mercredi, septembre 26, 2018

Le vent tourne


On part pas très loin d'ici avec ce film de la suissesse Bettina Oberli qui nous emmène dans le jura suisse, dans une ferme où vivent Alex et Pauline (Mélanie Thierry et Pierre Deladonchamps) 2 jeunes agriculteurs qui ont décidés de faire de l'élevage de la manière la plus naturelle possible en limitant drastiquement les traitements que peuvent recevoir leurs vaches et leurs porcs.

Pour aller encore plus loin il ont décider d'installer une éolienne dans un de leurs champs dans le but d'être autonome énergétiquement. Et c''est Samuel (Nuno Lopes) qui va s'occuper d'installer cette éolienne. Il va rapidement tomber amoureux de Pauline et c'est tout le mode de vie quasi autarcique du couple qui va être remis en question.


Le film pose une bonne question qui est de savoir ce que l'on pourrait faire pour limiter la pollution.
Alex et Pauline roulent à l'huile de friture, et vont décider d'exploiter le vent qui est très présent sur leur terrain. Une certaine utopie devient donc réalité. Mais des limites existent comme des problèmes sanitaires qui sont exprimées dans le film par la sœur de Pauline qui est vétérinaire et qui n'est pas forcément la bienvenue sur l'exploitation.

Mais cette utopie dans laquelle vit le couple va les couper du monde extérieur. Et ce sont 2 personnes Samuel et une jeune fille russe venue de la région de Tchernobil pour prendre le bon air des montagnes qui vont briser cette solitude.

Ce qui est marquant et qui fait peur c'est le jusqu'au boutisme dont vont faire preuve ces 2 jeunes agriculteurs. Ils ont décidé de vivre dans une utopie pour être heureux, mais au final ils ont plus ou moins réussi leur projet sans avoir atteint l'essentiel qui est leur épanouissement, car à vivre trop différemment du reste du monde ils vont finir par s'exclure de ce dernier.

Et c'est peu être un peu le défaut de ce film que de verser dans une mélancolie chronique et dans un excès qui finit par exclure même les spectateurs.

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