mercredi, avril 24, 2019

Victor et celia


Le nouveau film de Pierre Jolivet qui avait déjà signé ma petite entreprise. Il s'intéresse ici à 2 jeunes gens qui veulent monter leur salon de coiffure.
Victor et Celia se sont Arthur Dupont et Alice Belaidi. Ils se sont connus à l'école de coiffure et vont se retrouver après que Victor ait perdu tragiquement son associé dans le salon de coiffure qu'il souhaitait monter.

A travers cette aventure, ce film est une sorte de radioscopie de la société française et du monde de l'entreprise vue comme une sorte de far west où règne la loi du plus fort.

Le grand intérêt du film et ce qui va lui donner du rythme çà sera de voir toutes les règles que Victor et Célia devront transgresser pour avoir une chance d'ouvrir leur salon. Et dans ce sport national c'est Max (Bénabar) leur comptable qui va se révéler très efficace. Ceci va même donner lieu à des situations cocasses qui pourront donner lieu à sourire, comme cette scène où les ouvriers qui aménagent le chantier devront faire croire à un investisseur que le local va devenir une start up.

Et puis il y a cette radioscopie de le jeunesse française.Victor et Célia sont exploités dans leurs salons respectifs ce qui va leur donner envie de monter leur propre entreprise. Victor souhaite avoir la garde alterné de son fils et a une vision de la coiffure différente de son employeur. Célia elle est victime de harcèlement de la part de son patron. Mais elle n'ose rien dire car elle doit s'occuper de sa grand-mère et avec son fiancé ils n'ont pas assez d'agent pour qu'elle puisse se permettre de ne plus travailler pendant quelque temps.

Ce qui rend au final le film supportable c'est l'optimisme assez irréel dont vont faire preuve les deux néo entrepreneurs. L'amour qu'ils ont l'un pour l'autre et qu'ils ne pourront pas vivre est aussi peut être un des autres moteurs du film. Mais sans cet optimisme irrationnel et cette infatigable volonté à ne pas subir les événements le film aurait été plombant, ce qui ne l’empêche pas de dénoncer de manière plutôt habile une société qui a du mal à intégrer sa jeunesse et qui perpétue des inégalités.

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