lundi, avril 29, 2019

El reino


Prix du meilleur scénario et du meilleur réalisateur aux derniers Goyas du cinéma pour ce film de Rodrigo Sorogoyen.

Manuel Lopez Vidal (Antonio de la Torre) est un élu local. Il semble mener la belle vie avec sa femme, profitant notamment de week end sur des yachts de luxe. Mais une affaire de pot de vin vient éclabousser cet élu. Il sera le seul à porter le chapeau pour ce détournement de subventions de l'Union européenne. Décidant de ne pas se laisser faire il va tenter de récupérer les documents qui prouvent qu'il n'est pas le cerveau de l'affaire.

Ce thriller est assez remarquable puisque l'intensité va monter de manière très régulière pour arriver à son paroxysme à la fin du film ce qui va nous donner des scènes avec une tension exacerbée.

Et puis il y a cette maîtrise du milieu politique qui est encore assez rare au cinéma même si la série House of cards référence en la matière a environ 10 ans.

On a d'abord les intimidations et l'isolement pour décrédibiliser l'élu véreux. Et puis comme çà ne suffit pas on passe aux menaces pour finir par une violence plus physique.

Le plus dur pour Manuel Lopez Vidal sera de démonter le système dont au final il n'est qu'un rouage. Tout est parfaitement décrit avec les interventions d'avocats, d'entrepreneurs et de journalistes qui avec les politiques font partie d'un système assez abjecte.

Et là où le film est réussi, ce qui le rend plus qu'amer c'est que le film est assez réaliste pour le rendre crédible. On peut ainsi se poser la question de savoir si les affaires de détournements de fonds publics ne sont pas que des cas isolés mais seulement la partie émergée de l'iceberg.

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