dimanche, septembre 26, 2021

Eugénie grandet

 


L’adaptation du roman de Balzac par le réalisateur de l’échange des princesses Marc Dugain.


Félix Grandet (Olivier Gourmet) est un tonnelier qui semble en proie à de graves difficultés financières. Il fait vivre sa femme (Valerie Bonneton) et sa fille Eugénie (Joséphine Japy) de manière assez modeste. Il refuse même de marier sa fille au fils de son banquier ou de son notaire car il ne veut pas payer de dote. L’arrivée de son neveu Charles (César Domboy) va bouleverser la vie de sa fille qui va s’éprendre de son cousin.


Le personnage le plus marquant pour moi c’est celui de Félix Grandet. Il est immensément riche mais n’a pas pour ambition d’utiliser cette richesse pour vivre confortablement. Il va au contraire tout faire pour devenir encore plus riche en faisant vivre sa famille de manière très spartiate et en la rendant malheureuse. A ce point la pingrerie est un art et l’interprétation d’Olivier Gourmet est remarquable.


Et puis bien sur c’est un film féministe. La femme de Félix va se laisser mourir voyant sa fille malheureuse d’être séquestrée par son père. Elle va toujours également soutenir sa fille.

Eugénie elle va faire preuve d’indépendance. Elle va tenir tête à son père dans la gestion de son argent et dans sa vie amoureuse. Mais c’est à la mort de son père qu’Eugénie va pouvoir faire preuve d’indépendance. Et elle va se rendre compte que le plus beau cadeau que son père lui ait fait c’est de ne pas l’avoir mariée et de lui avoir léguée l’intégralité de sa fortune ce qui en a fait une femme indépendante. Elle n’aura peut être pas trouvé l’amour mais deviendra libre et indépendante ce qui était au 19eme siècle vu comme une anomalie.


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