Raymond (Guillaume de Tonquénec) s'occupe d'un élevage en plein
aire de poules pondeuses. Après avoir ramasser les œufs, il leur
lit même du Cyrano de Bergerac. Jusqu'au jour où leur coopérative
va décider que les petites exploitations ne sont plus rentables.
Raymond va donc décider de se battre en faisant connaître son
élevage par le biais de vidéos sur Internet.
Le début du film est assez brouillon. On est presque dans la
caricature de la ruralité bretonne où les gens finissent une fois
sur deux dans le fossé en rentrant du bistrot. Et puis le film va
rapidement prendre une dimension assez mélancolique.
Raymond, a rêvé de pouvoir faire des études mais le décès
précoce de ses parents l'a conduit à vitre reprendre l'exploitation
familiale. Anne Marie sa femme (Léa Drucker) elle a toujours
souhaité partir de son village mais est resté pour son mari. Poupou
(Lionel Abelanski) le frère d'Anne Marie élève aussi des poules
mais vit lui seule dans sa maison, bien aidé par les plats préparés
par sa sœur.
Et puis à travers cet horizon plus que sombre vont apparaître
quelques lueurs d'espoir. Les vidéos de Raymond qui s'améliorent
avec l'aide de Wendy la prof de littérature qui habite en face de
chez Raymond, il y aussi la fille de Raymond qui est partie faire des
études à Science Po Rennes et qui va être une des seules à ne pas
se moquer de son père.
Là où le film devient plus qu'intéressant c'est quand il
s’intéresse aux nouvelles formes de commercialisation des œufs.
Et malheureusement çà arrive très, trop tard dans le film. Un film
qui est loin d'être une comédie mais plus une chronique assez amère
du monde rural contemporain. Et les gags avec la poule Roxane ne nous
permettent pas d'esquisser ne serait ce qu'un sourire.