mercredi, octobre 07, 2020

yalda la nuit du pardon

 


Massoud Bakhshi nous propose un mélange des genres assez étonnant entre télé réalité, religion et chronique judiciaire.



Maryam (Sadaf Asgari) a été reconnue coupable du meurtre de son mari. Pour commuer la peine de mort à laquelle elle a été condamnée en prison, elle doit obtenir le pardon de la fille de son mari Mona (Behnaz Jafari) Pour cela les 2 femmes vont participer à une émission de télévision dans laquelle un imprévu va tout remettre en cause.


Toute l’intrigue est concentrée en une soirée ce qui renforce la dramaturgie du film. On est aussi dans un seul lieu, ce studio de télévision.


L’intrigue en elle même est assez complexe. L’intérêt de Mona va être le nœud de l’histoire. Si Maryam est exécutée elle ne touchera pas le prix du sang et ne pourra pas refaire sa vie à l’étranger.


Et c’est là que le film va basculer d’une dimension émotionnelle, le décès d’un père, en une vulgaire opération économique. Mais un événement imprévu va venir modifier cette opération économique.


Et c’est peut être là que le film est le plus critique. L’émission promeut le plaisir que l’on a à pardonner. Mais c’est au final l’argent qui va tout diriger. Pour les producteurs de l’émission le but sera de faire de l’audience et d’attirer des sponsors qui se feront de la publicité en payant le prix du sang.


Au final la victime dont la misère et la volonté désespérée de vivre sera exploitée par Mona et les producteurs de l’émission.


Massoud Bakhshi nous propose un polar très efficace avec une critique de la société iranienne qui met en scène la religion à des fins mercantiles.

 

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