dimanche, mars 20, 2022

la brigade

 

Après Discount et les invisibles Louis Julien Petit signe un troisième film a la dimension sociale très marquée.


Cathy ( Audrey Lamy) est seconde dans un grand restaurant. En conflit avec sa cheffe elle décide de démissionner. Mais elle devra trouver un travail le temps de monter son propre restaurant. Un peu forcée elle acceptera de s’occuper de la restauration d’un foyer pour mineurs non accompagnés.


Ce film transpire d’humanité. On va voir comment des adolescents vont s’émanciper au contact du monde de la restauration très structuré et très hiérarchisé.


C’est aussi un film sur le travail de ces structures qui font ce qu’elles peuvent pour apprendre le français à ces jeunes migrants et leur préparer un avenir.


C’est enfin un film sur une époque où l’image est reine. Une époque où un chef de cuisine ou une cause ne peuvent exister que si elles sont visibles dans des émissions à succès. En çà bien que le film soit très juste le constat est assez amère.


Audrey Lamy crève l’écran dans ce personnage de cheffe sévère ce qu’il faut et terriblement humaine.


Cathy va transmettre au directeur du foyer (Francois Cluzet) l’art de se battre jusqu’au bout et d’être un peu fourbe pour arriver à ses fins. Elle va utiliser avec les jeunes un vocabulaire qui leur parle sans rien renier de ses principes et c’est comme çà qu’elle leur transmettra sa passion.


On a l’impression d’un film fait avec des bouts de ficelles, mais çà marche. C’est une sorte de dentelle très précise. Un très beau film que cette brigade de Louis Julien Petit

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