belladone

Un film un conte signé Alanté Kavaité

Dans un futur proche Gaelle (Nadia Tereszkiewicz) vit seule sur une île avec des personnes âgées qu’une loi oblige désormais à vivre dans une institution. Cette vie secrète va être perturbée par l’arrivée d’Aline et David (Daphne Patakia et Dali Benssalah) deux frères et sœurs partis vivre en mer. Mais leur arrivée va provoquer d’étranges phénomènes.

Ce film interroge sur la place des personnes âgées dans notre société comme l’ a pu faire de manière très frontale plan 75.

Mais le film prendra tout son sens quand on découvrira pourquoi Gaelle s’implique tant dans le bien être des personnes âgées avec qui elle vit au point de renoncer à vivre sa propre vie.

Bien que sur la forme il soit très étrange il montre qu’à n’importe quel âge doit vivre et on a un avenir. Et c’est cette injonction à vivre qui bien que maladroite sous tend le film.

C’est enfin un film qui montre tout le poids que peut avoir le passé sur nos vie et comment ce passé peut être un frein pour l’avenir si réduit soit il.

 

je le jure

3eme film de Samuel Theis, caméra d’or en 2013 pour party girl et acteur dans anatomie d’une chute.

Fabio (Julien Ernwein) travaille dans une usine près de Metz. Un jour il va recevoir une convocation pour être juré aux assises. Il devra juger un pyromane dont un des incendies qu’il a provoqué a tué un pompier.

Ce film est un documentaire fictioné, un film de procès. L’accusé a reconnu sa culpabilité il a fait appel dans l’espoir d’obtenir une peine moins lourde.

Grâce à la présidente (Marina Fois) le film est très didactique sur le fonctionnement de la justice et d’une cours d’assise.

Mais l’intérêt du film n’est pas là, c’est une véritable immersion dans notre société et plus particulièrement dans une frange assez invisibilisé.

La vie de Fabio est assez singulière surtout dans l’histoire d’amour interdite qu’il entretien.

Le film va finalement s’intéresser plus aux jurés qu’à l’accusé. On va découvrir leur vie qui ils sont.

Le film pose enfin la question du sens de la peine. Protéger la société certes, rendre justice à la famille de la victime également, mais que va devenir l’accusé à la fin de sa peine ? Comment la prison et ces conditions de détentions parfois indignes peuvent réinsérer un détenu ?

Quelle est la part de la maladie mentale dans les crimes commis ?

 

novocaine

Un thriller signé Dan Berk et Robert Olsen

Nathan Caine (Jack Quaid) est le directeur adjoint d’une agence bancaire. Il souffre d’une maladie très handicapante il ne ressent pas la douleur. Nathan va tomber amoureux de sa collègue Sherry (Amber Midthunter) qui va servir d’otage lors du braquage de leur banque. Nathan va alors partir à la poursuite des ravisseurs pour sauver sa petite amie.

C’est un thriller maniant l’absurde et le comique de situation avec un certain talent. Le handicap de Nathan est utilisé à l’extrême donnant lieu à des situations plus que cocasses.

A cela s’ajoute un scénario plutôt bien construit avec des rebondissements très inattendus.

Au final on a un thriller plus qu’efficace porté par un personnage attachant qui a été une victime toute sa vie et qui de manière inconsciente va se livrer à une folle course poursuite.

Au delà du thriller ce film est aussi une comédie romantique qui montre de manière assez cruelle que l’amour rend aveugle.

Ce thriller montre enfin la grande solitude de personnes différentes discriminés par leur particularité et qui vivent dans une solitude assez révoltante.

Ames sensibles s’abstenir néanmoins plus le film avance plus Novocaine ressemble à la fin du film strip-tease intégral qui était difficilement supportable.

 

magma

Le nouveau film de Cyprien Vial

Katia Reiter (Marina Fois) est volcanologue en Guadeloupe. Elle est sur le point de rejoindre la Réunion quand le volcan de la Souffrière se réveille. Elle va devoir prévoir au mieux avec Aimé (Théo Christine) son doctorant les conséquences d’une catastrophe naturelle qui s’annonce.

Ce film est un véritable thriller scientifique. Des hypothèses, des modélisations, des constats et des évènements inattendus sur le volcan vont s’enchaîner et Katia Reiter devra prévoir ce qu’il va se passer.

Cette dimension scientifique va se heurter à des enjeux de protections civiles. Comment protéger des populations d’un évènement incertain sans provoquer des mouvements de foules et des tensions dans la population. On est d’une certaine manière dans un film catastrophe.

Le personnage de Katia Reiter sera prise entre 2 feux. Elle est scientifique mais aussi très liée à la population locale. Tout l’enjeu sera pour elle de garder la tête froide et de ne pas se laisser dominer par ses sentiments. Un personnage magnifiquement interprété par Marina Fois.

C’est enfin un film d’ambiance. On est en Guadeloupe avec des paysages à couper le souffle dans une ambiance entre fin du monde et apocalypse. Une ambiance qui vient comme renforcer toute la responsabilité qu’à la volcanologue sur ses épaules.

 

la cache

Le nouveau film du suisse Lionel Baier, un film en compétition lors de la dernière Berlinale un film adapté du roman éponyme de Christophe Boltanski Un des dernier films avec le regretté Michel Blanc accompagné notamment de Dominique Reymond, William Legbil ou encore Liliane Rovère.

On est à Paris, rue de Grenelle en mai 1968 dans une famille très particulière dans laquelle toutes les générations de l’arrière grand-mère au petit fils vivent ensemble. Les évènements de mai 1968 vont alors raviver de douloureux souvenirs.

C’est avant tout une chronique familiale assez étrange. On est à la fois dans une certaine bourgeoisie mais également dans un anti conformisme revendiqué.

C’est une famille qui dégage beaucoup de joie c’est un foyer très vivant avec des personnages aussi excentriques les uns que les autres.

Et puis on a ce lien entre les évènements de mai 1968 et la seconde guerre mondiale même si un de ces liens est plus qu’étonnant.

Un film qui montre une joie de vivre, un amour familial qui est comme une sorte d’antidote aux horreurs de la guerre. La liberté l’anti conformisme étant une sorte de catharsis de l’oppression et de la mort.

 

lumière l'aventure continue

 

Un film de Thierry Frémaux délégué général du festival de Cannes et directeur de l’institut Lumière.

Un film composé de 120 films Lumière de 50 secondes chacun et commentés par Thierry Frémaux, dans lequel on va à la fois aller aux origines du cinéma mais aussi être le témoin d’une époque celle de la fin du XIX eme siècle.

On a bien sur l’incontournable sortie des usines lumières dont il existe trois versions et dont on ne sait pas bien laquelle a été le premier film Lumière tourné.

Sur la forme la restauration est exceptionnelle, on est sur des plans fixes de 50 secondes. On est principalement sur du documentaire que ce soit autour de l’armée ou plus basiquement des films de la vie quotidienne.

Ce qui est extraordinaire c’est de voir la réaction de tout un chacun face à cette invention. On va voir les premier « regard caméra ».

On va découvrir également tout ce qui fera le cinéma moderne, la mise en scène, le choix de l’angle de prise de vue, le placement de produit et même les making of.

Très vite on va s’émanciper de la famille Lumière pour parcourir le monde grâce au travail des opérateur Lumière. Tout bonnement passionnant.

délocalisés

 

Un film des frères Bougheraba Ali et Redouane

Redouane (Redouane Bougheraba) va passer contremaître de son usine de matelas dans le nord de la France. Le jour de sa prise de poste il constate que l’usine est vide, les machines ayant été transportées en Inde. Il va alors aller travailler là bas accompagné de sa fiancée Marguerite (Vanessa Guide) mais tout ne se passera pas comme prévu

Au delà de la comédie un peu grossière ce film a surtout une dimension sociale assez forte. On a vu l’effet des délocalisations en France, mais on mesure moins les conditions de travail en Inde où les normes sociales sont moins importantes. On voit aussi comment le pouvoir peut modifier la personnalité d’un homme. Le vecteur de la comédie est utilisé ici pour montrer les travers d’une économie globalisées. Mais et c’est ce qui est intéressant le film n’est pas uniquement dans la critique il propose aussi des solutions.

Et derrière cette comédie sociale on a également une comédie romantique assez classique à la Roméo et Juliette, deux amants issus de milieux sociaux différents et dont la relation va être mise à l’épreuve que ce soit par la famille de Marguerite mais aussi par la vie dans un nouveau pays.

Berlin été 42

 

black box diaries

Premier long métrage de la journaliste japonaise Shiori Ito, un film nommé aux Oscars dans la catégorie documentaire

Shiro Ito est une jeune journaliste d’une vingtaine d’année quand elle croise la route d’un de ses confrères Noriyuki Yamaguchi biographe officiel du premier ministre Abbe. A l’arrivée à dans un hôtel, Shiori Ito semble droguée quand elle sort du taxi avec son confrère qui va abuser d’elle lors de cette nuit.

Ce film est un véritable journal de bord du combat de cette femme pour faire condamner son agresseur. On la vois se filmant à des moments clés de ce long processus. Elle a recours à des cameras cachées et des enregistrements audios volés pour documenter son enquête.

Ce film joue sur 2 dimensions celle politique où le violeur est un ami du premier ministre ce qui a ralentit l’enquête officielle et celle sociétale où la victime de viol est vue comme la principale responsable de ce qui lui est arrivé. Shiori Ito veut faire changer les choses et les mentalités en écrivant un livre et en réalisant un documentaire dont elle est elle même le sujet.

A souligner les attitudes de 2 hommes un policier et un employé d’hôtel qui vont refuser la loi du silence qui vont risquer leur poste leur réputation en aidant Shiori Ito, preuve que dans une société japonaise archaïque les choses peuvent changer.

 

le secret de kheops

Premier long métrage de Barbara Shultz

Christian (Fabrice Luchini) est un archéologue un peu fantasque. Lors de fouilles illégales au Caire il découvre que le trésor de Kheops pourrait être caché en France. Il va alors remuer ciel et terre pour le trouver au grand dam de sa fille Isis (Julie Piaton) qu’il va entraîner dans ses aventures.

Le film repose beaucoup sur la démesure du personnage de Christian. Il a une sorte de suffisance et de manque d’intérêt pour les autres qui sont usants. On est dans une sorte d’exagération permanente d’abord comique mais au final assez lassante.

Le scénario et les rebondissements sont parfois grossiers mais restent au niveau du personnage de ce célèbre archéologue.

L’intérêt du film réside lui dans cette exploration de la relation père fille.

Le film dresse le portrait d’un père absent qui a appelé sa fille Isis ce qui est assez singulier pour un archéologue. Une fille qui a fait le même métier que son père pour lequel elle n’a pas un amour débordant. On est en permanence dans des allers retours entre l’adoration et la détestation. Et c’est de loin la dimension la plus réussie de ce film.

 

black dog

 Black dog

Prix un certain regard du dernier festival de Cannes pour le film du chinois Hu guan


Lang vient tout juste de sortir de prison. Il est de retour dans sa ville natale presque désertée par le humains et livrés aux chiens errants dans l’attente d’un vaste projet urbanistique censé apporté le progrès à la veille de l’ouverture des jeux olympiques de Pekin

Les décors de ce film sont juste grandioses. On est dans une sorte de ville abandonnée livrée aux chiens errants. La photo elle ne fait que sublimer ces décors qui font de ce film un film d’ambiance un film presque lunaire.

Ce film parle aussi de rédemption celle d’un homme Lang qui a fait de la prison pour meurtre et qui va devoir retrouver sa place dans une société en pleine mutation.

Et puis Lang va rencontrer ce chien noir qu’il va d’abord vouloir capturer puis qu’il va appréhender. Petit à petit il va se prendre d’affection pour ce chien.
Le parallèle entre Lang et ce chien sont forts, ils sont tous les deux en marge de la société, tous les deux sont d’une certaine manière rejeté par celle ci et c’est ce point commun qui va finalement les réunir.

Esthétiquement un film magnifique qui parle de manière très poétique de rédemption.

mickey 17

 

Mickey 17

Le nouveau film de Bong Jon Hoo palmé avec Parasite en 2020

Mickey (Robert Pattinson) doit quitter la Terre criblé par les dettes et poursuivi par la mafia. Il postule pour monter à bord d’un vaisseau qui ira coloniser une autre planète. N’ayant peut être pas bien lu les termes du contrat il s’engage comme remplaçable, il devra alors effectuer toutes les missions dangereuses au risque de mourir et d’être ensuite réimprimé.

Ce film comme parasite est une fable sociale. Le vaisseau est dirigé par un riche politicien excentrique, le vaisseau est peuplé de migrants en quête d’une vie meilleure, Mickey n’a pas le choix que d’accepter la pire mission qui soit c’est à dire de mourir et les colons une fois arrivés sur cette nouvelle planète vont entrer en guerre avec les formes de vies autochtones.

Tous ces éléments font de Mickey 17 un film riche, très actuel et politiquement engagé

Mais Mickey 17 est aussi un film d’action un film de science fiction très prenant avec de nombreux rebondissements. On va voir comment ces humains vont relever différents défis pour arriver sur cette nouvelle planète et comment se fera leur prise de contact avec les populations autochtones.

Un film qui peut être plus globalement rend hommage à tous ces hommes et ces femmes qui ont donner leur vie pour faire progresser l’humanité »

l'attachement

Le nouveau film de Carine Tardieu après le notamment très réussi otez moi d’un doute.

Alex (Pio Marmai) est sur le point de devenir père. Sa compagne perd les eaux de manière un peu prématurée et il est obligé de laisser son beau fils Elliot chez sa voisine Sandra (Valérie Bruni Tedeschi) Sandra va alors s’attacher au petit Elliot suite au brutal décès de sa mère et ce malgré la fait qu’elle n’ait jamais trop apprécier les enfants.

C’est d’abord le portrait d’une anti héroine. Face au drame que va connaître un petit garçon Sandra va se métamorphosé petit à petit. Elle va aider ses voisins mais de manière toujours discrète et sans vouloir s’imposer ni réclamer quoi que ce soit. En çà ce personnage de Sandra ressemble totalement à celui incarné par Karim Leklou dans le roman de Jim.

L’autre aspect de ce film est de voir comment des liens familiaux vont se reconstruire. Le père biologique d’Elliot (Raphael Quenard) va lui faire ce qui sera le mieux pour son fils tout en restant présent. Emilia (Vimala Pons) la nouvelle compagne d’Alex tentera aussi de se faire une place et d’aider.

Un film qui montre peut être que le véritable amour est de savoir renoncer à ses envies à l’être aimé pour permettre le bonheur de celui ci.

 

a bicyclette

 

Un voyage pour tenter de faire le deuil d'un fils #abicyclette est avant tout une belle histoire d'amitié

the brutalist

 

Exil forcé d'un architecte fuyant les horreurs de la guerre #TheBrutalist dresse un parallèle avec le cynisme et l'excentricité d'un riche entrepreneur

September et july

 

Chronique adolescente #septemberandjuly sur fond de film de genre explore la relation chaotique entre deux sœurs livrées à elles mêmes