Douleurs
et gloire de Pedro Almodovar, le jury a attribué à Antonio Banderas
le prix d'interprétation masculine pour un film sur un réalisateur
qui pourrait bien être Pedro Almodovar lui même
Salvador
Mallo est un réalisateur en apparence sur le déclin. Il vit cloîtré
chez lui, ne voulant voir que le minimum de gens. Il combat également
des douleurs chroniques qui lui rendent la vie impossible.
Il
va néanmoins aller voir un de ses acteurs Alberto Crespo (Asier
Etxeandia) pour lui demander d'aller présenter avec lui un de leurs
film à la cinémathèque. Salvador Mallo va alors découvrir
l’héroïne qui lui fera revivre des moments de son enfance.
C'est
un film hyper intimiste sur un homme qui en revivant son passé va
reprendre goût à l'avenir. C'est également le thème de
l'excellent film de Nicolas Bedos la belle époque que vous
découvrirez à l'automne prochain.
C'est
également un film qui reprend les thèmes d'un autre grand
réalisateur Xavier Dolan, la mort, la mère et l'homosexualité.
On
est constamment dans ces allers retour entre l'époque actuelle et
l'enfance du réalisateur. On s'explique mal les douleurs et la
dépression dans laquelle il se morfond. Et ce n'est qu'à la fin du
film qu'on comprendra plus précisément les choses et où le film va
prendre toute son ampleur.
Peut
être un des meilleurs films de Pedro Almodovar qui n'a toujours pas
obtenu de palme d'or mais ce prix d’interprétation a été
sûrement un moyen pour le jury de récompenser le réalisateur pour
ce film plus que poignant.