dimanche, septembre 16, 2018

Première année


Un film du médecin Thomas Lilti qui s'était déjà intéressé au fonctionnement de l’hôpital avec Hippocrate (bientôt adapté en série), à la pratique de la médecine en milieu rural avec médecin de campagne et dans ce troisième film on va suivre le déroulement d'une première année de médecine à travers 2 personnages, Antoine (Vincent Lacoste) qui triple sa 1ere année et Benjamin (William Lebghil) fils de chirurgien tout juste bachelier.

La construction du film est assez linéaire on va suivre la rentrée et la guerre entre les doublants et les neo bacheliers dans les amphithéâtres surchargés. Antoine va proposer à Benjamin de travailler avec lui car il a compris qu'il avait des facilités, en retour il lui donnera accès à ses cours des années précédentes.
Mais très vite le comportement nonchalant de Benjamin va irriter Antoine. Il va littéralement s'écouler quand les résultats du concours du 1er semestre vont tomber et révéler un faible écart entre les 2 jeunes hommes malgré la différence d'expérience dans le concours.
Benjamin après avoir mis du temps à trouver sa motivation va se prendre au jeu de cette première année d'études de santé bien qu'il ne sache toujours pas s'il veut être médecin.

L'aspect descriptif de cette 1ere année d'études communes de santé est trop linéaire pour être réellement captivant.

Ce qu'essaie de montrer Thomas Lilti c'est une grande inégalité dans les chances de réussite à ce concours de 1ere année. La motivation sans faille dont fait preuve Antoine ne suffit pas. A l'opposé Benjamin lui ne sais pas ce qu'il veut faire et tente médecine un peu par défaut. Sa famille lui a payé une chambre à 2 pas de la faculté, il arrive presque en retard aux cours, mais paradoxalement a appris à apprendre, il connaît les codes qui lui permettront de réussir presque facilement cette première année. Tout cet aspect du film est renforcé par l'attitude hautaine des frères de Benjamin qui souhaitent que leur petit frère s’inscrivent dans le parcours d'excellence familiale. Le plus triste finalement sera l'attitude du père de Benjamin qui va pousser son fils dans ses études, mais sans qu'une réelle complicité ne s'installe. Benjamin est certes une bête à concours mais il lui manque peut être l'essentiel un père. Et c'est peut être ce qui explique la fin du film surement trop romantique qui tranche avec le reste du film

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