On part pas très
loin d'ici avec ce film de la suissesse Bettina Oberli qui nous
emmène dans le jura suisse, dans une ferme où vivent Alex et
Pauline (Mélanie Thierry et Pierre Deladonchamps) 2 jeunes
agriculteurs qui ont décidés de faire de l'élevage de la manière
la plus naturelle possible en limitant drastiquement les traitements
que peuvent recevoir leurs vaches et leurs porcs.
Pour aller encore
plus loin il ont décider d'installer une éolienne dans un de leurs
champs dans le but d'être autonome énergétiquement. Et c''est
Samuel (Nuno Lopes) qui va s'occuper d'installer cette éolienne. Il
va rapidement tomber amoureux de Pauline et c'est tout le mode de vie
quasi autarcique du couple qui va être remis en question.
Le film pose une
bonne question qui est de savoir ce que l'on pourrait faire pour
limiter la pollution.
Alex et Pauline
roulent à l'huile de friture, et vont décider d'exploiter le vent
qui est très présent sur leur terrain. Une certaine utopie devient
donc réalité. Mais des limites existent comme des problèmes
sanitaires qui sont exprimées dans le film par la sœur de Pauline
qui est vétérinaire et qui n'est pas forcément la bienvenue sur
l'exploitation.
Mais cette utopie
dans laquelle vit le couple va les couper du monde extérieur. Et ce
sont 2 personnes Samuel et une jeune fille russe venue de la région
de Tchernobil pour prendre le bon air des montagnes qui vont briser
cette solitude.
Ce qui est marquant
et qui fait peur c'est le jusqu'au boutisme dont vont faire preuve
ces 2 jeunes agriculteurs. Ils ont décidé de vivre dans une utopie
pour être heureux, mais au final ils ont plus ou moins réussi leur
projet sans avoir atteint l'essentiel qui est leur épanouissement,
car à vivre trop différemment du reste du monde ils vont finir par
s'exclure de ce dernier.
Et c'est peu être
un peu le défaut de ce film que de verser dans une mélancolie
chronique et dans un excès qui finit par exclure même les
spectateurs.