Le
nouveau film de Pierre Jolivet qui avait déjà signé ma petite
entreprise. Il s'intéresse ici à 2 jeunes gens qui veulent monter
leur salon de coiffure.
Victor
et Celia se sont Arthur Dupont et Alice Belaidi. Ils se sont connus à
l'école de coiffure et vont se retrouver après que Victor ait perdu
tragiquement son associé dans le salon de coiffure qu'il souhaitait
monter.
A
travers cette aventure, ce film est une sorte de radioscopie de la
société française et du monde de l'entreprise vue comme une sorte
de far west où règne la loi du plus fort.
Le
grand intérêt du film et ce qui va lui donner du rythme çà sera
de voir toutes les règles que Victor et Célia devront transgresser
pour avoir une chance d'ouvrir leur salon. Et dans ce sport national
c'est Max (Bénabar) leur comptable qui va se révéler très
efficace. Ceci va même donner lieu à des situations cocasses qui
pourront donner lieu à sourire, comme cette scène où les ouvriers
qui aménagent le chantier devront faire croire à un investisseur
que le local va devenir une start up.
Et
puis il y a cette radioscopie de le jeunesse française.Victor et
Célia sont exploités dans leurs salons respectifs ce qui va leur
donner envie de monter leur propre entreprise. Victor souhaite avoir
la garde alterné de son fils et a une vision de la coiffure
différente de son employeur. Célia elle est victime de harcèlement
de la part de son patron. Mais elle n'ose rien dire car elle doit
s'occuper de sa grand-mère et avec son fiancé ils n'ont pas assez
d'agent pour qu'elle puisse se permettre de ne plus travailler
pendant quelque temps.
Ce
qui rend au final le film supportable c'est l'optimisme assez irréel
dont vont faire preuve les deux néo entrepreneurs. L'amour qu'ils
ont l'un pour l'autre et qu'ils ne pourront pas vivre est aussi peut
être un des autres moteurs du film. Mais sans cet optimisme
irrationnel et cette infatigable volonté à ne pas subir les
événements le film aurait été plombant, ce qui ne l’empêche
pas de dénoncer de manière plutôt habile une société qui a du
mal à intégrer sa jeunesse et qui perpétue des inégalités.