c'est du côté du père d'Antoine qu'on va trouver un début de
réponse. Un père patriarche dans toute sa splendeur reléguant sa
femme aux taches domestiques et son fils dans un rôle de moins que
rien.
Bref un film utile
qui montre de manière crue les violences conjugales (après le déjà
très intense « espèces menacés » sorti il y a quelques
mois et avec une intensité psychologique constante presque aussi
forte que cette scène mémorable du dernier Detroit de K Bigelow et
enfin un film qui dénonce en creux les méfaits d'une société
encore très marquée par le patriarcat.